Belloc-Saint-Clamens
Belloc-Saint-Clamens (Bèthlòc e Sent Clamenç en gascon) est une commune française située dans le département du Gers en région Occitanie.
Belloc-Saint-Clamens | |||||
La chapelle Saint-Clamens. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Occitanie | ||||
Département | Gers | ||||
Arrondissement | Mirande | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Astarac Arros en Gascogne | ||||
Maire Mandat |
Claudine Ladois 2020-2026 |
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Code postal | 32300 | ||||
Code commune | 32042 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Bellocois, Bellocoise | ||||
Population municipale |
129 hab. (2018 ) | ||||
Densité | 12 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 43° 27′ 27″ nord, 0° 26′ 10″ est | ||||
Altitude | 255 m Min. 159 m Max. 272 m |
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Superficie | 10,49 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Auch (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Mirande-Astarac | ||||
Législatives | Première circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : région Occitanie
Géolocalisation sur la carte : Gers
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Géographie
Localisation
Belloc-Sant-Clamens est une commune située en Gascogne, à 5 km au sud de Mirande par la D 939. Belloc constitue une sorte de balcon entre la Baïse et la Petite Baïse qui permet de voir la chaîne des Pyrénées avec son pic du Midi.
Communes limitrophes
Géologie et relief
Belloc-Saint-Clamens se situe en zone de sismicité 2 (sismicité faible)[3].
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[4]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[5].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[6]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[7] complétée par des études régionales[8] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Mirande », sur la commune de Mirande, mise en service en 1971[9] et qui se trouve à 7 km à vol d'oiseau[10],[Note 2], où la température moyenne annuelle est de 13,2 °C et la hauteur de précipitations de 791,1 mm pour la période 1981-2010[11]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Auch », sur la commune d'Auch, mise en service en 1985 et à 24 km[12], la température moyenne annuelle évolue de 13,1 °C pour 1981-2010[13] à 13,5 °C pour 1991-2020[14].
Urbanisme
Typologie
Belloc-Saint-Clamens est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 3],[15],[16],[17].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Auch, dont elle est une commune de la couronne[Note 4]. Cette aire, qui regroupe 112 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[18],[19].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (81,9 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (76,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (47,5 %), zones agricoles hétérogènes (27 %), forêts (18,1 %), prairies (7,4 %)[20].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
Le toponyme est formé du gascon beg (en orthographe actuelle bèth), de bèl « beau » et lòc, « lieu », pour donner « beau lieu »[21].
Le sens du toponyme est le même que pour Belloc(h) : « endroit agréable, bien situé ».
Histoire
Antiquité
Le territoire de la commune fut en partie la propriété de Caïus Antistius Arulianus qui posséda une immense villa et fit travailler des centaines d'esclaves et d'affranchis. C'est le nom qui figure sur le cippe que l'on trouve sous le porche- préau de la chapelle de Saint-Clamens.
Politique et administration
Liste des maires
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[24]. En 2018, la commune comptait 129 habitants[Note 5], en diminution de 0,77 % par rapport à 2013 (Gers : +0,53 %, France hors Mayotte : +1,78 %). |
Le nombre d'habitants s'est stabilisé depuis le dernier recensement grâce aux naissances des jeunes couples qui sont restés au pays et ont repris l'exploitation familiale.
Manifestations culturelles et festivités
Économie
Revenus de la population et fiscalité
En 2010, le revenu fiscal médian par ménage était de 24 834 €[28].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- La chapelle Saint-Clamens : La commune présente une chapelle de style roman (XIe siècle), située sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle.
Elle est classée aux monuments historiques depuis 1890[29]. Cette chapelle a été dédiée à Clément 1er, pape de 89 à 97. Le nom de la commune, Saint-Clamens, est lui-même une forme gasconne du nom de Clément.
Des matériaux de réemplois témoignent d'une présence gallo-romaine assez importante. La chapelle au cours de l'histoire n'a pratiquement pas subi de remaniement. Elle a conservé ses murs en petit appareil, son mur campanaire, ses fenêtres romanes.
Sous l'auvent rustique, il y a un cippe funéraire gallo-romain du IVe siècle et sur le sol quelques débris de mosaïques.
La nef unique contient une cuve baptismale octogonale décorée de pampre et sur ses murs, des peintures du XVe siècle. La nef, dans son état actuel, ne mesure guère plus de 14 m de longueur hors-œuvre.
Dans le chevet à sept pans, il est possible d'admirer un sarcophage en marbre de Saint-Béat, paléochrétien du IVe siècle de l'école d'Arles. Il fut excavé en 1864 au lieu-dit Guilhou. Il est richement sculpté de scènes de vendanges et d'allégories sur l'écoulement de la vie. Sur le grand côté visible du couvercle, des putti jouent au cerceau. À ses extrémités apparaissent deux grosses têtes chevelues au profil bien dessiné et au nez fin. Sur la cuve, des personnages offrent au défunt les symboles de la richesse et de la créativité mises en œuvre sur son domaine : rameau feuillu, faucille, corbeille de blé, gerbe de blé, corbeille et branches chargées de fruits. Au pied des personnages, de petits animaux. Sur les petits côtés du sarcophage ont été sculptés les scènes de vendange. Le sarcophage sert, aujourd'hui, de socle à l'autel de la chapelle.
À l'extérieur, l'abside est renforcée aux angles par trois contreforts de très faible épaisseur mais de grande largeur dans lesquels sont percées des fenêtres. Ces fenêtres ont des vitraux dont deux sont antiques, ne comportant pas d'autres motifs décoratifs que des losanges et des carrés sertis de plomb.
Le portail méridional date du XVIe siècle.
Les chapiteaux tant de l'intérieur que de l'extérieur sont de la même époque. Leur épannelage est simple mais comporte au-dessus de l'astragale, une partie cylindrique qui amorce la colonne. Des torsades ornent l'astragale lui-même et le décor simplement gravé figure des rangés de palmettes, des tiges ondulées portant des demi-palmettes, des brins tressés, des fils de demi-triangles ou de demi-cercles ou de simples ondulations.
Des statues en bois peint sont fixées au mur sud de la chapelle. Y figure l'évêque saint Clamens. Au fond de la chapelle reposent sur le sol, des fonts baptismaux à huit côtés.
À remarquer les fresques sur le côté nord : une crucifixion du XIIe siècle (la Vierge prie et Marie Madeleine fait une offrande). Le bandeau portant l'inscription INRI traverse le bois de la croix donnant ainsi un inhabituel effet de perspective.
- L'église de l'Assomption, rebaptisée au XIXe siècle et nouvellement restaurée, domine le centre du village par sa tour rectangulaire qui finit en terrasse.
- Site castral de Belloc. Un château est cité en 1209 dans le cartulaire de Berdoues[30] ; il appartient alors à la famille des Montesquiou, et semble-t-il pour une part aux comtes d'Astarac (actes n°102 et 784). Cette forteresse était située à l'ouest de l'église, au sommet du coteau qui domine le versant abrupt de la vallée de la Baïse[31], à l'emplacement d'une actuelle propriété privée. Aucun vestige de l’ancienne demeure seigneuriale n’est visible aujourd’hui en élévation.
- Ancien château de Lanecastet. La carte de Cassini indique une maison noble à « Sabatié », dont le nom est encore utilisé pour le bâtiment visible sur le cadastre de 1823[32]. La carte d’Etat-Major mentionne « Lanecastel » au XIXe siècle, et aujourd’hui la maison porte le nom « Le Dané ». Aucun vestige de l’ancienne demeure seigneuriale n'est visible en élévation. Propriété privée, ne se visite pas.
- Site castral de Saint-Clamens. Le château de Saint-Clamens est signalé comme ruiné en 1198, dans le cartulaire de Berdoues[30] : « totam ex integro terram […] a Sent Clem que terra est inter ecclesiam et castellum qui fuit de Sent Clem » (acte n°62). Il se trouvait à quelque distance de l'église paroissiale, vers le côteau : c'est sans doute son emplacement qu'indique le lieu dit A la Mothe cité dans le cadastre de 1750[33],[31]
- Motte castrale de Serres. Le castellum de Serres apparaît en 1174 dans le cartulaire de Berdoues[30] comme possession des seigneurs de Marrast (acte n°5). La mention renvoie à un point situé 750 mètres au sud de l'église de Belloc, dans un bosquet où apparaissent quelques travaux de terrassement : on devine une plate-forme de faible hauteur inférieure à 2 mètres, dotée d’un enclos subordonné[34].
Personnalités liées à la commune
Henri Lazies (1929-2018) : joueur de rugby international, formé à Auch
Voir aussi
Bibliographie
- Georges Courtès (dir.), Communes du département du Gers, vol. III : Arrondissement de Mirande, Auch, Société archéologique et historique du Gers, , 437 p. (ISBN 2-9505900-7-1, notice BnF no FRBNF40101206)
Articles connexes
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
- Cartes
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Références
- Nom des habitants des communes françaises sur le site Habitants.fr, consulté le 10 octobre 2013.
- Carte IGN sous Géoportail
- Plan séisme
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (oracle) Occitanie », sur occitanie.chambre-agriculture.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Mirande - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Belloc-Saint-Clamens et Mirande », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Mirande - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Belloc-Saint-Clamens et Auch », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique d'Auch - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique d'Auch - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- Ernest Nègre - Toponymie générale de la France - Volume 2 - Page 1124 - (ISBN 2600001336).
- Site de la préfecture - fiche de Belloc-Saint-Clamens
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- Michel de La Torre, Gers : Le guide complet de ses 462 communes, Paris, Deslogis-Lacoste, coll. « Villes et villages de France », (ISBN 2-7399-5032-2, notice BnF no FRBNF35576310).
- « Fichier RFDM2010COM : Revenus fiscaux localisés des ménages - Année 2010 », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- « Chapelle », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le ).
- « Cartulaire de l'abbaye de Berdoues ».
- Benoît Cursente, Les Castelnaux de la Gascogne médiévale, Bordeaux, Fédération historique du Sud-Ouest, , p. 123-124..
- Archives départementales du Gers, 3P_BELLOC-SAINT-CLAMENS_2, section A, n°405.
- Archives départementales du Gers, C 183, fol. 224.
- Benoît Cursente, Les Castelnaux de la Gascogne médiévale, Bordeaux, Fédération historique du Sud-Ouest, , p. 153..
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