Beaumont (Meurthe-et-Moselle)

Beaumont est une commune française située dans le département de Meurthe-et-Moselle en région Grand Est.

Pour les articles homonymes, voir Beaumont.

Beaumont

Église Saint-Laurent.

Héraldique
Administration
Pays France
Région Grand Est
Département Meurthe-et-Moselle
Arrondissement Toul
Intercommunalité Communauté de communes Mad et Moselle
Maire
Mandat
Christophe Ciolli
2020-2026
Code postal 54470
Code commune 54057
Démographie
Gentilé Sambumontais
Population
municipale
74 hab. (2018 )
Densité 24 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 51′ 09″ nord, 5° 47′ 18″ est
Altitude Min. 240 m
Max. 291 m
Superficie 3,11 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton du Nord-Toulois
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Beaumont
Géolocalisation sur la carte : Meurthe-et-Moselle
Beaumont
Géolocalisation sur la carte : France
Beaumont
Géolocalisation sur la carte : France
Beaumont

    Géographie

    La commune fait partie du Parc naturel régional de Lorraine[1].

    Fig 1 - Beaumont (ban communal)

    D’après les données Corine land Cover, le ban communal de 310  hectares comportait en 2011, 75% de zones agricoles et 25 % de prairies.[2]

    communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Beaumont est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5]. La commune est en outre hors attraction des villes[6],[7].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (100 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (100 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (67,3 %), prairies (24,5 %), zones agricoles hétérogènes (8,2 %)[8].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].

    Toponymie

    Samboldi-Mons (1105 ou 1106)[10], Sambumont (1134), Sembuemont (1227), Cembuemont (1265), Sambuelmont (1326), Sambuefmont (1387), Sanbuesmont et Sembuefmont (1479), Sembeusmont (1599) , Sambeumont (1614), Beaumont-en-Voivre, sont différentes graphies recensées par le Dictionnaire géographique de la Meurthe[11].

    L'appellation Beaumont daterait du XVIe siècle, auparavant le mont de Sambol, étymologie encore à expliquer.

    Histoire

    H Lepage semble avoir extirpé des archives de Lorraine les rares informations au sujet du village qui fut relais de poste sur la route royale entre Pont-à-Mousson et Commercy longtemps après la destruction des châteaux seigneuriaux en lorraine, ordonnée par le Roi de France :

    «Ce village est mentionné, sous le double nom de Beaumont et Sambumont, dans des titres qui remontent au XIVe siècle. Dans un autre titre, daté de 1520, il est question d'une déclaration faite par les maire et échevins des droits et privilèges qui appartiennent à la justice et aux habitants de ce lieu. Les princes de la maison de Guise en étant devenus seigneurs, l'embellirent beaucoup , y construisirent un rendez-vous de chasse et obtinrent du duc Léopold qu'il ne porterait plus à l'avenir que le nom de Beaumont[12]

    L'Abbé Grosse indique que l'on voyait sur la hauteur qui voisine le village un de ces châteaux forts si nombreux en lorraine.[13] Il semble donc que ce territoire, comme Hamonville et Mandres aux quatre tours appartenait aux comtes d'Apremont qui la confiaient en gestion à des seigneurs, dont la famille de Beauvau, par exemple :

    «..le 28 septembre 1463, Jean, sire de Beauvau, chambellan du Roi de Sicile (le duc de Lorraine) et seigneur d'Hamonville en partie, permet à une nommée Sibille Woirin, dudit lieu, de se marier avec Didier, fils du maire de Sambumont (Beaumont), et renonce à sa postérité...»[14]

    - En effet, pour éviter la fuite de main-d'œuvre en dehors de leurs possessions, les seigneurs pouvaient donner autorisation (ou non) de mariage en dehors de la commune, et donc renoncer à bénéficier pour eux-mêmes du travail de la descendance du marié qui quittait la commune.

    Époque contemporaine

    Le village de Beaumont est repris aux forces allemandes, après un combat à la baïonnette, au début du mois de septembre 1914 par le 15e Régiment d'Infanterie parti d'Albi le 7 août 1914. Ce régiment fait partie du 16e corps d'armée sous le commandement du général Taverna.

    Lettre d'un poilu matricule 958, du 15e RI d'Albi, en date du mardi 29 septembre 1914 :

    "... Depuis plus de 8 jours nous sommes en bataille avec l'ennemi, nous sommes presque toujours au même endroit, une trentaine de kilomètres au-delà de Nancy, vers la frontière. Nous à Baumont petit village, tantôt dans le village, tantôt dans les champs, dans des tranchées sous terre et tout le temps on entend que les boulets tombent tous d'un coté et de l'autre. C'est effrayant, tu peux comprendre que ça fait du ravage. Chaque soir il manque du monde à l'appel. Moi je ne dois pas mourir... Le pays est abandonné par les habitants et les villages sont brulés. On a rien que ce qu'on nous donne ou alors il faut être en repos en dernière ligne comme l'autre jour à Nancy. Mais on ne peut profiter de l'argent parce qu'on fait payer les choses dix fois plus que ce que ça vaut. Il ne faut pas s'étonner de payer 1 litre de vin 40 sous et tout le reste c'est pareil et même encore on en trouve pas. Alors des flanelles, j'ai encore les deux que j'ai prises de la maison mais je ne les ai pas lavées depuis que je suis parti d'Albi..."

    tué et disparu le 10/11/1914 à Wyschaëte (Belgique).

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    mars 2001 mars 2008 Michèle Sudre    
    mars 2008 2014 Christian Burlats    
    avril 2014 En cours Christophe Ciolli[15],[16]   Cadre administratif et commercial d'entreprise

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[18].

    En 2018, la commune comptait 74 habitants[Note 2], en augmentation de 13,85 % par rapport à 2013 (Meurthe-et-Moselle : +0,34 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    135129156144149160170182194
    1856 1861 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
    178165166151125131137131107
    1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    10510264484049494440
    1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016 2018
    372859806371677174
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[19] puis Insee à partir de 2006[20].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    D'après les historiens, (Grosse[13], Lepage[12]) l’activité était rurale au XIXe siècle :

    «  Surf. territ.: 269 hect. en terres lab., 25 en prés, 5 en vignes. L'hectare semé en blé peut rapporter 12 hectol., en orge 18, en seigle 15, en avoine 18; planté en vignes 100. On s'y livre principalement à la culture des céréales et à l'élevage des chevaux. »

    et donc également viticole.

    Secteur primaire ou Agriculture

    Le secteur primaire comprend, outre les exploitations agricoles et les élevages, les établissements liés à l’exploitation de la forêt et les pêcheurs.

    D'après le recensement agricole 2010 du Ministère de l'agriculture (Agreste[21]), la commune de Beaumont était majoritairement orientée[Note 3] sur la production de céréales et oléagineux  (auparavant production de bovins et de lait ) sur une surface agricole utilisée[Note 4] d'environ 17 hectares (très inférieure à la surface cultivable communale) en très forte baisse depuis 1988 - Le cheptel en unité de gros bétail s'est réduit de 151 à 8 entre 1988 et 2010. Il n'y avait plus qu' 1 exploitation(s) agricole(s) ayant son/leur siège dans la commune employant 1 unité(s) de travail[Note 5].

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Vestiges d'une résidence XVIIIe siècle du prince de Guise, qui comportait plus de 100 fenêtres.
    • Église Saint-Laurent, datant du XIXe siècle et reconstruite en 1923-1924[22] sur les plans de l'architecte Émile André, de Nancy ; l'ancien édifice ayant été partiellement détruit lors de la Première Guerre mondiale. La réalisation de l'ameublement intérieur est en grande partie confiée à Jules Cayette[23] qui réalise la grille de communion, les bancs de la nef à décor de croix de Lorraine, le couvercle des fonts baptismaux (cuve plus ancienne), le meuble de rangement de la sacristie.

    Personnalités liées à la commune

    • Charles Antoine Sibille, général français tué à l'ennemi en allant reconnaître la position qu’il allait attaquer en 1914[24]

    Héraldique, logotype et devise

    Blason
    Ecartelé au premier et au quatrième d'azur semé de croisettes recroisetées au pied fiché d'or aux deux bars adossés du même, à la bordure engrêlée cousue de gueules, au deuxième et au troisième de gueules à la croix d'argent.
    Détails

    Voir aussi

    Bibliographie

    • G. Hamm, Carte Archéologique de la Gaule. 54. La Meurthe-et-Moselle, Paris, 2005.
    • Vouaux, Beaumont, coll. « Monographies communales de Meurthe-et-Moselle », (lire en ligne)

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    3. Orientation technico-économique de la commune :  production dominante de la commune, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel de l'ensemble des exploitations agricoles de la commune à la production brute standard.
    4. Superficie agricole utilisée : superficies des terres labourables, superficies des cultures permanentes, superficies toujours en herbe, superficies de légumes, fleurs et autres superficies cultivées de l'exploitation agricole.
    5. Unité de travail annuel : mesure  en équivalent temps complet du volume de travail fourni par toutes les personnes intervenant sur l'exploitation. Cette notion est une estimation du volume de travail utilisé comme moyen de production et non une mesure de l'emploi sur les exploitations agricoles.

    Références

    1. Ministère de l'écologie, du développement durable et de l'énergie, Décret no 2015-73 du 27 janvier 2015 portant renouvellement du classement du parc naturel régional de Lorraine.
    2. BRGM, « Fiche ma commune », sur SIGES Rhin Meuse (consulté le ).
    3. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    5. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    6. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    8. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    9. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    10. Pascal II (1050?-1118 ; pape) Auteur du texte, Conon d'Urrach (card évêq de Palestine) Auteur du texte, Thibaut d'Étampes Auteur du texte et Ernulf de Rochester (1040?-1124) Auteur du texte, Patrologiae cursus completus. T. 163, Paschalis II, Gelasii II, Calixti II, Romanorum pontificium, Epistolae et privilegia. Accedunt Cononis S. R. E. cardinalis, Anonymi Metensis Opuscula, diplomata, epistolae : accurante J.-P. Migne,..., (lire en ligne), p. 167
      « Monasterii S. Michaelis (dioc. Virdunensis) protectionem suscipil possessionesque confirmat. (Anno 1105, April. 30.) :" Apud Samboldi montem servi et ancillae, cum terris cultis et incultis" (avec les terres cultivées et incultes, serfs et servantes du mont Sambol ) »
      .
    11. Henri Lepage, Dictionnaire géographique de la Meurthe, rédigé d'après les instructions du comité des travaux historiques et des sociétés savantes. Avec une carte du département au Xe siècle, (lire en ligne), p. 303.
    12. Henri Lepage, Le département de la Meurthe : statistique historique et administrative, deuxième partie, Nancy, (lire en ligne), p. 54.
    13. E. Grosse, Dictionnaire statistique du département de la Meurthe : contenant une introduction historique..., Nabu Press (réimpr. 2012) (1re éd. 1836) (ISBN 978-1-278-24895-0 et 1-278-24895-1, OCLC 936241814, lire en ligne).
    14. Henri Lepage, Les communes de la Meurthe : journal historique des villes, bourgs, villages, hameaux et censes de ce département..., vol. 1, (lire en ligne), p. 463.
    15. « Résultats des élections municipales 2020 - Maire sortant », sur le site du Télégramme de Brest (consulté le ).
    16. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
    17. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    18. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    19. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    20. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    21. « Ministère de l'agriculture et de l'alimentation - agreste - La statistique, l'évaluation et la prospective agricole - Résultats - Données chiffrées », sur agreste.agriculture.gouv.fr (consulté le ) : « Principaux résultats par commune (Zip : 4.4 Mo) - 26/04/2012 - http://agreste.agriculture.gouv.fr/IMG/zip/Donnees_principales__commune.zip ».
    22. Voir La Semaine Religieuse du Diocèse de Nancy et de Toul, 1924.
    23. Étienne Martin, Jules Cayette (1882-1953), mémoire d'histoire de l'Art, Université Nancy 2, 2005, p. 236-237.
    24. Tableau d'honneur, morts pour la France : guerre de 1914-1918, (lire en ligne).
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