Bataille de Tamames

La bataille de Tamames se déroule le pendant la guerre d'Espagne près de Tamames. Le 6e corps français commandé provisoirement par le général Marchand y est battu par une armée espagnole commandée par le duc del Parque.

Bataille de Tamames

Informations générales
Date 18 octobre 1809
Lieu Tamames
Issue Victoire espagnole
Belligérants
Empire français Royaume d'Espagne
Commandants
Jean Gabriel MarchandDiego de Cañas y Portocarrero
Forces en présence
11 000 hommes20 000 fantassins
1 400 cavaliers
30 canons
Pertes
moins de 1 400 morts et blessés713 morts et blessés
1 canon

Guerre d'Espagne

Batailles

Campagne de Castille et d'Andalousie (1809-1810)
Coordonnées 40° 39′ 25″ nord, 6° 06′ 15″ ouest
Géolocalisation sur la carte : Castille-et-León
Géolocalisation sur la carte : Espagne

Contexte

Après l'échec de l'expédition de Soult au Portugal au printemps 1809, le 2e et le 6e corps opèrent en Galice. Les rapports entre les commandants des deux corps, les maréchaux Soult et Ney, se dégradent de plus en plus. Le 2e corps évacue rapidement la Galice, suivi par le 6e qui se porte vers Salamanque. En septembre, le maréchal Soult est nommé major-général des troupes françaises en Espagne et le maréchal Ney est renvoyé en France auprès de l'empereur Napoléon. Le commandement du 6e corps est confié provisoirement à l'un de ses divisionnaires, le général Marchand.

Début octobre, les Espagnols lancent une offensive pour reprendre Madrid. Tandis que l'armée principale, aux ordres de Juan Carlos de Aréizaga marche sur la capitale, une armée secondaire commandée par le duc del Parque est chargée de couper la retraite à l'armée française et se dirige vers Salamanque[1]. Le 6e corps, fort de 11 000[2] hommes marche à la rencontre de l'armée du duc del Parque, forte de 20 000 fantassins, 1 400 cavaliers et 30 canons[2], qui se retranche dans le village de Tamames.

Déroulement

Le 18 octobre au matin, le 6e corps arrive en vue de Tamames, située sur un plateau. Le général Marchand concentre la majorité de son corps à gauche de son dispositif, là où la pente est la plus forte et où les broussailles sont les plus denses. Il déploie la brigade Maucune et la cavalerie légère à sa droite[3].

Profitant du terrain favorable et rapidement à l'abri des tirs espagnols, la droite française avance vivement et enlève 10 canons, tandis que la gauche ne peut progresser[4]. Assez vite, elle doit même reculer car le feu a pris aux broussailles[4]. Le général Marchand ordonne alors une retraite générale[4]. Cependant, les voltigeurs de la brigade Maucune ne reçoivent pas l'ordre de retraite et continuent à avancer jusqu'à donner dans le gros des Espagnols[4] ; très avancés par rapport au gros du 6e corps en retraite, les voltigeurs se replient précipitamment sous la protection du 3e régiment de hussards, du 15e régiment de chasseurs à cheval et du 3e bataillon du 69e de ligne[5].

Conséquences

Le 6e corps compte un peu moins de 1 400 morts et blessés, tandis que les espagnols déplorent 713 morts et blessés et la perte d'un canon[2].

Battu, le 6e corps évacue Salamanque et se replie sur Toro[6]. Le roi Joseph décide de retirer son commandement au général Marchand[6].

Après sa victoire, l'armée du duc del Parque descend le col de Banos pour rejoindre l'armée du duc d'Albuquerque sur le Tage[6]. Elle est rattrapée par le 6e corps passé sous les ordres du général Kellermann à Alba de Tormes et écrasée par la cavalerie française dans la bataille qui s'ensuit[7].

Notes et références

  1. Reiss 2009, p. 478.
  2. Smith 1998, p. 333-334
  3. Marcel 2003, p. 70
  4. Marcel 2003, p. 71
  5. Marcel 2003, p. 72
  6. Reiss 2009, p. 479
  7. Reiss 2009, p. 480-481.

Bibliographie

  • Capitaine Nicolas Marcel, Campagnes en Espagne et au Portugal : 1808-1814, Paris, Bernard Giovanangeli éditeur, (1re éd. 1913), 217 p. (ISBN 2-909034-41-0)
  • René Reiss, Kellermann, Paris, Tallandier, , 735 p. (ISBN 978-2-84734-468-4)
  • (en) Digby Smith, The Napoleonic Wars Data Book, Greenhill, (ISBN 978-1-853-67276-7)
  • Portail de l’histoire militaire
  • Portail de l’Espagne
  • Portail du Premier Empire
  • Portail des années 1800
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.