Bataille de La Forbie

La bataille de La Forbie, également connue sous le nom de bataille de Hiribyah, s'est déroulée pendant les croisades, les et , près du village de La Forbie au nord-est de Gaza.

Bataille de La Forbie
Enluminure de parchemin décrivant la bataille de la Forbie.
Informations générales
Date
Lieu Près de La Forbie (Hiribyah).
Issue Victoire pour les Ayyoubides.
Belligérants
Royaume de Jérusalem
Ordre du Temple
Hospitaliers
Ordre Teutonique
Sultanat de Damas
Émirat de Transjordanie
Émirat de Homs
Sultanat ayyoubide
Khorezmiens
Commandants
Gautier IV de Brienne
Armand de Périgord
Guillaume de Chateauneuf
Philippe Ier de Montfort-Castres
Al-Salih Ismaël
An-Nasir Dâ'ûd
Ibrahim Al-Mansur (en)
Malik al-Salih Ayyoub
Baybars
Forces en présence
environ 11 0005 000 cavaliers et plus de 6 000 fantassins
Pertes
environ 7 500nombre inconnu

Croisades, période intermédiaire

Coordonnées 31° 36′ 21″ nord, 34° 32′ 47″ est
Géolocalisation sur la carte : Israël

La bataille a opposé deux armées :

Déroulement

Prélude

La capture de Jérusalem par les Khorezmiens en déclenche les hostilités entre les chrétiens et les États musulmans. El-Malik el-Mansour Ibrahim, l'émir de Homs, et An-Nasir Dâ'ûd, régnants sur la Transjordanie, se sont alliés aux Templiers, aux Hospitaliers, aux Teutoniques, et aux forces restantes du royaume de Jérusalem pour affronter le sultanat ayyoubide d’Égypte.

Les deux armées se sont rencontrées près de La Forbie, un petit village au nord-est de Gaza. Du côté allié, Al-Mansur commandait une cavalerie d'environ 2 000 hommes et un détachement des troupes de Damas. En dépit de la présence de Philippe de Montfort, le commandement en chef des forces chrétiennes fut donné à Gautier IV de Brienne, comte de Jaffa et d’Ascalon : environ 1 000 cavaliers et 6 000 fantassins. Les forces alliées transjordaniennes étaient constituées d’environ 2 000 cavaliers bédouins sous les ordres de Sunqur az-Zahiri. L'armée égyptienne, en nombre inférieur, était commandée par le jeune émir Baybars, futur sultan d'Égypte.

Al-Mansur conseilla à Gautier IV de renforcer le camp et de rester sur la défensive, en attendant que les Khorezmiens, indisciplinés, se dispersent et laissent les Égyptiens avec un handicap considérable. Cependant, Gautier IV, à qui le commandement avait été donné, était peu disposé à attendre les Égyptiens. La disposition des forces alliées sur le champ de bataille était la suivante : les chrétiens sur le flanc droit, près de la côte, l'émir de Homs et les Damascènes au centre, les bédouins d’Al-Mansur sur le flanc gauche.

La bataille

La bataille débuta le matin du , avec les chevaliers chrétiens chargeant à plusieurs reprises les Égyptiens. Malgré ces tentatives pour briser leurs rangs, les Égyptiens tinrent leur position. Au matin du 18 octobre, Baybars envoya ses Khorezmiens contre les Damascènes. Le centre des troupes alliées fut brisé et les Khorezmiens s'attaquèrent au flanc gauche, formé par les cavaliers bédouins. Seul 280 cavaliers et Al-Mansur survécurent au massacre. Menacés par les Égyptiens au centre et par les Khorezmiens sur leur flanc, les chrétiens ont chargé en vain. Plus de 5 000 d'entre eux périrent, et 800 furent faits prisonniers, dont Gautier de Brienne, et Guillaume de Chateauneuf, grand maître des Hospitaliers. Des troupes de chevaliers des ordres, seulement 33 Templiers, 27 Hospitaliers, et 3 Teutoniques survécurent. Philippe de Montfort et le patriarche de Jérusalem Robert de Nantes réussirent, quant à eux, à fuir à Ascalon, tandis qu’Armand de Périgord, l'évêque de Lydda et Ramla, ainsi que Jean et Guillaume, les fils de Bohémond d'Antioche, étaient tués.

Conséquences

Le royaume de Jérusalem a souffert des conséquences de la défaite de la bataille de La Forbie. Depuis la bataille de Hattin, aucune armée aussi nombreuse n'avait été envoyée en guerre. Malgré cette victoire, le succès des Ayyoubides n'a pas duré. Les Khorezmiens ont été défaits aux alentours de Homs par Al-Mansur en 1246, et, grâce au soulèvement des sultans mamelouks, Baybars commença son règne sur l'Égypte en 1260 et transforma le royaume de Jérusalem affaibli en une petite bande côtière. La bataille de La Forbie marque ainsi l’effondrement de la puissance chrétienne au Proche-Orient, essuyant defaite sur défaite.

Notes et références

    Compléments

    Articles connexes

    Bibliographie

    • (en) Robert Payne, The dream and the tomb : a history of the Crusades, Londres, Hale, , 421 p. (ISBN 978-0-7090-2596-2).
    • Joseph Drory, « Al-Nasir Dawud : Un prince beaucoup frustré d'Ayyubid », Al-Masaq vol. 15 no 2, 2003, p. 161-187.
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