Bataille de Fotokol (2015)

La bataille de Fotokol le a lieu pendant l'insurrection de Boko Haram.

Bataille de Fotokol

Informations générales
Date
Lieu Fotokol
Issue Victoire tchado-camerounaise
Belligérants
Cameroun
Tchad
Boko Haram
Commandants
Ahmat Darry Bazine
Forces en présence

inconnues


2 000 hommes[1]

800 hommes[2]
Pertes

6 à 7 morts[3],[4]


17 morts[5]

50 à 300 morts[6],[7]
Civils :
81 à 400 morts[3],[8],[7]
(massacrés par Boko Haram)

Insurrection de Boko Haram

Coordonnées 12° 22′ 39″ nord, 14° 13′ 50″ est
Géolocalisation sur la carte : Afrique
Géolocalisation sur la carte : Nigeria
Géolocalisation sur la carte : Cameroun

Prélude

En janvier 2015, l'armée tchadienne est intervenue pour soutenir le Cameroun, attaqué sur sa frontière par Boko Haram. Le , la ville camerounaise de Fotokol a accueilli un contingent de 2 000 soldats tchadiens venus combattre le groupe djihadiste. Le 30, les Tchadiens ont repoussé une attaque djihadiste à Bodo, puis le , ils ont franchi la frontière et se sont emparés de la ville nigériane de Gamboru Ngala[1].

Déroulement

Le à l'aube, les forces de Boko Haram lancent une contre-attaque, elles contournent les positions tchadiennes et attaquent la ville de Fotokol. Vers 2 heures du matin, un premier groupe arrive discrètement sur place, puis vers 4 heures 30, au deuxième appel de la prière, un second groupe franchit le pont et prend en tenaille les soldats camerounais postés dans le secteur. Les djihadistes attaquent aussitôt les civils, ils entrent dans la grande mosquée de la ville et y tuent au moins une trentaine de personnes, plusieurs sont égorgées dont le grand marabout. Les assaillants pénètrent également dans trois autres mosquées et massacrent tous ceux qui se trouvent à l'intérieur. Les tueries durent près de six heures, les djihadistes ratissent plusieurs quartiers et pénètrent dans les maisons, ils abattent tous les hommes mais épargnent les femmes et les enfants. La grande mosquée et une soixantaine de maisons sont incendiées[9],[10],[11],[12].


Les forces camerounaises interviennent, des troupes sont envoyées en renfort depuis les villes de Kousséri, Mora et Kolofata, tandis que de l'autre côté de la frontière une partie des troupes tchadiennes à Gamboru Ngala retraversent le pont et regagnent Fotokol. Les combats s'engagent vers 10 heures et durent jusqu'en fin de matinée, les djihadistes sont finalement repoussés hors de la ville[13],[9],[14],[10].


Bilan humain

Le soir du combat, RFI et Jeune Afrique rapportent que selon des médias locaux, sept soldats camerounais, neuf Tchadiens et entre 50 et 100 djihadistes sont morts lors des affrontements[6],[14]. Le bilan monte ensuite à 13 tués pour les Tchadiens[4]. Selon Issa Tchiroma Bakary, ministre camerounais de la Communication, les assaillants étaient au nombre de 800 et au moins 50 d'entre eux ont été tués[2].

L' AFP indique que près de 70 civils et au moins six soldats camerounais ont été tués selon des sources sécuritaires présentes à Fotokol[9], tandis que Reuters rapporte que d'après un responsable local une centaine de personnes ont été tuées par les hommes de Boko Haram[8]. Des témoignages sont recueillis par Boukar, travailleur au sein d'une association locale en faveur des droits de l’Homme, qui déclare à France 24 qu'un bilan de 370 morts et 248 blessés civils circule, mais ces chiffres ne sont pas vérifiés[15]. Le , un bilan non-officiel du journal camerounais L'Œil du Sahel fait état, d'après des sources militaires, de la mort de 400 civils, 143 à 300 djihadistes, 16 militaires tchadiens et 7 militaires camerounais[7],[2]. De son côté, Alwihda Info donne un bilan plus précis de 397 civils et 327 combattants de Boko Haram tués[16]. Le même jour, le ministre camerounais de la Défense, Edgar Alain Mébé Ngo'o, déclare que les combats et les massacres ont causé la mort de 81 civils, 13 militaires tchadiens et 6 militaires camerounais[3]. Le 6, RFI rapporte que malgré le bilan de l'armée, de nombreux témoins sur place parlent de 400 morts[10].


Vidéographie

Références

  1. « Lutte contre Boko Haram: les troupes tchadiennes pénètrent au Nigeria », RFI, (consulté le )
  2. Armand Ougock, « Cameroun: Horreur à Fotokol, Boko Haram massacre plus de 400 personne… », sur archive.md, (consulté le )
  3. « Treize militaires tchadiens tués dans la contre-attaque de Boko Haram au Cameroun mercredi », AFP,
  4. Mathieu Olivier, « Cameroun : 13 militaires tchadiens tués à Fotokol, force régionale en vue contre Boko Haram », Jeune Afrique, (consulté le )
  5. Xinhua, « Le Tchad rend hommage a 17 soldats tues par boko haram »,
  6. avec AFP, « Cameroun : ce que l’on sait de l’attaque de Boko Haram à Fotokol », Jeune Afrique, (consulté le )
  7. « Fotokol: Un premier bilan, lourd pour les po… », sur archive.md, Journal Du Cameroun.com, (consulté le )
  8. Matthew Mpoke Bigg et Guy Kerivel, « Boko Haram a tué une centaine de personnes à Fotokol, au Cameroun », sur www.zonebourse.com, Reuters, (consulté le )
  9. L'Obs avec AFP, « Soldats tchadiens et camerounais repoussent une contre-attaque de Boko Haram »,
  10. « Cameroun: Fotokol sous le choc après l'attaque sanglante de Boko Haram »(ArchiveWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?), RFI,
  11. « Exclusif : le récit de survivants de l'attaque de Fotokol sur VOA Afrique », VOA,
  12. Olivier Rogez, « Cameroun: Fotokol traumatisée par Boko Haram »(ArchiveWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?), RFI,
  13. « Tchadiens et Camerounais repoussent Boko Haram à Fotokol »(ArchiveWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?), RFI,
  14. « Cameroun: contre-offensive sanglante de Boko Haram à Fotokol »(ArchiveWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?), RFI,
  15. Chloé Lauvergnier et Les Observateurs, « Premiers témoignages d’une attaque sanglante de Boko Haram à Fotokol », France 24, (consulté le )
  16. « Boko Haram: 1 593 morts des deux côtés entre dimanche et jeudi »(ArchiveWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?), Alwihda Info,
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