Bataille d'Orange
La bataille d'Arausio (bataille d'Orange) opposa pendant la guerre des Cimbres, l'armée romaine face aux Cimbres, aux Teutons et aux Tigurins qui remportèrent la bataille. Elle s'est déroulée le 6 octobre 105 av. J.-C. à proximité d'Arausio (Orange).
Défaites cimbres et teutonnes
Victoires cimbres et teutonnes
Date | 105 av. J.-C. |
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Lieu | Arausio, Gaule |
Issue | victoire décisive des Cimbres et des Teutons |
République romaine | Cimbres Teutons Tigurins |
Quintus Servilius Cæpio Gnæus Mallius Maximus | Boiorix Teutobod Divico |
80 000 légionnaires 40 000 auxiliaires | environ 200 000 hommes |
80 000 morts | 15 000 morts |
Batailles
Noreia • Agen • Arausio • Aquæ Sextiæ • Vercellæ
Coordonnées 44° 08′ 00″ nord, 4° 48′ 00″ estLa bataille
À cette époque[1], les Cimbres et les Teutons, et d'autres peuples alliés comme les Tigurins, sont en Gaule et Rome craint qu'ils n'envahissent l'Italie. En 107 av. J.-C., les Tigurins infligèrent une lourde défaite aux Romains à la bataille d'Agen. Pour parer à cette menace, le consul Mallius Maximus est envoyé en Provence en 105 av. J.-C. afin d'y renforcer l'armée du proconsul Servilius Cæpio[2].
Le choc se produit le 6 octobre 105 av. J.-C. Sûrs de leur victoire, le consul et le proconsul s'en disputent d'avance les lauriers. Servilius Cæpio, homme de la noblesse, refuse de coopérer avec son supérieur au prétexte que contrairement à lui, Mallius Maximus est un homo novus, un homme nouveau. Profitant de cette rivalité, les Cimbres, les Teutons et les Tigurins écrasent l'armée romaine à proximité d'Arausio (Orange), où plus de 84 000[3],[4],[5] légionnaires sont tués. Pour les Romains, il s'agit des pertes les plus importantes depuis la bataille de Cannes[6].
Les conséquences
À Rome, cette défaite est ressentie comme une catastrophe. Le proconsul Cæpion est déchu de sa magistrature et exilé ainsi que le consul Mallius. Cette situation et la nécessité de lever de nouvelles forces conduisent le consul Marius à réformer l'armée.
Il part pour la Provence en 104 av. J.-C., où, installé avec ses légions à côté d'Arles[7] à proximité du Rhône, il attend pendant deux ans les Teutons partis ravager l'Espagne[8]. Il les écrase finalement à proximité d'Aquæ Sextiæ (Aix-en-Provence) en 102 av. J.-C. lors de la bataille d'Aix.
Voir aussi
Notes
- Les Cimbres et les Teutons sont présents en Gaule depuis 109 av. J.-C.
- Servilius Cæpio est un des chefs du parti de la noblesse.
- Valerius Antias (Ier siècle av. J.-C.), Manubiæ.
- Albert A. Howard (1906), « Valerius Antias and Livy », Harvard Studies in Classical Philology, 17, p. 161 – 182.
- Canon Rawlinson (1877), « On the Ethnography of the Cimbri », The Journal of the Anthropological Institute of Great Britain and Ireland, 6, p. 150 – 158.
- Défaite devant les troupes d'Hannibal, dans la province d'Apulie en 216 av. J.-C.
- Plusieurs sites ont été proposés : la Montagnette au nord de la ville et plus récemment la Crau au sud ; ce dernier site semble faire de plus en plus l'unanimité.
- Marius occupe ses troupes en faisant creuser pendant l'hiver 103 – 102 av. J.-C., pour des raisons logistiques, un canal appelé Fosses Mariennes à l'embouchure du Rhône ; pendant cette période, Marius fait quelques aller-retours à Rome pour renouveler son titre de consul.
Articles connexes
- Liste des batailles de l'Antiquité
- Guerre des Cimbres
- Fosses Mariennes : canaux construits par les troupes de Marius.