Cnaeus Mallius Maximus
Cnaeus Mallius Maximus est un homme politique de la République romaine, consul pour l'an 105 av. J.-C., année où son armée est écrasée lors de la bataille d'Orange, il est ensuite condamné à l'exil.
Biographie
Il est préteur au plus tard en 108 selon les dispositions de la lex Villia[1].
En 105, il est consul avec l'expérimenté Publius Rutilius Rufus[2]. C'est un homo novus, il devient le premier membre de sa famille à être consul. Bien que Cicéron le décrit comme étant un « homme totalement dépourvu de vertu et de capacité, et qui de plus mène une vie sordide et méprisable[a 1] », il réussit à battre Quintus Lutatius Catulus à ces élections consulaires[a 1].
Il est envoyé en Gaule Narbonnaise pour barrer la route de l'Italie aux Germains revenant d'Hispanie. Il a pour légat le consulaire Marcus Aurelius Scaurus[3]. Cependant, quand il arrive avec son armée, le proconsul, Quintus Servilius Caepio, refuse de reconnaître son autorité et de coopérer avec Mallius en raison de son statut d’homo novus[4]. Le légat Aurelius Scaurus est défait par les Cimbres dans un combat d'avant-garde près de Vienne, est fait prisonnier puis tué par le roi cimbre Boiorix[5]. Le consul, impressionné par cette mort, attend les renforts du proconsul Quintus Servilius Caepio, mais celui-ci refuse toujours d'être dans le même camp que lui et de coopérer. Le consul et le proconsul subisesnt une grave défaite à la bataille d'Arausio, face aux Cimbres, aux Teutons et à leurs alliés Gaulois. Plus de 80 000 soldats romains y sont tués, dont ses deux fils[2], ainsi que 40 000 valets. Il n'y eut quasiment aucun survivant, si ce n'est le consul et le proconsul[5].
En 103, il est poursuivi par le tribun de la plèbe Lucius Appuleius Saturninus pour haute-trahison, et est condamné à la déchéance de citoyenneté romaine et à l'exil[6],[7]. Quintus Servilius Caepio a quant à lui été déchu de son imperium proconsulaire dès fin 105, condamné en 104 pour avoir détourné l'or de Toulouse et ses biens confisqués, et exclu du Sénat y compris pour d'autres motifs politiques, et enfin condamné aussi pour haute trahison à la déchéance de citoyenneté et à l'exil en 103[8],[9].
Notes et références
- Sources modernes
- Broughton 1951, p. 549.
- Broughton 1951, p. 555.
- Broughton 1951, p. 550.
- Hinard 2000, p. 590.
- Hinard 2000, p. 591.
- Hinard 2000, p. 595.
- Ferrary 1979, p. 101.
- Hinard 2000, p. 594-595.
- Ferrary 1979, p. 100-101.
- Sources antiques
- Cicéron, Pro Planco, 5.
Bibliographie
- François Hinard (dir.), Histoire romaine des origines à Auguste, Fayard, , 1075 p. (ISBN 978-2-213-03194-1)
- Jean-Louis Ferrary, Recherches sur la législation de Saturninus et de Glaucia, Mélanges de l'Ecole française de Rome, 91-1, (lire en ligne)
- (en) T. Robert S. Broughton, The Magistrates of the Roman Republic : Volume I, 509 B.C. - 100 B.C., New York, The American Philological Association, coll. « Philological Monographs, number XV, volume I », , 578 p.
- Portail de la Rome antique