Barre-des-Cévennes

Barre-des-Cévennes (en occitan, Barra de las Cevenas) est une commune française, située dans le département de la Lozère en région Occitanie.

Barre-des-Cévennes

Vue générale.

Blason
Administration
Pays France
Région Occitanie
Département Lozère
Arrondissement Florac
Intercommunalité Communauté de communes Gorges Causses Cévennes
Maire
Mandat
François Rouveyrol
2020-2026
Code postal 48400
Code commune 48019
Démographie
Gentilé Barrois
Population
municipale
203 hab. (2018 )
Densité 5,9 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 14′ 44″ nord, 3° 39′ 15″ est
Altitude Min. 500 m
Max. 1 064 m
Superficie 34,29 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton du Collet-de-Dèze
Législatives Circonscription de la Lozère
Localisation
Géolocalisation sur la carte : région Occitanie
Barre-des-Cévennes
Géolocalisation sur la carte : Lozère
Barre-des-Cévennes
Géolocalisation sur la carte : France
Barre-des-Cévennes
Géolocalisation sur la carte : France
Barre-des-Cévennes

    Géographie

    Barre-des-Cévennes se situe au cœur du parc national des Cévennes, dans le sud du département de la Lozère. Barre-des-Cévennes est située à 10 km au nord-ouest de Sainte-Croix-Vallée-Française, la plus grande localité aux alentours. Le village est situé à 920 mètres d'altitude. La Mimente, le Gardon de Sainte-Croix et le ruisseau d'Ajaric sont les principaux cours d'eau qui traversent la commune.

    Communes limitrophes

    Climat

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000

    • Moyenne annuelle de température : 8,8 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 6,5 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 4,7 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 15,9 °C
    • Cumuls annuels de précipitation : 1 384 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 10,4 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 5,5 j

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat des marges montargnardes », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du type « climat de montagne » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, la température décroît rapidement en fonction de l'altitude. On observe une nébulosité minimale en hiver et maximale en été. Les vents et les précipitations varient notablement selon le lieu[3].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[4]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-contre[2].

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Mont Aigoual », sur la commune de Val-d'Aigoual, mise en service en 1896[7]et qui se trouve à 18 km à vol d'oiseau[8],[Note 2], où la température moyenne annuelle est de 5,3 °C et la hauteur de précipitations de 1 931,7 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Millau », sur la commune de Millau, dans le département de l'Aveyron, mise en service en 1964 et à 49 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 10,7 °C pour la période 1971-2000[11], à 10,9 °C pour 1981-2010[12], puis à 11,3 °C pour 1991-2020[13].

    Urbanisme

    Typologie

    Barre-des-Cévennes est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 3],[14],[15],[16]. La commune est en outre hors attraction des villes[17],[18].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (96,4 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (94,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (75,5 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (20,9 %), zones agricoles hétérogènes (2,7 %), zones urbanisées (0,9 %)[19].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Toponymie

    À rapprocher du gaulois *barr- qui a dû signifier "barrière, obstacle" d'où « escarpement rocheux, à-pic, falaise », de la racine pré-indo-européenne *bal/*bar, même sens Baro ou Bàrro en occitan alpin a le sens de vire, « bande de terrain de forme allongée ».

    En ancien occitan barra signifie aussi "droit de circulation dont le produit est affecté à l'entretien des routes" et encore "emplacement où se trouve l'habitation du fermier levant le droit de barre"[20]. En effet, il fallait s'acquitter de cette taxe pour obtenir la levée de la barrière fermant le passage.

    Histoire

    Barre était le siège de l'une des douze seigneuries gentilhommières du Gévaudan, donnant droit d'entrée aux États particuliers du Gévaudan. Le château du seigneur de Barre était situé sur le promontoire au-dessus du village.

    La région fut particulièrement marquée par la révolte des Camisards au début du XVIIIe siècle.

    Politique et administration

    Liste des maires de Barre-des-Cévennes[21]
    Période Identité Étiquette Qualité
    1806 1815 Louis Lamarche    
             
    1892 mai 1908 Laurent Bruc    
    mai 1908 juillet 1908 Casimir Boissier    

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[23].

    En 2018, la commune comptait 203 habitants[Note 4], en diminution de 0,49 % par rapport à 2013 (Lozère : −0,11 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    4834905054991 034758717680735
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    745710696655662680625566546
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    529529520381374358371293241
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2010 2015
    207201152214187180199204199
    2018 - - - - - - - -
    203--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[24] puis Insee à partir de 2006[25].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Personnalités liées à la commune

    Héraldique

    Le blasonnement de Barre-des-Cévennes est : d'argent aux deux fasces de gueules.

    Il reprend celui de la seigneurie de Barre.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    3. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Cartes

    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. Carte IGN sous Géoportail
    2. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    3. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    4. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    5. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    6. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (oracle) Occitanie », sur occitanie.chambre-agriculture.fr, (consulté le )
    7. « Station Météo-France Mont Aigoual - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    8. « Orthodromie entre Barre-des-Cévennes et Val-d'Aigoual », sur fr.distance.to (consulté le ).
    9. « Station Météo-France Mont Aigoual - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    10. « Orthodromie entre Barre-des-Cévennes et Millau », sur fr.distance.to (consulté le ).
    11. « Station météorologique de Millau - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    12. « Station météorologique de Millau - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    13. « Station météorologique de Millau - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    15. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    16. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    17. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    18. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    19. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    20. Xavier Gouvert - « Problèmes et méthodes en toponymie française » (thèse, Paris IV, oct. 2008)
    21. D'après FranceGenWeb.org
    22. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    23. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    24. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    25. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    26. « Le Musée du Désert - Jean-Paul CHABROL », sur museedudesert.com, (consulté le ).
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