Barrage de Beaumont-Monteux

Construit sur l'Isère entre 1917 et 1922, dans le département de la Drôme, le Barrage de Beaumont-Monteux est long de 134 mètres et haut de 11,50 mètres et assure la fourniture d'électricité à la centrale électrique de Beaumont-Monteux.

Histoire

La création du Barrage de Beaumont-Monteux entraîna la disparition de l'activité de flottage du bois à bord de radeaux venus des forêts de la Tarentaise et de la Maurienne. Les réactions défavorables au barrage vinrent des fonderies de canons de Saint-Gervais, de la Chambre de commerce de Grenoble, et de la municipalité et des flotteurs de Saint-Nazaire-en-Royans, qui ont dénoncé un obstacle à la navigation. Les élus locaux et la chambre de commerce et d’industrie de la Drôme estimaient au contraire que leur département avait besoin d’énergie. La préparation du projet et l’instruction prendront 15 ans provoquant quelques manifestations d’impatience.

Une demande de construction est déposée en 1910 par l'ingénieur suisse Adrien Palaz pour le compte de l'Énergie électrique du littoral méditerranéen, en associant la Société des Forces Motrices de la Haute-Durance, où la société dispose du barrage de Ventavon depuis 1909, mais il bute sur l'enquête publique de 1912, qui s'ajoute à celle de 1906[1].

Une concession de travaux publics est finalement accordée en 1914, à condition que le pétitionnaire s’engage à demander une concession suivant la loi sur l’hydraulique en préparation, la future loi de 1919, sachant que le cahier des charges de Beaumont-Monteux aurait une influence sur la loi. En 1913, la Société Générale d'Entreprises trouve deux nouveaux partenaires : la Compagnie électrique de la Loire et du Centre et la Compagnie des forges et aciéries de la marine et d'Homécourt de Saint-Chamond. L'arrêt général des travaux qui suit la mobilisation de 1914 dure deux ans et demi et ils ne démarrent vraiment qu'en 1917. Entre-temps, la technologie de ligne à haute tension a progressé et on peut transporter du courant à 120 000 volts. Le poste extérieur de 120 000 volts est le premier de cette capacité, pour desservir les aciéries de Saint-Chamond, à travers le massif montagneux du Pilat.

L'ouvrage sera doublé en amont, dans les années 1950, d’un autre barrage, à la Vanelle, qui constitue un vivier pour nombre d’espèces d’oiseaux, sa réserve étant devenue une zone protégée.

En , un rapport confidentiel d'EDF classe le barrage de Beaumont-Monteux dans les dix barrages les plus dangereux de France[réf. nécessaire].

Notes et références

  1. "Le barrage de Beaumont-Monteux"
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