Banque de développement du Canada


La Banque de développement du Canada (BDC; en anglais : Business Development Bank of Canada) est une société de la couronne qui appartient au gouvernement du Canada. Sa mission est de contribuer à créer et à développer des entreprises canadiennes en offrant des services de financement et de consultation, avec une attention particulière aux besoins des petites et moyennes entreprises (PME)[2].

Pour les articles homonymes, voir BDC.

Banque de développement du Canada (BDC)
Création 1944, Montréal, Québec, Canada
Fondateurs Parlement du Canada
Slogan La banque des entrepreneurs
Siège social Montréal, Québec
 Canada
Direction Isabelle Hudon (président et chef de la direction), Mike Pedersen (président du conseil d'administration)
Actionnaires Gouvernement du Canada
Activité Banque de développement
Produits Financement, financement spécialisé, consultation, capital de risque
Effectif 2 300 (F2019)[1]
Site web www.bdc.ca

BDC Capital, une filiale de BDC, offre du financement spécialisé, ci-inclus du capital de risque, du capital de croissance et transfert d'entreprise et des capitaux propres.

BDC joue un rôle complémentaire sur le marché en offrant des prêts et des investissements qui complètent les services d’autres institutions financières[3]. La banque compte 60 000 clients et 123 centres d'affaires répartis partout au Canada[4]. Son siège social est situé à Montréal, au Québec[5].

Rôle

Le rôle de BDC est de promouvoir l’entrepreneuriat en accordant une attention particulière aux besoins des PME[6]. À titre de prêteur complémentaire, BDC joue également un rôle anticyclique, c'est-à-dire qu’elle soutient les PME durant les périodes de ralentissement économique, lorsque l’accès au crédit est plus difficile[3]. Par exemple, en 2009–2010 pendant la crise financière et la récession, BDC a prêté plus d’argent aux entrepreneurs canadiens qu’à n’importe quel autre moment de son histoire. La banque a autorisé 4,4 milliards de dollars (une augmentation de 53 % par rapport à l’exercice financier précédent.)[7]

BDC a un actionnaire unique – le gouvernement du Canada – et lui verse annuellement des dividendes sur ses profits. Depuis 1998, BDC a versé un total de plus de 746 millions de dollars en dividendes au gouvernement[8].

La Banque est régie par la Loi sur la Banque de développement du Canada[2] et rend compte au Parlement du Canada par l’entremise du ministre de l'Innovation, des Sciences et du Développement économique[9]. Une fois tous les dix ans, le ministre de l’Industrie effectue un examen des dispositions et de l’application de la Loi sur la BDC. Le dernier examen legislative a pris fin en 2014[10].

Services

BDC fournit des services de financement, de financement spécialisé, de capital de risque et de services-conseils à 60 000 entreprises canadiennes. La banque n'offre pas de subventions, de prêts sans intérêt, de lignes de crédit, de prêts de nature non commerciale, ni de comptes bancaires ou de dépôts à terme ou de certificats de placements garantis[11].

Siège social de BDC - Montréal

Projets spéciaux

Chaque année depuis 1979, BDC organise la Semaine de la PME BDC, une semaine d'activités de célébration des entrepreneurs [12].

En 2012, BDC a mis en place Le Groupe de Montréal, une association mondiale à but non lucratif qui réunit plusieurs banques de développement de différents pays soutenues par l’état. Le Groupe de Montréal a pour but d’encourager l’échange d’idées et de meilleures pratiques afin d’aider les micros, petites et moyennes entreprises[13]. Les membres fondateurs du Groupe de Montréal sont BDC (Canada), BNDES (Brésil), la Banque de développement de Chine, Nafinsa (Mexique), Oséo (France), SIDBI (Inde) et la Vnesheconombank (Russie).

Historique

Même si le projet de création de la banque remonte à 1939, BDC a été fondée en , lorsque le Parlement canadien a voté la Loi sur la Banque d'expansion industrielle (BEI) – le premier nom sous lequel a été connue BDC[14].

BEI était à l'époque une filiale de la Banque du Canada dont le gouverneur était également le chef de la direction de BEI. Le bureau principal de BEI était toujours à Montréal et son rôle était principalement d’aider les manufacturiers de matériel militaire à reconvertir leurs activités après la Seconde Guerre mondiale.

La Loi sur la BEI a été successivement modifiée, afin de lui permettre d'accorder des prêts à des entreprises de presque tous les secteurs d'activité.

Dates importantes :

  • 1952 - la Loi sur la Banque d’expansion industrielle a été modifiée afin de lui permettre d'octroyer des prêts à des entreprises de services aériens commerciaux.
  • 1956 - La Loi sur la BEI est modifiée de nouveau afin de permettre les prêts aux entreprises de transport routier, aux entreprises minières, aux entreprises de construction et aux entreprises de transport des voyageurs[15].
  • 1956 - BEI ouvre des bureaux à Halifax et à Calgary.
  • 1961 - La Loi est modifiée de nouveau, afin de permettre aux entrepreneurs canadiens œuvrant dans la majorité des secteurs d'activité d’accéder aux services de la Banque d’expansion industrielle.
  • 1964 - BEI compte 22 bureaux à l'échelle du Canada.
  • 1971 - La Banque commence à offrir des services de consultation et devient ainsi le premier organisme au Canada à offrir des services de consultation, de formation et de planification en gestion aux propriétaires des PME[16].
  • 1975 - La Banque fédérale de développement (BFD) succède à BEI. Elle a alors le statut de « prêteur de dernier ressort », parce qu’elle aide les entreprises en difficulté.
  • 1979 - Les employés des succursales de la Banque fédérale de développement situées dans la vallée du Bas-Fraser en Colombie-Britannique organisent la première édition de la Semaine de la PME[17], une semaine de célébration des entrepreneurs.
  • 1981 - La Semaine de la PME est adoptée par la banque à l'échelle nationale[17].
  • 1986 - La Banque fédérale de développement prend en charge le Programme de prêts aux étudiants entrepreneurs relevant jusqu'alors d'Emploi et Immigration Canada.
  • 1995 - Le Parlement du Canada adopte la Loi sur la Banque de développement du Canada (BDC) qui permet à la banque de passer du statut de « prêteur de dernier ressort » à celui de prêteur complémentaire aux autres institutions financières[18].
  • 2001 - Les Services bancaires aux Autochtones sont créés.

Conseil d'administration

Les membres du conseil d’administration de BDC sont: Mike Pedersen (président du conseil d'administration), Michael Denham (président et chef de la direction), Cathy Bennett, Sandra Bosela, Michael Calyniuk, Shahir Guindi, Vijay Kanwar, Brian O'Neil, Robert H. Pitfield, Tracey Scarlett, Abdullah Snobar, Suzanne Trottier et Mary Alice Vuicic [19].

En aout 2021, Isabelle Hudon prend la tête de la BDC[20],[21].

Liste des présidents

Semaine de la PME BDC

La Semaine de la PME BDC est une célébration annuelle de l’entrepreneuriat organisée par de développement du Canada depuis 1979. Chaque année, quelque 10 000 gens d’affaires participent à près de 300 événements partout à travers le Canada pendant la troisième semaine du mois d'octobre[22].

Références

  1. Rapport annuel 2019. https://www.bdc.ca/fr/documents/annualreport/bdc-rapport-annuel-2019.pdf
  2. Ministère de la Justice Canada. Loi sur la Banque de développement du Canada. http://laws-lois.justice.gc.ca/fra/lois/B-9.9/. Page consultée le 16 octobre 2012.
  3. Industrie Canada. http://www.ic.gc.ca/eic/site/ich-epi.nsf/fra/02136.html. Page consultée le 4 décembre 2012.
  4. Rapport annuel 2019. https://www.bdc.ca/fr/documents/annualreport/bdc-rapport-annuel-2019.pdf
  5. Banque de développement du Canada, 5, Place Ville-Marie, bureau 400, Montréal (Québec) H3B 5E7
  6. Rapport annuel 2014. http://www.bdc.ca/FR/Documents/annualreport/BDC_RapportAnnuel_2014.pdf#search=%22rapport%22
  7. Journal Les Affaires. http://www.lesaffaires.com/bourse/nouvelles-economiques/bdc--financement-record-pour-les-entrepreneurs/517430/. Page consultée le 4 décembre 2012.
  8. Rapport annuel 2015 et Rapport annuel 2019. http://www.bdc.ca/FR/Documents/annualreport/BDC_RapportAnnuel_2014.pdf#search=%22rapport%22 Page 31 https://www.bdc.ca/fr/documents/annualreport/bdc-rapport-annuel-2019.pdf
  9. Gouvernement du Canada. http://www.appointments.gc.ca/prflOrg.asp?lang=fra&OrgID=BDC Page consultée le 19 septembre 2016.
  10. Site officiel. http://www.bdc.ca/FR/a_propos/revue_legislative/Pages/default.aspx. Page consultée le 13 août 2015.
  11. Site officiel. http://www.bdc.ca/FR/a_propos/apercu/Pages/mandat.aspx. Page consultée le 5 décembre 2012.
  12. Site officiel. http://www.bdc.ca/FR/a_propos/evenements-commandites/Pages/evenements.aspx. Page consultée le 4 décembre 2012.
  13. Site officiel. http://www.bdc.ca/FR/a_propos/centre_des_medias/communiques/Pages/bdc_efforts_mondiaux_pme.aspx. Page consultée le 5 décembre 2012.
  14. Site officiel. http://www.bdc.ca/FR/a_propos/apercu/historique/Pages/resume.aspx. Page consultée le 5 décembre 2012.
  15. Site officiel. http://www.bdc.ca/FR/a_propos/apercu/historique/Pages/1955_1964.aspx. Page consultée le 5 décembre 2012.
  16. Site officiel. http://www.bdc.ca/FR/a_propos/apercu/historique/Pages/1965_1974.aspx. Page consultée le 6 décembre 2012.
  17. Site officiel. http://www.bdc.ca/FR/a_propos/apercu/historique/Pages/1975_1984.aspx. Page consultée le 6 décembre 2012.
  18. Site officiel. http://www.bdc.ca/FR/a_propos/apercu/historique/Pages/de_1995_a_ce_jour.aspx. Page consultée le 6 décembre 2012
  19. Gouvernement du Canada. http://www.appointments.gc.ca/prflOrg.asp?OrgID=BDC&type-typ=1&lang=fra. Page consultée le 6 août 2019.
  20. « Isabelle Hudon nommée PDG de la BDC », sur https://www.lapresse.ca, (consulté le )
  21. « Nomination d'une première femme à la tête de la BDC: Isabelle Hudon »
  22. « À propos de la Semaine de la PME », sur BDC.ca, (consulté le )

Articles connexes

Liens externes

  • Portail des entreprises
  • Portail de la finance
  • Portail du Canada
  • Portail de Montréal
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.