Ballay
Ballay est une commune française, située dans le département des Ardennes en région Grand Est.
Pour les articles homonymes, voir Ballay (homonymie).
Ballay | |
La mairie vue depuis l'église. | |
Héraldique |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Ardennes |
Arrondissement | Vouziers |
Intercommunalité | Communauté de communes de l'Argonne Ardennaise |
Maire Mandat |
Philippe Thirriard 2020-2026 |
Code postal | 08400 |
Code commune | 08045 |
Démographie | |
Gentilé | Ballayriots |
Population municipale |
278 hab. (2018 ) |
Densité | 27 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 25′ 51″ nord, 4° 45′ 00″ est |
Altitude | Min. 91 m Max. 221 m |
Superficie | 10,46 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Vouziers (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Vouziers |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
Géographie
Localisation
La commune est à 6 km du centre de Vouziers, limitrophe au sud-ouest, et à une cinquantaine de km au sud de Charleville-Mézières[1]. Elle est située dans la vallée de la Fournelle, un affluent de l'Aisne. Clairefontaine et Landèves, municipalités en 1790, sont intégrées dans la commune de Ballay entre fin 1790 et début 1791.
Géologie et hydrographie
Elle est située dans la vallée de la Fournelle, un affluent de l'Aisne[1].
Les trois-quarts de la superficie de la commune repose sur un sol albien (alternance d'argile et de gaize). Au nord, vers Quatre-Champs, le terrain devient karstique, tandis que l'extrémité opposée de ce territoire, au sud - sud-est, atteint la vallée de l'Aisne et la plaine alluviale holocène de cette rivière. Le sol albien a donné un bouquet particulier au vin, cultivé sur ce terroir jusqu'au début du XXe siècle[1]
Urbanisme
Typologie
Ballay est une commune rurale[Note 1],[2]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[3],[4].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Vouziers, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 45 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[5],[6].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (49,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (49,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (47,1 %), prairies (37,6 %), terres arables (12,1 %), zones urbanisées (3,1 %)[7].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].
Toponymie
Les variantes suivantes ont été relevées : Balais en 1249 et 1277, Ballais en 1327, puis Balay et Ballay à la fin du même siècle. Ce nom viendrait par métonymie des genêt à balais[1],[9].
Histoire
Certains hameaux de cette commune ont sans doute une création antérieure, notamment Claire-Fontaine, à l'ouest, et Landèves, au sud. Claire-Fontaine a été une dépendance des chevaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, appelé aussi ordre des Hospitaliers. Landèves a vu s'implanter un prieuré Notre-Dame de Landèves, de l'ordre des Augustins, vers 1219. Le prieuré devient une abbaye en 1623, et disparaît à la Révolution française[1],[9].
Ballay est au XIIe siècle une seigneurie avec un château et une paroisse. L'église, dédiée à Notre-Dame, est une annexe de Vandy. Le premier document incontestable qui cite la localité est du 13 août 1249. Le seigneur Warnier de Ballay s'y place sous la protection de Jehan, comte de Rethel[1],[9]. Par le jeu des alliances et des transmissions héréditaires, cet arrière-fief du comté de Rethel se trouve quelques siècles plus tard partagé entre plusieurs familles, les Dalle, les Dessaulx, le d'Artaize, les Beaufort, les de Roucy, les de Luzy, etc., comme en témoigne le relevé des présents aux assemblées de la noblesse en 1789. Plusieurs des membres de ces familles ont d'ailleurs été emprisonnés comme ennemis de la Révolution à la prison du Mont-Dieu, pendant la Terreur[1],[9].
Durant la Première Guerre mondiale, le village est occupé par les Allemands à partir de septembre 1914 et libéré vers la fin du conflit, mais il est détruit à 70 %. Un fortin allemand, installé au-dessus du bois du Petit-Ban, à la lisière avec le territoire de Vandy, dominant la vallée de la Fournelle et celle de l'Aisne, est attaqué et conquis par les troupes françaises le 1ernovembre 1918. Un monument aux morts de cette guerre est inauguré le 25 novembre 1923[1],[9]. La mairie est alors toujours installée, en novembre 1923 soit cinq ans après la fin de la guerre, dans un baraquement provisoire. Les deux édifices principaux, la nouvelle mairie et une nouvelle église, sont construits entre fin 1925 et 1928, et placés l'un en face de l'autre, sur la conception d'un architecte parisien, Charles Louis, dans un style en partie Art Déco[10],[11]. Pendant la Seconde Guerre mondiale, un avion anglais tombe près du village. Les pilotes et passagers sont cachés par la résistance, qui réussit à les faire rapatrier en Angleterre[1].
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[14].
En 2018, la commune comptait 278 habitants[Note 3], en augmentation de 8,17 % par rapport à 2013 (Ardennes : −3,23 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
Lieux et monuments
- Abbaye Notre-Dame de Landèves.
- Mairie-école et église Notre-Dame de Ballay inscrites au label « Patrimoine du XXe siècle » par le Ministère de la Culture[17].
- Monument aux morts.
- Le moulin de Landèves.
- Monument aux morts.
Voir aussi
Notes et références
Notes
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références
- Dominique de La Barre de Raillicourt, « Ballay », Revue Historique Ardennaise, t. XXI, , p. 165-182
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Octave Guelliot, Dictionnaire historique de l'arrondissement de Vouziers, t. II, Charleville-Mézières, Éditions Terres Ardennaises, , 124 p. (ISBN 2-905339-41-1), « Ballay », p. 6-14
- Michel Coistia et Jean-Marie Lecomte, Les églises des reconstructions dans les Ardennes, Louvergny, Éditiond Noires Terres, , 383 p. (ISBN 978-2-915148-61-9), « Ballay. La célébration de la religion en Art Déco », p. 74-79
- Jean-Claude Marby, « Les Ardennes dévastées : les architectes et la première reconstruction », Revue Historique Ardennaise, t. XXXV, 2001-2002, p. 199-212
- « Municipales 2020. Enjeux et résultats. Ballay », sur Le Monde
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- « BALLAY Labellisés « Patrimoine du XXe siècle » », L'Union, (lire en ligne)
Liens externes
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