Orientais
Les Orientais (Orientaux dans l'ancienne traduction, Easterlings ou Swarthy Men en anglais) sont dans l'univers fictif de l'écrivain britannique J. R. R. Tolkien un groupe de peuplades humaines de la Terre du Milieu. Originaires de la région de Rhûn, située dans l'est de la Terre du Milieu, ils furent alliés et tributaires de Morgoth, puis de son successeur Sauron. Ils attaquèrent régulièrement le Gondor au cours du Troisième Âge, en particulier lors de la guerre de l'Anneau. Plus généralement, le terme d'Orientaux s'applique à tous les peuples humains qui ne sont ni des Drúedain ni des Edain (ceux qui restèrent à l'est de la Terre du Milieu).
Pour les articles homonymes, voir Oriental.
Orientais | |
Personnage de fiction apparaissant dans Terre du Milieu. |
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Alias | Easterlings, Rómenildi[1] |
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Caractéristique | Peuple d'Hommes constitué de nombreux sous-groupes et relativement méconnu |
Adresse | Sud et Est de la Terre du Milieu |
Ennemi de | Elfes Edain Drúedain |
Membres | Bor Ulfang Brodda Lorgan Elmar |
Créé par | J. R. R. Tolkien |
Première apparition | Beleriand, année 463 P. Â. (Le Silmarillion) |
Dénominations et étymologie
Au Premier surtout, mais aussi au Troisième Âge existent plusieurs dénominations pour évoquer les Orientaux. Ainsi, Tolkien utilisa les termes anglais suivants : Easterling(s) (traduit en français par : « Oriental(aux) »), Easterling Men et Eastern Men (« Hommes Orientaux »), Men of the East et Eastmen (« Hommes de l'Est »). La plupart de ces termes sont courants, mais easterling n'est pas usuel en anglais : c'est de fait à la base un terme anglo-saxon désignant au Moyen Âge, en Angleterre, les Hommes venus de l'Est, c'est-à-dire, à l'époque, essentiellement des marchands de la ligue hanséatique[2] installée sur les rives de la mer Baltique. On le retrouverait surtout aujourd'hui dans le terme numismatique sterling[3]. Tous ces termes sont génériques et utilisés assez indistinctement, quoique easterling possède des occurrences plus nombreuses.[réf. nécessaire]
On trouve aussi les noms Swarthy Men et Swart Men, dont la traduction en français reste approximative : « Hommes bistrés », « Hommes basanés », « Hommes sombres ». La forme anglaise swart, dont swarthy est un altération, provient de l'ancien anglais sweart, lui-même issu de la racine proto-indo-européenne *swordo- (que l'on retrouve par exemple dans le mot français sordide)[4]. Il est à noter, de plus, que le terme Swerting(s) utilisé pour désigner les Haradrim est traduit par « moricaud(s) » (connoté cependant depuis la colonisation[5]) dans la version française des Lettres.
Enfin, au Premier Âge uniquement, le terme quenya Rómenildi, « Homme de l'Est », est utilisé.
Histoire
Origines à l'Est des Montagnes Bleues
L'origine des Orientaux remonte aux origines des Humains. Des premiers qui s'éveillèrent dans l'Est lointain, près de la mer d'Helcar, en Hildórien[6] certains partirent vers l'Ouest. Ces hommes furent connus comme les Trois Maisons des Edain (humains en elfique). Cependant, certains restèrent dans l'Est : ce sont les Orientaux. Et ils furent largement séduits par Morgoth.
Durant cette période, les Orientaux furent largement en contact avec les Nains, avec lesquels ils entretinrent des échanges ; ainsi le khuzdul, la langue des Nains influença de façon significative les dialectes orientaux[7]. Il restait, parallèlement, de nombreux Elfes à l'Est de la Terre du Milieu : ce sont les Avari qui refusèrent de suivre les Valar.
Cette triple cohabitation peut s'appliquer jusqu'au frontières occidentales de Rhûn ; au-delà étaient aussi implanté des descendants des Edain (les Nordiques) qui n'avaient pas poussé plus avant leur voyage vers Beleriand, et des Drúedain. Les relations entre Orientaux et Edain étaient alors déjà mauvaises, car beaucoup d'Orientaux étaient dès cette époque sous le joug de Morgoth, le considérant très tôt comme un Dieu. Cette situation fut à l'origine de conflits répétés : les Edain (plus ou moins errants) étaient par conséquent « toujours en guerre »[8]. Au contraire, plusieurs maisons naines de l'Est joignirent le pouvoir de Morgoth, ce qui contribua à les rapprocher des Orientaux[9].
Malgré cela, les relations entre Edain et Orientaux était parfois bien meilleures, notamment avec les Orientaux qui avaient refusé l'influence de Morgoth (la maison de Bor, par exemple). Des échanges se développèrent d'ailleurs avec le peuple de Bëor surtout, dont la culture montre un « mélange dans le passé avec des Hommes d'un autre genre », et dont la langue « contient beaucoup d'éléments étrangers »[10].
Incursions et installation en Beleriand
Par la suite, certains Orientaux décidèrent de se diriger à leur tour vers l'Ouest, vers le Beleriand. Ainsi est-il fait mention d'eux durant le Premier Âge :
« En ces temps les Orientaux, ou Rómenildi, comme les Elfes nommèrent ces nouveaux venus, étaient courts et trapus, et avaient les bras forts; leurs cheveux étaient noirs et longs; leurs peaux étaient jaunâtres et leurs yeux bruns; encore leurs mines n'étaient pas pour la plupart laides, quoique certains semblaient sinistres et féroces. Leurs maisons et tribus étaient nombreuses et certains avaient plus de sympathie pour les Nains des montagnes que pour les Elfes. Les fils de Fëanor, les Noldor, voyant la puissance croissante des armées de Morgoth, firent des alliances avec ces hommes et donnèrent leur amitié aux plus grands de leurs chefs, Bór et Ulfang[11]. »
Arrivés en Lothland, en l'an 463 du Premier Âge selon la plupart des versions (bien que Karen Wynn Fonstad dans son Atlas of Middle-earth révisé en 1991 retienne la date 457 P.A.), rameutés en grand nombre par l'union de Maedhros pour faire face à la menace de Morgoth, les Orientaux restèrent environ 12 années[12] à l'Est du Beleriand, le long des contreforts des Montagnes Bleues. Ils se dispersèrent ensuite.
On distingua alors deux grandes tribus orientales : celle de Bór et ses fils, qui se joignirent à Maedhros et Maglor, et la tribu d'Ulfang, qui prêta allégeance à Caranthir, mais qui se soumit parallèlement et secrètement à la volonté de Morgoth[13] D'autres Orientaux entrèrent encore par la suite en Beleriand, presque tous déjà secrètement sous le joug de Morgoth[14] ; cette arrivée constante augurait une nouvelle menace de Morgoth à l'encontre des Elfes.
C'est ce que pressentirent Galadriel et Celeborn, qui prônèrent le retrait des Elfes de Beleriand pour contrer le pouvoir de Morgoth en s'attirant l'amitié des peuples de l'Est : les Elfes Noirs (ou Avari) et les Orientaux. Mais ils ne furent guère écoutés par les autres Elfes, et les deux époux se retirèrent seuls de Beleriand avant la fin du Premier Âge[15].
Finalement, les Orientaux trahirent les Ñoldor et se battirent contre eux aux côtés de Morgoth lors de la Nírnaeth Arnoediad, la Bataille des Larmes Innombrables. Les fils d'Ulfang furent fidèles à Morgoth et moururent des mains des fils de Bor qui, selon Le Silmarillion, restèrent fidèles aux Elfes (mais périrent à leur tour durant la bataille). Cette bataille se solda par une défaite des Elfes, qui furent submergés par la trahison des nombreux Orientaux :
« Pourtant ni loup, ni Balrog, ni Dragon n'auraient mené Morgoth à ses fins s'ils n'y avait eu la trahison des Humains. C'est l'heure où furent dévoilées les intrigues d'Ulfang. La plupart des soldats venus de l'Est firent demi-tour et s'enfuirent le cœur plein de mensonges et de peur, tandis que les fils d'Ulfang passèrent soudain du côté de Morgoth et se jetèrent sur les arrières des fils de Fëanor […] Mais des troupes fraîches d'Humains renégats sortirent des collines où Uldor les avait tenues cachées[16]. »
Mais en 472, malgré leur allégeance à Morgoth, celui-ci enferma par la suite les Orientaux en Hithlum (Aryador dans la langue des Orientaux[17]), où ils réduisirent en esclavage le reste du peuple de Hador). L'un des seigneurs les plus puissants de cette époque, le dénommé Brodda, épousa de force Aerin une parente de Húrin. D'autres Orientaux ouvertement liés à Morgoth affluèrent encore en Beleriand.
Après la guerre de la Grande Colère et la chute de Morgoth, les Orientaux furent quelque peu oubliés. Ceux qui survécurent retournèrent en Eriador et au-delà des Montagnes Blanches et de l'Anduin, dans le Rhovanion.
Version du Livre des Contes Perdus
Le [réf. à confirmer] Le Livre des contes perdus I parle aussi d'un certain Fankil (aussi Fangil), qui fut chargé par Melko de corrompre les Hommes. Ainsi, Fangil engendra la séparation entre les Elfes et les Hommes, qui s'enfuirent peu à peu dans la nature, formant des « tribus sauvages et féroces idolâtrant Fangil et Melko ».
Premiers siècle et domination de Sauron
Au commencement du Second Âge, la majorité des descendants des Edain, notamment ceux issus du peuple de Hador, quittèrent la Terre du Milieu pour Númenor. C'est à cette époque que s'établit vraiment l'influence du Mal sur le reste de la Terre du Milieu : autant Morgoth durant son règne s'était concentré sur Beleriand, autant après sa chute, les nombreux Orientaux revenus en Beleriand[18] semèrent véritablement la peur chez les autochtones[19].
Sauron refait surface en Terre du Milieu à partir de l'an 500 S. Â. et s'établit en Mordor autour de l'an 1000 S. Â. ; il envoie alors des émissaires parmi les Orientaux encore à l'Est de son royaume, et y met en place sa domination. Les rois orientaux le suivirent, comme leurs parents avaient suivi Morgoth. Sauron est de fait considéré, au même titre que Morgoth en son temps, comme un roi-dieu. Sous son impulsion les Orientaux s'arment et se multiplient. Sauron étend véritablement son influence à l'Est à partir des années 1800 S. Â.
« Presque tous les humains à l'est et au sud étaient sous son emprise. Ils devinrent forts et puissants, construisirent maintes cités et remparts de pierre, et ils étaient nombreux, ardents à la bataille et leurs armes étaient d'acier. Sauron était pour eux [les "humains à l'est et au sud"] un roi et un dieu et ils avaient en avaient grand peur, car il vivait dans une demeure entourées de flammes[20] »
C'étaient des peuples considérés comme païens se tuant les uns les autres par vanité[21].
Il est possible qu'avant l'arrivée et l'installation des Númenóréens, les Orientaux aient été en guerre avec d'autres peuples. Le conte de Tal-Elmar (The Peoples of Middle-earth) fait ainsi référence à une guerre que la tribu de Tal-Elmar, installée près des bouches de l'Anduin[22], et alliée à un « roi du Nord » (en anglais : "North King"), qui mena au Second Âge une guerre contre un peuple de l'Est. « Un peuple étrange, plein de haine et orgueilleux, dont on disait dans les terres de l'ouest qu'ils venaient de l'Est[23] ». Elmar est sans doute une femme de ce peuple.
Il existait cependant aussi des descendants des Orientaux au Nord d'Eriador, issus du peuple de Bor. En effet, dans les Annales Grises[24], « il est dit que du peuple de Bor vinrent les plus anciens Hommes qui s'installèrent dans le nord d'Eriador au Second Âge ». Le même passage affirme, de plus, qu'ils étaient assez doués en tant que « cultivateurs » (en anglais : tillers). Certaines études supposent que ce fut les Ent-femmes qui leur enseignèrent ce savoir[25]. La descendance de cette branche d'Orientaux est cependant incertaine[26].
De plus, certaines tribus orientales (ainsi que la plupart des Hommes non Orientaux, comme les Drúedain par exemple) essayèrent de résister à l'influence de Sauron, mais ceux-ci durent fatalement fuir dans les forêts et les montagnes[27].
Les Orientais et l'arrivée des Númenóréens
Après l'arrivée des Númenóréens en Terre du Milieu en 600 S. Â., on a peu de renseignements concernant les Orientaux. Cette période fut cependant marquée par une contestation du pouvoir de Sauron sur la Terre du Milieu. Il est concevable que, comme certains autochtones[28], les Orientaux eurent des échanges avec les Númenoréens[12], notamment au niveau des côtes occidentales du Harad et Proche Harad, et les Númenoréens établirent de « grandes colonies »[19] principalement l'Umbar, fondé aux alentours de 1800 S. Â. En témoigne, au Troisième Âge, l'usage du mot Mûmak par les Hommes du Gondor. De même, les Númenoréens apportèrent aux Hommes de Terre du Milieu de nouvelles techniques et cultures : « ils leurs apportèrent la vigne et le blé, apprirent aux Hommes à planter les semences, à moudre le grain et à ordonner leur vie du mieux qu'il était possible sur une terre où la mort était prompte et le bonheur fugitif »[19].
Parallèlement, les Númenoréens entreprirent des voyages très loin à l'Est de la Terre du Milieu, la contournant par le Sud et la Mer de l'Est (en anglais : east Sea[29]), par bateau, et même à l'aide de bateaux volants[30] à l'origine destinés à atteindre la Voie Droite. Ils arrivèrent finalement aux Portes du Matin, à l'extrême Est. Cependant, à chaque fois qu'ils accostaient, ils étaient frappés par la désolation des terres. C'est aussi l'époque de la Guilde des Aventureux du roi Númenoréen Tar-Aldarion.
« […]les voyages des Dúnedain les menaient toujours vers l'Est, depuis les ténèbres du Nord jusqu'aux chaleurs du Midi et au-delà du Sud, jusqu'aux Ténèbres d'En Bas. Ils allèrent même sur les mers intérieures, contournèrent la Terre du Milieu et aperçurent depuis leurs hautes proues les Portes du Matin à l'Orient. Les Dúnedain touchaient parfois aux plages des Grandes Terres et ils avaient pitié de ce monde abandonné[19]. »
Les Númenoréens fondèrent ainsi des colonies, des forts et des ports sur les côtes Est[20], en contact avec les Orientaux : de cette façon, les « capitaines et les chefs de guerre revenus de l'Est » à Númenor pouvaient avertir le roi des mouvements de troupes ennemies. Cependant, parmi tous ces seigneurs installés au Sud et à l'Est, la plupart était sous la coupe de Sauron, ou du moins tombèrent plus tard sous son pouvoir, si bien que de nombreux descendants de Númenoréens composaient, avec les Orientaux, les cohortes d'Hommes que Sauron faisait venir de l'Est et du Sud pour la guerre.
Ces seigneurs étaient relativement puissants et possédaient une influence sur les populations locales ; c'est notamment alors que les renégats Númenoréens Herumor et Fuinur prirent la tête de l'armée des Haradrim. Cependant, pour éviter la confrontation avec les Elfes, les Númenoréens avaient souvent préféré s'installer « loin vers le Sud », et ils ne participaient donc pas directement aux conflits de la fin du Second Âge.
L'Umbar fut, de fait, à la chute de Númenor, rapidement conquis par les populations belliqueuses locales, bien que parallèlement subsista un genre d'aristocratie constituée de Númenoréens renégats.
« Sauron fit venir de ses serviteurs de l'Est et du Sud, parmi eux beaucoup étaient de la race de Númenor, car au temps où ils avaient vécu là-bas le peuple presque tout entier avait tourné son cœur vers les ténèbres. Ainsi, nombre de ceux qui étaient parti vers l'Est à cette époque et qui avaient construit les forts et les ports de la côte étaient déjà soumis à son pouvoir et le servirent volontiers[20]. »
Guerre de la Dernière Alliance
À la fin du Second Âge, de nombreux Orientaux rejoignirent les armées du Mordor, qui furent pourtant finalement défaites à la chute de Sauron. Il est dit qu'alors une partie des Hommes anciennement soumis à Sauron « se détournèrent du Mal et devinrent les sujets des héritiers d'Elendil »[20]. Pourtant, beaucoup d'Orientaux gardèrent encore durablement leur allégeance à Sauron et une haine vive des Hommes de l'Ouest, qui restèrent dans les mémoires et reparurent ouvertement au Troisième Âge.
Par ailleurs, après sa défaite, Sauron qui ne peut plus pour un temps prendre de forme physique se réfugie quelque part à l'Est. Mais il ne semble pas avoir eu de contact avec les Orientaux, puisque réfugié dans des régions désertes[31].
Troisième Âge
Au commencement du Troisième Âge, on peut considérer qu'une grande partie des Orientaux à l'Est de Mordor est encore très fortement soumise à la volonté et au pouvoir de Sauron (bien que celui-ci soit "déchu"). Il résistait cependant encore « quelques tribus d'Hommes qui s'étaient rebellés contre le culte de Melkor », auxquelles les deux Mages Bleus devaient porter secours[32]. De même, des régions du Harad proches du Gondor mirent en place une sorte de résistance face à Sauron[33].
Après la défaite de Sauron, les Orientaux connurent des guerres intestines : le pouvoir supérieur de Sauron, qui permettait une alliance des tribus, ayant disparu, les Orientaux se battent entre eux pour prendre cette place laissée libre. Ces guerres poussèrent certains Orientaux à migrer plus à l'Ouest, mais avec toujours la même haine xénophobe envers les autres peuples. Il en résulte les premières attaques contre les populations de Rhovanion et du Gondor[34].
Premières attaques des Orientaux
La première invasion du Gondor par les Orientaux eut lieu en 490 T. Â. et fut repoussée par le roi Tarostar qui prit par la suite le surnom de Rómendacil Ier (en quenya : « Vainqueur de l'Est ») ; mais il périt en 541, toujours en combattant les Orientaux. Son fils Turambar le vengea : il repoussa les Orientaux et conquit toute la région comprise entre l'Anduin et la mer de Rhûn au sud de la Forêt Noire, c'est-à-dire les Terres Sauvages (incluant donc le Dorwinion) juste à l'est des Terres Brunes, et soumit le Rhovanion. Étant trop peu peuplé, le Gondor ne conserva guère longtemps ces terres, qui restèrent cependant en partie occupées par un peuple allié, les Northmen, qui devaient être une « défense contre les Hommes de l'Est »[35] et une protection pour le Gondor sujet à de nombreuses attaques (au sud notamment). La population de Northmen s'accroît alors en cette période de paix.
Cependant, des Northmen s'allièrent aux Orientaux, par appât du gain ou par conviction, et les Hommes de l'Est commencèrent à occuper de nouveau le sud du Rhovanion. Le régent Minalcar leva donc une grande armée et, en 1248 T. Â., il chassa les Orientaux de la région. On n'entendit plus parler d'eux pendant plusieurs siècles, jusqu'à l'arrivée des Gens-des-Chariots. Il prit par la suite le nom de Romendacil II, en référence à son ancêtre Rómendacil Ier.
Chronologie indicative
- de 490 à 492 : Les Orientaux envahissent le Gondor pour la première fois.
- 500 : Les Orientaux sont repoussés par Romendacil Ier.
- 541 : le roi Romendacil Ier est tué par les Orientaux.
- v. 550 : Le roi Turambar de Gondor défait les Orientaux ; le Rhovanion est soumis au Gondor.
- vers 830 : Le roi Falastur conquiert le Harondor (ou "Gondor du Sud"), qui sera par la suite longtemps une terre litigieuse entre Gondor et Harad.
- 933 : Ëarnil Ier assiège et reprend l'Umbar, ancienne colonie númenoréenne.
- vers 1000 : Les Istari accostent en Terre du Milieu ; les deux Mages Bleus, Alatar et Pallando se rendent dans l'Est en compagnie de Saruman, mais n'en reviendront pas. Sauron s'établit en Dol Guldur.
- 1015 : L'Umbar est assiégé par les Haradrim et le roi Ciryandil meurt au combat en Haradwaith, mais la cité résiste[36]
- 1050 : Le roi Ciryahir du Gondor conquiert le Harad et les territoires entourant le port d'Umbar et prend le nom de Hyarmendacil Ier ("Vainqueur du Sud"). Les rois du Harad rendent allégeance au roi du Gondor. Des fils de seigneurs Haradrim sont envoyés comme otages à la Cour du Gondor[37]. Des échanges se développent entre le Gondor et les royaumes du Harad, bien que ceux-ci restent purement intéressés et ne témoignent d'aucune amitié entre les peuples[38]. C'est l'apogée du Gondor.
- 1248 : Minalcar chasse une nouvelle fois les Orientaux de Rhovanion.
- XVe siècle : Rébellions dans les provinces du Sud[39].
- 1447 : Castamir l'Usurpateur est tué, mais ses fils et ses partisans prennent possession de l'Umbar qui devient un royaume indépendant. Pélargir est prise par les forces de l'Umbar.
- 1447 à 1448 : Siège de l'Umbar par le Gondor.
- 1448 : Le Gondor reprend possession de Pelargir. Castamir l'usurpateur fuit le Gondor pour l'Umbar, dont il prend possession ; il en fait un « refuge pour tous les ennemis du roi [du Gondor] » et organise des raids contre le Gondor[35].
- 1540 : Guerre entre le Gondor et le Harad (allié à l'Umbar) ; le roi Aldamir est tué.
- 1551 : Le roi Vinyarion est de nouveau vainqueur du Harad ; il prend le nom de Hyarmendacil II en hommage à son aïeul.
- 1634 : Les pirates d'Umbar ravagent Pelargir menés par les arrière-petits-fils de Castamir, Angamaitë et Sangahyando ; le roi Minardil est tué.
- 1636 : La Grande Peste venue de l'Est[40], où elle a fait d'important ravages[41], décime le Gondor, le Rhovanion et la Comté.
- vers 1810 : Des guerres intestines éclatent entre les seigneurs du Harad[42].
- 1810 : Les Corsaires d'Umbar attaquent les côte de l'Anfalas. En réponse, le roi Telumehtar Umbardacil rassemble ses forces armées et reconquiert l'Umbar ; il en chasse les Corsaires[35].
- entre 1850 et 1851 : Première attaque des Gens-des-Chariots sur le Gondor sous l'impulsion de Sauron.
- 1856 : Défaite lors de la Bataille des Plaines : le Gondor perd ses territoires orientaux (sauf l'Ithilien) et son roi Narmacil II tombe au combat. Les populations du Rhovanion sont asservies.
- 1899 : Le roi Calimehtar du Gondor chasse pour un temps les Gens-des-Chariots ; bataille de Dagorlad. Les Gens-des-Chariots conservent cependant sous leur influence une partie du Rhovanion méridional. Vers la même période, les Gens-des-Chariots font alliance avec les Hommes du Khand et du Proche Harad, sous l'influence de Sauron et grâce à leur haine commune du Gondor[43].
- entre 1899 et 1944 : Presque plus aucune nouvelle ne parvient de l'Est au Gondor[44].
- 1944 : Une grande armée composée de Gens-des-Chariots fraîchement arrivés de l'Est[45], de leurs cousins de Rhovanion, et de Variags de Khand s'amasse au Sud de la Mer de Rhûn[46]. Attaque coalisée des Gens-des-Chariots, des Variags et des Haradrim sur le Gondor. Le roi Ondoher est tué au combat avec ses deux fils. Le général Eärnil défait l'ennemi au sud de l'Ithilien et repousse les Gens-des-Chariots dans les Marais des Morts (Bataille du Camp). Arvedui revendique la couronne du Gondor, mais celle-ci est attribuée à Eärnil.
- 2063 : Sauron est chassé de Dol Guldur.
- 2460 : Sauron regagne Dol Guldur.
- 2509 : les Balchoth s'amassent au Sud de la Forêt Noire.
- : Les Balchoth, un peuple d'Orientaux, et d'autres Orientaux envahissent le Gondor, où ils conquièrent une grande part du Calenardhon, mais ils sont battus in extremis par les Eorl le Jeune, venu au secours de l'Intendant Cirion, durant la Bataille des champs du Celebrant. Cirion lui offre en récompense la province du Calenardhon pour son peuple. Eorl fonde le royaume de Rohan.
- de 2758 à 2759 : Des Orientaux traversent l'Anduin et attaquent le Rohan, qui subit déjà l'assaut des Dunlendings ; on peut évidemment supposer une alliance entre ces deux peuples, ou bien un ordre commun de Sauron. Parallèlement, trois grandes flottes quittent les côtes de l'Umbar et du Harad pour attaquer le Gondor ; une partie des Suderons débarque à l'embouchure de l'Isen et participe à l'attaque du Rohan. Les troupes ennemies sont finalement défaites, et de nombreux Orientaux mourront surpris par la fonte rapide des neiges, à la suite du Long Hiver.
- 2885 : Les Haradrim franchissent le fleuve Poros et attaquent le Gondor.
- entre 2957 et 2980 : Aragorn erre à travers la Terre du Milieu, l'Est inclus.
- : Les armées de Sauron, dont des Orientaux, lancent une attaque sur Osgiliath ; la rive Est de la ville est prise.
- 3019 : Guerre de l'Anneau : Sauron et ses alliés humains Orientaux et Haradrim sont défaits in extremis au cours de la bataille des Champs du Pelennor, et sa puissance est détruite définitivement devant la Porte Noire lors de la destruction de l'Anneau. Aragorn conquiert de vastes territoires à l'Est et au Sud.
Peuples
Premier Âge
Les Orientaux du Premier Âge (Easterlings ou Eastrons[Note 1]) qui passèrent en Beleriand venaient du Sud et de l'Est par le biais de l'Eriador[47], et y entrèrent par le Nord des Montagnes Bleues. Ils étaient très nombreux et de cultures diverses, en majorité craintifs, et préféraient la compagnie des Nains à celle des Elfes[48], qu'il nommaient « blanc-démons »[49] Leur teint était « basané » (d'où l'appellation Swarthy Men) ou « jaunâtre », et leurs yeux et leurs cheveux étaient « noirs »[50]. Le caractère des femmes chez ces populations était relativement éloigné de chez la plupart des Edain (ou même des Elfes), les femmes étant considérées comme : « fières et barbares »[51] ; on peut cependant rapprocher cette particularité avec le peuple de Haleth où des femmes (Haleth notamment) exercèrent une véritable autorité et un rôle guerrier. On peut citer les tribus et groupes suivants.
Maison de Bor
Ce peuple s'est constitué autour de Bor, un seigneur oriental, et de ses fils. C'était un peuple fidèle (Bor serait dérivé de la racine elfique BOR- "perdurer"), et plus proche des Elfes que celui d'Ulfang. Ils vivaient apparemment surtout de l'agriculture[52]. Ils combattirent contre Morgoth lors des Nírnaeth Arnoediad.
On sait peu de choses sur eux, si ce n'est qu'ils furent à l'origine d'un peuple au nord d'Eriador[24]. Diverses hypothèses ont été formulées quant à cette postérité. Pour certains, ce peuple est identifié aux Forodwaith (eux-mêmes à l'origine des Lossoth) ; mais « the Grey Annals » (dans The War of the Jewels) place l'événement au Second Âge tandis que Le Seigneur des anneaux, antérieur aux Annales Grises, fait "cohabiter" les Forodwaith avec Morgoth, donc les fait exister au Premier Âge[53]. On arrive ainsi à une incohérence, d'autant que les données du Seigneur des anneaux peuvent être considérées comme fixées, puisque publiées. Pour d'autre, cette branche du peuple de Bor serait à l'origine des Hillmen (« Hommes des collines »), un peuple mal connu qui combattit aux côtés de l'Angmar durant le Troisième Âge[54].
Représentants
- Bor[55], aussi Bór « le Féal » (en anglais : the Faithful) (420 P. Â. - 472 P. Â.)[Note 2] Nom d'un oriental, né probablement dans l'Est de la Terre du Milieu, chef d'une des premières tribus orientales qui entrèrent en Beleriand, et père de Borthand, Borlad et Borlach. Il jura allégeance à Maedhros et à Maglor, et leur resta fidèle lors de la bataille des Nírnaeth Arnoediad, en 472 P. Â. pendant laquelle il périt. C'était avec Ulfang l'un des plus grands chefs orientaux de cette période[56].
- Borlad[55] (443 P. Â. – 472 P. Â.)[Note 2] Né en 443 avant l'entrée en Beleriand des premiers Orientaux, il est l'aîné des fils de Bor, frère de Borthand et Borlad. Il périt avec sa famille proche en 472 lors des Nírnaeth Arnoediad après avoir tué les fils d'Ulfang : Ulfast et Ulwarth.
- Borlas[57] (443 P. Â. - ?) De même que Boromir, ce nom dû être la phase initiale du nom de l'Oriental qui deviendra Borlad.
- Borlach[55] (445 P. Â. – 472 P. Â.)[Note 2] Second fils de Bor, frère de Borthand et Borlad. Il périt avec sa famille proche en 472 lors des Nírnaeth Arnoediad après avoir tué les fils de Ulfang : Ulfast et Ulwarth.
- Boromir[57] (445 P. Â. - ?) Nom d'un oriental qui apparaît dans La Route perdue et autres textes ; n'apparaissant que dans des textes des années 1930, il est probable (d'après les dates de naissance) que Tolkien l'ait est par la suite remplacé par Borlach.
- Borthand[55], aussi Borthandos[57](447 P. Â. – 472 P. Â.)[Note 2] Troisième et dernier fils de Bor, frère de Borthand et Borlad. Il périt avec sa famille proche en 472 lors des Nírnaeth Arnoediad après avoir tué les fils de Ulfang : Ulfast et Ulwarth.
Habitat
Comme la plupart des Orientaux, le peuple de Bor arriva à l'Est de Beleriand, dans une région nommée Lothland ou Lothlann (« pays des fleurs » en sindarin ; de loth : « fleur » et land : « pays », « région »). C'était une région au Nord-Est de Beleriand, bordée au Sud par l'Himring, le royaume de Maedhros, et par celui de Maglor ; à son Ouest se trouve Dorthonion. On ne sait presque rien de cette région.
La Marche de Maedhros était le royaume de Maedhros, centré sur la colline de Himring où celui-ci bâtit une puissante forteresse. Elle se situe dans le nord-est du Beleriand. Cette colline ne sombra pas sous les flots après la destruction du Beleriand, mais devient une île au large du Lindon appelée Himling. C'est là qu'une partie des gens de Bor se regroupèrent, après avoir prêté serment auprès de Maedhros.
La Trouée de Maglor était le royaume de Maglor, un frère de Maedhros. La Trouée de Maglor se situe entre la Marche de Maedhdros (à l'Ouest) et le Thargelion (à l'Est). C'est une région plate où se réunir les Orientaux du peuple de Bor liés à Maglor.
Maison de Ulfang
La Maison d'Ulfang était liée autour de l'Oriental Ulfand le Noir (en anglais : the Dark ou the Swart) et de ses fils. Contrairement à la maison de Bor, ils furent corrompus par Morgoth et trahirent les Elfes. On n'a guère d'autres informations sur eux.
Intrus de Hithlum
Après les Nírnaeth Arnoediad, les Orientaux qui avaient trahi les Elfes et les Edain furent enfermés par Morgoth en Hithlum, sur les terres du peuple de Hador. Ces Orientaux furent appelés Intrus ou parfois « Peuple-Loup » (en anglais : Wolf-Folk).
Les Intrus nommaient alors « Têtes-de-Paille » (en anglais : Strawheads) les gens de Hador, dont ils pillaient les biens et qu'ils réduisaient en esclavage[58], les parquant « derrière des pallissades, comme du bétail dans un enclos[59]. » À cette époque, les Easterlings interdisaient la langue du peuple décimé de Hador.
Pourtant, malgré des rapports difficiles, les deux peuples entretenaient des ébauches de relations. Ainsi, certains Orientaux (comme Brodda) épousaient de force des femmes du peuple de Hador, « car il y avait peu de femmes » orientales, et qu'« aucune ne se pouvait comparer aux filles des Edain »[59]. De plus, sous l'influence d'Aerin, la femme de Brodda, « on tenait encore en honneur quelques-unes des pratiques charitables d'autrefois »[60] comme l'hospitalité dont bénéficie Túrin lors de son retour à Dor-lomin.
Hithlum sous la domination orientale était divisé : plusieurs seigneurs cohabitaient, dans une plus ou moins bonne entente. Ainsi, Brodda organise des banquets où festoient plusieurs seigneurs :
« Et il [Túrin] pénétra dans la salle du festin, et rejeta son capuchon, et repoussa tous ceux qui se trouvaient sur son passage, il marcha à grands pas jusqu'à la table où siégeait le maître de maison, et sa femme, et d'autres seigneurs des Easterlings. Et certains lui coururent sus mais il les précipita au sol et clama : « Personne n'est-il maître ici, ou est-ce une tanière d'Orque ? Où est le maître de céans ? »[59] »
Gens-des-Chariots
Les Gens-des-Chariots (Wainriders) étaient une branche d'Orientaux bien mieux armée que les autres, bien que ce soit en réalité une « confédération de peuples », originaires de l'Est[61], et qui devait son nom au fait qu'ils se déplaçaient à bord de grands chariots, et que leurs chefs combattaient à bord de chars. Ils habitaient au-delà de la mer de Rhûn. Ils étaient ennemis « héréditaires » du Gondor qu'ils harcelèrent pendant près d'un siècle (1851 - 1944) et ne furent vaincus qu'à grand-peine. En 1856, ils vainquirent le roi Narmacil II, qui mourut lors de la bataille dite des Plaines, et les Hommes du Nord du Rhovanion furent réduits en esclavage par les Orientaux. Le successeur de Narmacil, Calimehtar, profita d'une révolte des Northmen pour vaincre les Gens-des-Chariots sur la plaine de Dagorlad. Ceux-ci se réfugièrent au-delà de la mer de Rhûn pour se réorganiser.
« et de l'est, des Hommes venaient sans fin : porteurs d'épées, de lances, d'arcs sur des chevaux, chars de chefs et fourgons chargés. Toute la puissance du Seigneur Ténébreux était en mouvement[62] »
Ils combattaient à l'aide de chars, mais leurs armées comprenaient de nombreux cavaliers redoutables[63], ainsi que des archers[64] et des fantassins.
Les Gens-des-Chariots s'allièrent alors aux habitants du Khand, région au sud-est du Mordor, qui devaient attaquer le Gondor au sud pendant que les Orientaux l'attaqueraient au nord. Le roi Ondoher, prévenu par Forthwini, seigneur des Hommes du Nord, divisa ses troupes en deux. Il prit la tête de l'armée du nord et confia celle du sud à son cousin Eärnil. Ondoher fut balayé devant la Morannon et il périt, ainsi que ses deux fils Artamir et Faramir ; et les Gens-des-Chariots prirent vers le sud et s'arrêtèrent en Ithilien, où ils établirent leur campement et fêtèrent leur victoire. C'était sans compter avec l'armée d'Eärnil qui, remontant du sud où il avait été victorieux, tomba sur les Orientaux par surprise et les anéantit (1944).
C'étaient des Hommes petits et trapus, à la peau et aux cheveux sombres. Le Silmarillion les dépeint comme des êtres nombreux et ardents au combat.[réf. nécessaire] Ils étaient « avides de conquêtes et de butins » et se multipliaient vite[65]. Leurs camps fortifiés étaient formés de chariots et d'entrepôts de bois. Les femmes, peu nombreuses, restaient au foyer en temps de guerre, mais savaient prendre les armes quand il le fallait, comme lors de la révolte des Northmen. Les Wainriders pratiquaient l'esclavage :
« […] ils [les Northmen révoltés] étaient parvenus à incendier les demeures des Wainriders et leurs entrepôts, et les chariots dont ils se faisaient des camps fortifiés. Mais pour la plupart, ils avaient péri dans l'entreprise ; car ils étaient mal armés, et l'ennemi n'avait pas laissé ses foyers sans défense : aux côtés des jeunes garçons et des hommes d'âge se battaient en effet les jeunes femmes qui, chez ce peuple, étaient formées au maniement des armes, et qui luttèrent avec acharnement pour protéger leurs maisons et leurs enfants[65]. »
Balchoth
Les Balchoth, (ou « Horde cruelle » ; du westron balc « horrible » et du sindarin hoth « horde »[65]) étaient un peuple d'Orientaux. C'étaient des gens de Rhovanion, et des parents des Gens-des-Chariots ; de fait, ils utilisaient eux aussi des chariots et chars et étaient alliés au Khand. Ils s'amassaient au Troisième Âge à la lisière sud de la Forêt Noire. On trouve deux références à eux dans les Contes et légendes inachevés :
« Des foules d'hommes s'amassaient le long de la lisière Sud de Mirkwood. […] Pour atteindre le Val d'Anduin il leur [des messagers] fallait passer par le Calenardhon et franchire les Méandres et traverser ensuite des contrées déjà surveillées et patrouillées par les Balchoth. »
« Les Wainriders avaient rassemblé une puissante armée sur les rives sud de la Mer intérieure de Rhûn, renforcée par des gens de Rhovanion, parents à eux, et par leurs nouveaux alliés du Khand. »
Ils participèrent à l'attaque du Gondor sous les ordres de Dol Guldur[66] en 2510 du Troisième Âge, lorsqu'ils envahirent les plaines du Calenardhon (plus tard connu sous le nom de Rohan) et faillirent détruire complètement les armées de Cirion l'Intendant, mais furent vaincus par les Éotheod sous les ordres d'Eorl le Jeune à la Bataille des champs du Celebrant.
Culturellement c'était un peuple assez sauvage, n'utilisant les chevaux que comme bêtes de trait, construisant des chariots. Ils étaient plutôt mal armés[65], mais très nombreux.
Peuple du Nurn
« Ni lui ni Frodon ne savaient rien des grands champs travaillés par des esclaves dans l'extrême sud de ce vaste royaume, au-delà des fumées de la Montagne, près des tristes eaux sombres du Lac Núrnen ; ni des grandes routes qui s'en allaient à l'est et au sud vers des pays tributaires, d'où les soldats de la Tour ramenaient de longs convois de camions chargés de marchandises, de butin et d'esclaves frais[67]. »
Ainsi aux confins du Mordor, autour de la mer de Núrnen travaillaient comme esclaves des Hommes venus d'Orient et du Sud[68]. Après la guerre de l'Anneau et la chute de Sauron, le roi Elessar donna ces terres au peuple qui y travaillait[69].
Autres peuples
Durant la guerre de l'Anneau, après la chute de Cair Andros, Ingold, responsable de la porte du nord-ouest du Rammas Echor fait mention d'Orientaux encore inconnus :
« La nouvelle armée dont nous avions entendu parler est arrivée avant eux[…] et d'innombrables compagnies d'Hommes d'une nouvelle sorte que nous n'avons encore jamais rencontrée. Ils ne sont pas grands, mais larges et sinistres, barbus comme des Nains, et ils manient de grandes haches. Ils viennent, croyons-nous, de quelque terre sauvage de l'Est lointain[70]. »
De plus, il existait de nombreux autres royaumes et États au Sud et à l'Est, mais qui ne sont pas nommés par Tolkien. En effet, on sait qu'à l'époque de la guerre de l'Anneau s'élançaient « des grandes routes qui s'en allaient à l'est et au sud vers des pays tributaires ». Les Contes et légendes inachevés du Troisième Âge viennent appuyer cette affirmation ; ils parlent du Khand et de ses « voisins plus méridionaux[65] » sans directement citer les Haradrim.
Ainsi, le Rhûn n'est pas uniquement peuplé de Gens-des-Chariots, mais aussi d'autres peuples. On le voit dans les premières attaques que subit le Gondor de la part de l'Est : le Gondor est alors confronté à des « Hommes Sauvages venus d'Orient[61] ». Ces Hommes venaient du Nord-Est et utilisaient d'ailleurs des radeaux[71]. De même, lors de la bataille des Champs du Pelennor, on parle d'« Orientaux armés de haches[72] ». On voit donc bien que le terme « Orientaux » est général, il permet de désigner des peuples de l'Est sans nom propre.
Langues
Les langues orientales étaient sans doute très nombreuses (ainsi, Les Lais du Beleriand comptent plus de dix races en Hithlum[73] !). De ces langues au Premier Âge ne nous parviennent que de rares noms : Bor (parfois Bór), Borlas, Borlach, Borthand (aussi Borthandos) ; les noms de Ulfand (aussi Ulfang) et ses fils Ulwar (Ulwarth), Ulfast, Uldor. Enfin, on trouve aussi les noms Lorgan, Ban et Blodrin[74],[75]. Il est probable que les noms Orleg et Ulrad[51] soient aussi orientaux[76]. De plus, un passage des Contes et légendes inachevés indique que la langue des Orientaux de Hithlum (Lorgan, Brodda…) était « rude »[77].
Au Second Âge, les informations que l'on trouve sur ces langues sont encore plus minces. Il est toutefois très possible que le nom Elmar soit oriental[78].
Le Troisième Âge est plus riche en termes. Dans un premier temps, J. R. R. Tolkien avait imaginé les langues orientales comme ayant été influencées par les langues orques, ou même que celles-ci auraient pour base le noir parler de Sauron[76].On peut distinguer deux grandes branches de langues, celles de l'Est et celles du Sud.
Des langues de l'Est ne nous sont parvenus que quelques termes. Au vu des brouillions de l'Appendice F du Seigneur des Anneaux, les mots Variag et Khand apparaissent comme étant de vrais termes orientaux (de la langue des Variags)[79]. Le -s n'est manifestement pas propre aux langues autochtones. On trouve aussi le mot mûmak, utilisé en Gondor, et sa forme plurielle mûmakil qui n'est présent que dans le corps du texte[80]. Le suffixe -il est peut-être une marque du pluriel[76].
On trouve aussi le composé Incánus[81], qui serait le nom donné à Gandalf dans les langues du Harad. Il signifierait « espion du Nord ». On trouve aussi la forme Inka-nus, qui met clairement en évidence la séparation du mot en incâ / inka et nûs. Une note des Contes et légendes inachevés indique la présence d'« un signe sur la dernière lettre de Inka-nus [qui] suggère que la consonne finale se prononçait 'sh' ». Toutefois, Tolkien changea d'avis sur ce nom au cours du temps et lui inventa alors une origine en quenya[82].
Enfin, il serait possible que les toponymes Nurn et Mer de Núrnen soient orientaux[76], même si une origine sindarine est plus vraisemblable[réf. nécessaire].
Adaptations
Les Orientaux n'apparaissent que peu dans la trilogie cinématographique Le Seigneur des anneaux de Peter Jackson. On peut les voir en marche au moment où Frodon et Sam parviennent à la Porte Noire dans Les Deux Tours, et rapidement dans Le Retour du roi, à pied ou à cheval, où ils pénètrent avec les forces du Mordor dans Minas Tirith. Gandalf ne les mentionne pas directement lorsqu'il parle à Pippin d'Hommes alliés à Sauron ; cependant, Faramir les évoque dans une conversation en Ithilien, alors qu'il consulte la carte. À l'écran, les Orientaux portent des armures couvrant souvent le milieu de la poitrine et tout le ventre ; à cela s'ajoute des genouillères et un casque présentant des sortes de cornes, des canons d'arrière- et canons d'avant-bras, des cuissots, des demi-cnémides, et des protections pour les doigts. De plus, ils sont armés de longues hallebardes, de cimeterres, et de boucliers rectangulaires de métal. Leurs armures portent des inscriptions qui ressemblent à un mélange entre le quenya et le persan. Dans les premières versions, les Orientaux portaient des turbans, et leurs casques arboraient des croissants de lune. Mais Peter Jackson demanda que les références au monde réel soient évitées[83].
Le jeu de stratégie en temps réel La Bataille pour la Terre du Milieu II, surtout basé sur les films, bien que reprenant certains éléments des livres, fait figurer des unités d'Orientaux jouables. De plus, une des cartes jouables est Rhûn, où se retrouvent des bâtiments censés représenter l'architecture traditionnelle orientale. Ces bâtiments évoquent à la fois une influence asiatique et scandinave. Les casques des Orientaux ressemblent dans ce jeu à ceux des samourai. Les Haradrim sont eux aussi des unités. Parallèlement, les Variags ne sont pas des unités jouables du jeu, mais ils sont mentionnés dans l'interface de création de héros, où il est possible de créer un « homme corrompu » vêtu comme un barbare, d'habits qui ne ressemblent ni à ceux des Orientaux, ni à ceux des Haradrim du jeu.
Dans le jeu The Two Towers (MUD), les Orientaux comme les Variags sont des races jouables. Les joueurs Variags débutent la partie dans un camp nommé Asubuhi (mot tiré de la langue swahili, où il signifie « matin »), ce nom étant une création de fan qui ne fait directement écho à aucun écrit de Tolkien. Les Orientaux commencent avec des chariots juste à l'extérieur de la ville de Tavorus (là encore, un nom inventé).
Dans les jeux Games Workshop ainsi que dans les séries de mods autorisés par EA pour la Bataille pour la Terre du Milieu, les Orientaux possèdent leur propre faction, caractérisée par de dangereux archers et des cavaliers meurtriers appelés Cataphractes (en anglais : Kataphrakts), rappelant évidemment les Cataphractaires. Ils possèdent aussi de puissants chariots, comme cela est décrit dans les ouvrages de Tolkien ; mais ces chariots n'apparaissent pas dans les films de Jackson.
Dans les Jeux de rôle des Terres du Milieu, il existe différents peuples et tribus d'Orientaux, dont les Sagath, les Logath et les Igath (identifiés au Gens-des-Chariots), les Asdriags, les Odhriags et les Nuriags (sans doute à rapprocher de Nurn + -iag, suffixe que l'on retrouverait dans Variag)[84], et beaucoup d'autres. La plupart de ces groupes culturels sont plus ou moins en contradiction avec les écrits de Tolkien, décrits comme des cavaliers nomades, plutôt similaires aux Huns, aux Mongols ou aux Scythes de l'histoire réelle. Les « Orientaux armés de haches » qui apparaissent lors de la Bataille des Champs du Pelennor, et qui sont alors comparés à des Nains barbus[72] sont la base d'un race distincte de demi-Nains, les Umli, similaires aux Mul de l'univers de Dungeons & Dragons.
Notes et références
Notes
- le terme est en fait inexact, puisque ces Orientaux proviennent comme les Edain de l'Est de la Terre du Milieu
- Calculs effectués d'après les généalogies des années 1930. Voir La Route perdue et autres textes, pp. 403-404 : Ulfand 100-170, Uldor 125, Ulfast 128, Ulwar 130; Bór b. 120, Borlas 143, Boromir 145, Borthandos 147 (décalage de 300 ans).
Références
- La Route perdue et autres textes, p. 286
- étymologie
- Histoire des civilisations[réf. incomplète]
- Etymoline
- Tolkiendil
- Le Silmarillion, Quenta Silmarillion, chapitre 12 : « Les humains » : « Au premier lever du Soleil, les Derniers Enfants d'Ilúvatar s'éveillèrent au pays d'Hildórien, à l'est de la Terre du Milieu, et comme le Soleil s'était levé à l'ouest leurs yeux s'ouvrirent à sa vue et leurs pas, pour la plupart, se dirigèrent vers lui quand ils se mirent à errer sur la Terre. »
- The War of the Jewels, Of the Naugrim and the Edain : « the tongues of the Easterlings […] show kinship with Dwarf-speech rather than with the speeches of the Elves » (les langues des Orientaux montrent des relations avec le parler des Nains plus qu'avec ceux des Elfes)
- The War of the Jewels, Of the Naugrim and the Edain
- The War of the Jewels, Of the Naugrim and the Edain : « it seems probable that […] the Dwarves of the far eastern mansions came under the Shadow of Morgoth and turned to evil » (il semble probable que les Nains des maisons les plus orientales passèrent sous l'Ombre de Morgoth et qu'ils devinrent mauvais)
- The War of the Jewels, Of the Naugrim and the Edain : « mingling in the past with Men of other kinds » et « language of Bëor contained many elements that were alien in character »
- J. R. R. Tolkien, History of Middle-earth[source insuffisante]
- Lalaith
- Le Silmarillion, chapitre 18 : « La ruine de Beleriand et la chute de Fingolfin ».
- La Route perdue et autres textes, Appendice, Deuxième partie, Quenta Silmarillion pp. 328-329 : « Mais la plupart des Hommes, tant ceux d'Uldor que ceux nouvellement arrivés de l'Est, marchèrent du côté de l'ennemi ; et les Elfes ne l'oublient pas. »
- Contes et Légendes inachevés, Second Âge, 4 « L'Histoire de Galadriel et Celeborn » : « et ils étaient d'avis de se retirer du Beleriand et de rassembler des forces à l'est (d'où ils craignaient que Morgoth irait puiser ses renforts), en contractant amitié avec les Elfes Noirs et les Hommes de ces régions, en leur offrant secours et enseignement »
- Le Silmarillion, chapitre 20 : « La cinquième bataille : Nírnaeth Arnoediad ».
- Le Livre des contes perdus, Appendice, entrée « Aryador » : « Aryador : celui-ci est dit être le nom parmi les Hommes de Hisilomë […] »
- Le Silmarillion, « Akallabêth » : « Those of the evil Men who were not destroyed fled back into the east, where many of their race were still wandering in the unharvested lands » (Ceux des Hommes mauvais qui ne furent pas détruits fuirent vers l'Est où beaucoup de leur race erraient toujours à travers les terres incultes)
- Le Silmarillion, « Akallabêth »
- Le Silmarillion, « Les Anneaux de Pouvoir et le Troisième Âge »
- Le Seigneur des anneaux, Le Retour du roi[réf. incomplète] : « the heathen kings, under the domination of the Dark Power, did thus, slaying themselves in pride and despair, murdering their kin to ease their own death » (les rois païens, sous la domination du Pouvoir Noir, faisaient ainsi, se tuant par fierté et désespoir, assassinant ceux de leur peuple pour atténuer leur propre mort)
- The Peoples of Middle-earth, partie 4, Tal-Elmar : « So the geography must be made to fit that of the mouths of Anduin and the Langstrand. »
- The Peoples of Middle-earth, partie 4, Tal-Elmar
- The War of the Jewels, « The Grey Annals »
- The Indigenous Population of Eriador and Gondor and their Relationships to the Númenóreans and their Allies : « These must have come from southern Rhovanion where they had met the Entwives, for "many men learned the crafts [of agriculture] of the Entwives and honoured them greatly »
- Lalaith & Lalaith
- Le Silmarillion, « Akallabêth » : « Ceux qui voulurent être libres trouvèrent rapidement refuge dans les bois et les montagnes »
- Le Seigneur des anneaux, Le Retour du Roi : « et naquit de la sorte un Langage Commun qui se répandit le long des côtes parmi tous ceux qui étaient en rapport avec l'île d'Extrême-Occident »[réf. incomplète]
- La Formation de la Terre du Milieu, IV « La Première Carte du Silmarillion, carte V »
- Sauron Defeated, partie 3 : The Drowning of Anadûnê - (i) The third version of The Fall of Númenor : « Il est pourtant dit que même parmi ceux des anciens Númenóréens qui avaient la vision droite, il y en avait qui ne comprenaient pas ceci [la voie droite], et ils s'attelèrent à concevoir des bateaux qui pourraient s'élever au-dessus des eaux du monde et se maintenir sur les mers imaginées. Mais ils n'aboutirent qu'à des bateaux qui naviguaient dans l'air. Et ces navires, en volant, parvinrent aussi aux contrées du nouveau monde, et à l'est de l'ancien monde ; et ils rapportèrent que le monde était rond »
- Le Silmarillion, « Les Anneaux de Pouvoir et le Troisième Âge » : « car il quitta les déserts de l'Est […] »
- The Peoples of Middle-earth, XIII, « Last Writings, The Five Wizards », pp. 384-385
- Contes et légendes inachevés, partie 3, « Les Istari » : « the southern regions in touch with Gondor… were probably both more convertible to the 'Resistance', and also places where Sauron was most busy in the Third Age, since it was a source to him of man-power most readily used against Gondor »
- Contes et légendes inachevés, « Second Âge », Appendice B : « Les Hommes Sauvages s'agitaient. Ils avaient été serviteurs et adorateurs de Sauron, et voilà qu'ils se trouvaient libérés de sa tyrannie, mais non point de la malfaisance et des ténèbres qu'il avait insinué dans leurs cœurs. Ils s'affrontaient férocement entre eux et certains cherchèrent à fuir ces guerres intestines en poussant vers l'Ouest, mais l'esprit plein de haine et considérant quiconque vivant à l'Ouest comme un ennemi bon à tuer et à piller »
- Le Seigneur des anneaux, Appendice A
- Le Seigneur des anneaux, Appendice A : « Ciryandil [Eärnil's] son continued the building of ships; but the Men of the Harad, led by the lords that had been driven from Umbar, came up with great power against that stronghold, and Ciryandil fell in battle in Haradwaith. For many years Umbar was invested, but could not be taken because of the sea-power of Gondor. Ciryaher son of Ciryandil [finally] utterly defeated the Men of the Harad, and their kings were compelled to acknowledge the overlordship of Gondor (1050). »
- Le Seigneur des anneaux, Appendice A : « Their sons lived as hostages in the court of its King »
- Le Seigneur des anneaux, Les Deux Tours[réf. incomplète] : « Tis said that there were dealings of old between Gondor and the kingdoms of the Harad in the Far South; though there was never friendship. »
- Le Seigneur des anneaux, Appendice A : « il y avait déjà des rébellions dans les provinces méridionales »
- Le Seigneur des anneaux, Appendice A : « une peste mortelle vient avec les vents noirs de l'Est » - (« a deadly plague came with dark winds out of the East »)
- Contes et légendes inachevés, partie 3, « Cirion et Eorl » : « sans doute les peuples plus loin à l'Est avaient été également affectés »
- Contes et légendes inachevés, partie 3, « Cirion et Eorl » : « les peuples du Harad étaient déjà à cette époque engagés dans leurs propres guerres et querelles »
- Contes et légendes inachevés, partie 3, « Cirion et Eorl » : « Cela était […] du aux machinations de Sauron »
- Contes et légendes inachevés, partie 3, « Cirion et Eorl » : « dans les lointaines terres à l'Est de la Mer de Rhûn d'où aucune nouvelle ne parvenait jamais à ses Rois [à ceux du Gondor] »
- Contes et légendes inachevés, partie 3, « Cirion et Eorl » : « il les soupçonnait de recevoir des troupes fraiches de l'Est »
- Contes et légendes inachevés, partie 3, « Cirion et Eorl » : « Les Wainriders avaient rassemblé une puissante armée sur les rives sud de la Mer intérieure de Rhûn, renforcée par les gens de Rhovanion, parents à eux, et par leurs nouveaux alliés du Khand »
- La Formation de la Terre du Milieu, « Les premières Annales de Beleriand », Quenta 11, annale 163 : « des Hommes de l'Est et du Sud »
- La Formation de la Terre du Milieu, « Les premières Annales de Beleriand » : « leurs maisons étaient nombreuses, et nombres d'entre eux préféraient les Nains des Montagnes, ceux de Nogrod et de Belegost, aux Elfes. »
- Contes et Légendes inachevés, « Premier Âge », Narn i Hîn Húrin : « croyant contempler les yeux terribles d'une blanche-démone. »
- Le Silmarillion, « Quenta Silmarillion », chapitre 18 : « La ruine de Beleriand et la chute de Fingolfin » : « ils avaient le teient basané ou jaunâtre et les cheveux aussi noirs que les yeux »
- Contes et légendes inachevés[réf. incomplète]
- The War of the Jewels, « The Grey Annals », « Worty folk and tillers of the earth »
- Le Seigneur des anneaux, Appendice A, III « Eriador, Arnor et les héritiers d'Isildur » : « C'est un peuple étrange et hostile [les Lossoths], les débris des Forodwaith, ces Hommes des Temps Anciens, accoutumés à supporter l'amère froidure du royaume de Morgoth. »
- Lalaith version du 17/06/2009
- Le Silmarillion, « Quenta Silmarillion », chapitre 18 : « La ruine de Beleriand et la chute de Fingolfin ».
- Le Silmarillion, Quenta Silmarillion, chapitre 18 : « La ruine de Beleriand et la chute de Fingolfin » : « [Maedhros] donna son amitié aux plus grands de leurs chefs, Bor et Ulfang ».
- La Route perdue et autres textes, Appendice, I « Les Généalogies »
- Contes et Légendes inachevés, « Premier Âge», Narn i Hîn Húrin : « Brodda réduisait en esclavage les Têtes-de-Paille, comme ils nommaient les gens de Hador. »
- Contes et Légendes inachevés, « Premier Âge», Narn i Hîn Húrin
- Contes et Légendes inachevés, « Premier Âge», Narn i Hîn Húrin, « Le retour de Túrin à Dor-lomin »
- Le Seigneur des anneaux, Appendice A, I « les rois numénoriens », IV « Le Gondor et les héritiers d'Anarion »
- Le Seigneur des anneaux, Livre II, chapitre 10 : « La dissolution de la Communauté ».
- Contes et légendes inachevés, partie 3, « Cirion et Eorl » : « un corps de cavalerie bien plus important qu'on ne l'avait prévu au Gondor »
- Contes et légendes inachevés, partie 3, « Cirion et Eorl » : « ils submergèrent Minohtar qui fut tué d'une flèche »
- Contes et légendes inachevés, partie 3, « Cirion et Eorl ».
- The Peoples of Middle-earth, « Of Dwarves and Men » : « The invasions were no doubt also in great part due to Sauron »
- Le Seigneur des anneaux, Livre VI, chapitre 2 : « Le pays de l'Ombre ».
- Le Seigneur des anneaux, Le Retour du Roi[réf. incomplète] : « great roads that ran away east and south to tributary lands, from which the soldiers of the Tower brought long waggon-trains of goods and booty and fresh slaves » (de grandes routes courraient vers le sud et l'est, vers les pays tributaires d'où les soldats de la Tour Sombre ramenaient des wagons de bons et frais esclaves capturés)
- Le Seigneur des Anneaux, Livre VI, chapitre 5 : « L'intendant et le roi » : « toutes les terres à proximité du Lac Nurnen en leur possession ».
- Le Seigneur des Anneaux, Livre V, chapitre 4 : « Le siège de Gondor ».
- Contes et légendes inachevés, Troisième Âge, « Cirion et Eorl » : « Du Nord-Est surgit une horde d'hommes sauvages qui envahit Rhovanion, et descendant des Hautes Terres Brunes, traversèrent l'Anduin sur les radeaux. »
- Le Seigneur des anneaux, Livre V, chapitre 6 : « La bataille des Champs du Pelennor ».
- Les Lais du Beleriand, « le Lai des enfants de Húrin » : « Et Túrin était le plus grand des dix races / Qui habitaient les monts du Hithlum. » (vers 1164)
- La Formation de la Terre du Milieu, II « Le premier Silmarillion » : « seul Blodrin fils de Ban détestait leur nouvelle vie. »
- The War of the Jewels, « The Grey Annals » : « 489 […] Blodren, fils de Ban, était un Oriental » ; une traduction est disponible ici
- Dictionnaire des langues des Hobbits, des Nains, des Orques[réf. incomplète]
- Contes et légendes inachevés, première partie : « le Premier Âge », II, Narn i Hîn Húrin, « le retour de Túrin à Dor-lomin » : « […] et qui s'exprimaient [les populations locales] dans le rude parler des Easterlings. »
- The Peoples of Middle-earth[réf. incomplète].
- The Peoples of Middle-earth, Part one, II « The Appendix on Languages » : « of the spreech of Men of the East and allies of Sauron all that appears is múmak, a name of the great elephant of the Harad. A carbon copy of F4 is extant, and here my father in a similar addition named beside múmak also Variag and Khand »
- Le Seigneur des anneaux[réf. incomplète]
- Le Seigneur des anneaux, Livre IV, chapitre 5 : « Herbes et ragoût de lapin ».
- Contes et légendes inachevés, partie 4, II « les Istari »
- 'Design Galleries: Easterlings', The Two Towers: Extended Edition DVD, Disc 3
- JRRVF
Bibliographie
- J. R. R. Tolkien (trad. Francis Ledoux, Tina Jolas), Le Seigneur des anneaux [« The Lord of the Rings »] [détail des éditions].
- J. R. R. Tolkien (trad. Pierre Alien), Le Silmarillion [« The Silmarillion »] [détail des éditions].
- J. R. R. Tolkien (trad. Tina Jolas), Contes et légendes inachevés [« Unfinished Tales of Númenor and Middle-earth »] [détail des éditions].
- J. R. R. Tolkien et Christopher Tolkien (trad. Adam Tolkien), Le Livre des contes perdus [« The Book of Lost Tales »] [détail des éditions].
- J. R. R. Tolkien et Christopher Tolkien (trad. Daniel Lauzon, Elen Riot), Les Lais du Beleriand [« The Lays of Beleriand »] [détail des éditions].
- J. R. R. Tolkien et Christopher Tolkien (trad. Daniel Lauzon), La Route perdue et autres textes [« The Lost Road and Other Writings »] [détail des éditions].
- J. R. R. Tolkien et Christopher Tolkien (trad. Daniel Lauzon), La Formation de la Terre du Milieu [« The Shaping of Middle-earth »] [détail des éditions].
- (en) J. R. R. Tolkien et Christopher Tolkien, Sauron Defeated, HarperCollins, , 482 p. (ISBN 0-261-10305-9).
- (en) J. R. R. Tolkien et Christopher Tolkien, The War of the Jewels, HarperCollins, , 470 p. (ISBN 0-261-10324-5).
- (en) J. R. R. Tolkien et Christopher Tolkien, The Peoples of Middle-earth, HarperCollins, , 482 p. (ISBN 0-261-10348-2).
- Édouard Kloczko, Dictionnaire des langues des Hobbits, des Nains, des Orques, Arda, , 179 p. (ISBN 2-911979-04-4).
- Will Durant, Histoire des civilisations.
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