Bérulle

Bérulle est une commune française, située dans le département de l'Aube en région Grand Est.

Pour les articles homonymes, voir Bérulle (homonymie).

Bérulle

L'église Notre-Dame-de-la-Nativité.

Blason
Administration
Pays France
Région Grand Est
Département Aube
Arrondissement Troyes
Intercommunalité Communauté de communes du Pays d'Othe
Maire
Mandat
Gilles Plouviez
2020-2026
Code postal 10160
Code commune 10042
Démographie
Gentilé Scéantais - Sceéantaises
Population
municipale
220 hab. (2018 )
Densité 13 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 10′ 42″ nord, 3° 39′ 53″ est
Superficie 16,5 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton d'Aix-en-Othe
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Bérulle
Géolocalisation sur la carte : Aube
Bérulle
Géolocalisation sur la carte : France
Bérulle
Géolocalisation sur la carte : France
Bérulle

    Géographie

    Elle compte huit hameaux : Bois-le-Roi, Berluviers, les Quincarlets, les Chalois, la Petite Jaronnée, les Langots, Fort Jacquet, Pierrefitte et Champmarin.

    Le territoire de la commune de Bérulle est inscrit à l'inventaire des sites pittoresques de l'Aube depuis 1980.

    Urbanisme

    Typologie

    Bérulle est une commune rurale[Note 1],[1]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2],[3]. La commune est en outre hors attraction des villes[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (70,4 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (72 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (60,4 %), forêts (23,6 %), zones agricoles hétérogènes (8,3 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (4,4 %), prairies (1,7 %), zones urbanisées (1,6 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Histoire

    En 1149, Milon de Villemaur était le seigneur d'une petite chastellenie du comté de Champagne, elle avait alors bailliage et prévosté et les hameaux de Berlivier, Bois-le-Roi, Fort-Jacquet et Pierre-Fitte en relevaient.

    Au XIIIe siècle, Séant était une possession de Blanche d'Artois[réf. nécessaire] et ce fief revint ensuite aux fils de son second mariage avec Edmond de Lancastre. Il fut confisqué en 1338 à Henry de Lancastre pour être confié à titre viager à Raoul de Lorraine.

    En 1507, il fut réuni au duché de Nemours pour Gaston de Foix.

    En 1562, la duchesse de Nevers vend la terre de Séant-en-Othe à Gallas de Bérulle, demeurant au château de Cérilly, village de l'Yonne distant de quelques kilomètres seulement. Le village de Séant prend le nom de cette famille, lorsque dans la deuxième moitié du XVIe siècle, érigé en marquisat, la famille de Bérulle s'installait dans le village de Séant. Le seigneur de Bérulle donne les bois de Chauffour aux habitants de Séant. Ceux-ci donnent alors le nom de Bérulle au village.

    Au XVIIe siècle il y avait deux foires à Séant-sur-Othe[8].

    En 1789, Bérulle dépendait de l'intendance et de la généralité de Paris, de l'élection de Saint-Florentin et du bailliage de Troyes.

    Toponymie

    Seant en 1145, Saiant en 1146, Seantus vers 1149, Saianitus en 1155, Seiancius en 1161, Soiant ou Seuant en 1184, Seante en 1225, Scianz en 1232, Seenz en 1269, Seanz in Otha en 1322, Seant in Othe en 1544 d'où l' ancien nom de la commune: Séant-en-Othe au cours du XVIIIe siècle sur la carte Cassini. Au cours de la Révolution française, la commune revenait provisoirement au nom de Séant-en-Othe[9].

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1947   René Ragon    
    1959 après 1977 André Bonnet    
    mars 2001 mai 2020 Roger Bruggeman[10] LR Agriculteur retraité
    mai 2020 En cours Gilles Plouviez [11]    
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[13].

    En 2018, la commune comptait 220 habitants[Note 2], en diminution de 13,39 % par rapport à 2013 (Aube : +1,12 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    705635645723782793810863896
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    831861886827780746732656608
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    569518482402416381390382375
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2009 2014
    314278249240220235242264249
    2018 - - - - - - - -
    220--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[14] puis Insee à partir de 2006[15].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Héraldique

    Les armes de Bérulle se blasonnent ainsi :

    de gueules au chevron d’or accompagné de trois molettes d’éperon du même.

    Lieux et monuments

    L'église de la Nativité-de-la-Vierge

    Tour clocher.

    La paroisse relevait du diocèse de Sens et du doyenné de la Rivière de vanne et à la collation de l'évêque. Entièrement construite au XVIe siècle, elle a été élevée de 1510 à 1515. Viollet-le-Duc la jugeait digne d'être classée comme Monument Historique. Elle l'a été en 1840. Sur le tympan du portail on ajouta au XVIIe siècle, en hommage à Pierre de Bérulle, les deux chapeaux de cardinal. L'église est précédée d'une porte-clocher flanquée d'une tourelle d'angle surmontée d'une élégante petite flèche. Les superbes verrières du XVIe siècle, aux bleus et aux rouges profonds, formées de quarante panneaux, sont classées. La pièce la plus intéressante de la nef est sans doute la grande cuve baptismale[16] en forme d'hexagone régulier dont les faces sont décorées de remarquables bas-reliefs. Elle a aussi des statues du XVIe siècle, un christ en croix[17] en bois peint et un sébastien[18] en calcaire polychrome. Mais encore des verrières de la même époque[19] représentant la vie de Marie et de son fils une autre représentant la vie de Joachim et sainte Anne, Histoire de la Vierge, Histoire du Christ, Passion du Christ[20].

    Personnalités liées à la commune

    De la famille de Bérulle (qui donna son nom à la commune au XVIe siècle) est issu le célèbre cardinal Pierre de Bérulle.

    Voir aussi

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. Boislisle, mém. intendants généralités Paris, p. 352.
    9. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Bérulle », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
    10. Conseil général de l'Aube mise à jour au 10 avril 2008
    11. https://reader.cafeyn.co/fr/1927222/21598181
    12. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    13. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    14. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    15. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    16. « fonts baptismaux », notice no PM10000260, base Palissy, ministère français de la Culture
    17. « statue », notice no PM10004064, base Palissy, ministère français de la Culture
    18. « statue », notice no PM10004063, base Palissy, ministère français de la Culture
    19. « verrière », notice no IM10006151, base Palissy, ministère français de la Culture
    20. « verrière », notice no PM10000259, base Palissy, ministère français de la Culture

    Bibliographie

    • Jeanne Martel-Jeannine Velut, Notre pays d'Othe, Office de tourisme du pays d'Othe et de la vallée de la Vanne, 2003. (ISBN 2-907894-32-3)
    • Paul Grossin, Pays d'Othe au fil de la Vanne, Troyes, 1978.
    • E.-L. Collot, Aix-en-Othe et la région, Res Universis, Paris, 1993. (ISBN 2-7428-0236-3).(réimpression de l'édition de 1935)

    Liens externes

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