Aymar II de Poitiers-Valentinois

Aymar II de Poitiers († v. 1250), est un comte de Valentinois de la fin du XIIe siècle, seigneur de Boulogne-en-Velay, de Saint-Vincent et de Barrès.

Biographie

Origines

Aymar de Poitiers est le fils de Guillaume Ier de Poitiers et de sa seconde épouse Béatrix d'Albon, fille de Guigues IV d'Albon[1].

Il est mentionné pour la première fois dans une donation aux côtés de son père, le [2]. Il est seigneur de Boulogne-en-Velay, de Saint-Vincent et de Barrès[2]. Il devient comte de Valentinois (Ademarus Pictaviensis comes Valentinus) à la suite de son père, qui meurt vers 1188/1189[2].

Comte de Valentinois

En , Raymond VI de Toulouse lui a accordé le comté de Diois[2]. Aymar soutient Raymond dans la croisade des Albigeois, mais en 1214, le duc Eudes III de Bourgogne le force à faire la paix avec Simon IV de Montfort, chef de la croisade. Deux ans plus tard, il reprend le combat, le Valentinois est envahi et dévasté. En 1217, lors de l'invasion de Simon IV de Montfort et des croisés sur le Valentinois, alors postés à Montélimar, ceux-ci assiègent Crest. Aymar participa à la défense de la ville[3] :

« II y avait alors à Crest deux châteaux. Le plus élevé, situé à l'endroit qu'on nomme aujourd'hui le Calvaire et dont il subsiste encore quelques vestiges, appartenait à Silvion de Crest, le moins élevé, sur l'emplacement de la tour actuelle et des ruines de l'ancienne Visitation, était la propriété d'Aymar de Poitiers et c'est contre cette forteresse que les croisés avaient dressé leurs machines de guerre. »[3]

En même temps, les croisés dévastent les châteaux et villages de Rochefort, Roche (sur-Grane), Autichamp, La Baume, Upie, La Rochette, Grane, Montmeyran, Vaunaveys et Montoison. Silvion, au nom de l'évêque de Die, livra son château aux troupes de Simon, mettant les soldats du comte dans l'incapacité de résister. Plusieurs évêques du pays et une centaine de chevaliers français, envoyés par Philippe-Auguste, se trouvaient au siège de Crest. Aymar et Simon IV de Montfort négocièrent alors une paix, et Simon promit de marier sa fille à l'un des fils du comte de Valentinois, ce dernier ouvrit alors les portes de la ville. En même temps, Simon obligea Aymar de Poitiers à se reconcilier avec l'évêque de Valence[3].

Avant 1197, il épouse Philippa de Fay, fille de Guillaume Jourdain, seigneur de Fay et de Mezenc, et de sa femme Mételline de Clérieux[2].

Famille

Vers 1196, il épouse Philippa de Fay, dame de Clerieu[2]. Ils ont[2] :

  • Semnoresse († avant ), seconde épouse de Guigues VI de Viennois,
  • Guillaume ( † vers ),
  • Josserande († 1251 ou après), mariée vers 1219 à Pierre Bermond (1204 † 1254), seigneur d'Anduze, de Sauve, de Saint-Bonnet, de Largentière et de Lecques.

Son fils étant mort avant lui, son petit-fils Aymar III de Poitiers (1226 † 1277) lui succède.

Références

  1. (en) Charles Cawley, « Guillaume Valentinois », sur fmg.ac/MedLands (Foundation for Medieval Genealogy) (consulté en ).
  2. (en) Charles Cawley, « Aymar Poitiers Valentinois », sur fmg.ac/MedLands (Foundation for Medieval Genealogy) (consulté en ).
  3. Jules Chevalier, Mémoires pour servir à l'histoire des comtés de Valentinois et de Diois. Tome Ier, Les anciens comtes de Die et de Valence, les comtes de Valentinois de la maison de Poitiers / par le chanoine Jules Chevalier,..., (lire en ligne)

Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

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