Aumessas
Aumessas est une commune française située dans l'ouest du département du Gard, en région Occitanie au sein des chaînes montagneuses des Cévennes. Aumessas a obtenu le label officiel Village de Caractère en 2020 par le Comité Départemental du Tourisme (CDT).
Aumessas | |
![]() Vue sur le village d'Aumessas. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Gard |
Arrondissement | Le Vigan |
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays viganais |
Maire Mandat |
Philippe Barral 2020-2026 |
Code postal | 30770 |
Code commune | 30025 |
Démographie | |
Population municipale |
228 hab. (2018 ![]() |
Densité | 11 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 43° 59′ 31″ nord, 3° 30′ 16″ est |
Altitude | Min. 332 m Max. 1 449 m |
Superficie | 21,45 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Le Vigan (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton du Vigan |
Législatives | Cinquième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.aumessas.fr |
Urbanisme
Typologie
Aumessas est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction du Vigan, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 20 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[4],[5].
Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (93,4 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (93,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (70,8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (17,9 %), prairies (4,8 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (4,7 %), zones urbanisées (1,3 %), zones agricoles hétérogènes (0,5 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Histoire
Moyen Âge
Le village d'Aumessas dépendait des possessions de la famille de Roquefeuil[Note 3]. Leurs vassaux, les Azémar, demeuraient au château de La Rode (dit aussi du Cornier).
Le château du Cornier date vraisemblablement du XIIe siècle.Édifié par les de Roquefeuil, seigneurs dominants, il est remanié en grande partie au XVIe siècle, par la famille du Pont. Les premiers propriétaires sont les seigneurs d'Azémar, originaires du Rouergue. En 1430, le château devient propriété des du Pont.
Époque moderne
C'est en 1568 qu'est envoyé un pasteur, Jehan Soleil, à Aumessas. Ce n'est qu'en 1639 que le premier temple est érigé sur un terrain donné par Jacques du Pont de la Rode, devant maître Guillaume Flory, notaire à Aumessas. Ce temple est détruit le 17 février 1688 après la révocation de l’Édit de Nantes (17 octobre 1685). Du tas de ruines, ne seront conservées que la serrure et sa grosse clé. On peut voir, aussi, de belles pierres de taille récupérées des ruines de l'ancien temple ; elles forment l'angle du mur de soutènement du jardin où se dressait l'ancien lieu de culte. Symboles de la continuité de la communauté protestante du village, elles sont placées sur la porte du nouveau temple. Pendant la période qui suit, les services religieux sont célébrés soit au château du Cornier, soit à la maison Nègre de la Viale soit sous les châtaigniers de la Rode, soit « au désert ». Après la destruction du temple, en 1688, le culte réformé a lieu au château. Son propriétaire, Lévy du Pont de la Rode, met la grande salle du château à la disposition des catholiques d'Aumessas, leur église étant inutilisable. En 1703, deux martyrs pour la foi protestante sont tués : Rostang du Pont de la Rode et son cousin Louis du Pont de Bonnels.
Époque contemporaine
Le 30 septembre 1816, les protestants d'Aumessas sont autorisés à construire un nouveau temple. Une souscription est lancée et s'étale jusqu'en 1824. La construction est achevée en 1825. En 1862, Aimé Fonzes, bienfaiteur du village, offre, au consistoire presbytéral, une cloche à placer dans le clocher dont il avait financé la construction.
Politique et administration
Liste des maires
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[7]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[8].
En 2018, la commune comptait 228 habitants[Note 4], en diminution de 2,15 % par rapport à 2013 (Gard : +1,67 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
Édifices civils
- Dolmen d'Arrigas et plusieurs menhirs, tous couchés.
- Site druidique au-dessus de Peyraube au lieu-dit Saint-Peyle (ou Saint Peyre).
- Château de La Rode. Bâtisse fortifiée édifiée à l'écart du hameau principal du village, en bordure de cours d'eau. À l'origine, elle était tenue par la famille d'Azémar, vassale des barons de Roquefeuil.
- Maison Marquès du Luc. Demeure située sur la place principale et dont la façade regarde le portail de l'église. La porte est décorée d'un intéressant chapiteau à trois têtes provenant d'un bâtiment médiéval aujourd'hui disparu.
- Manoir des Charmilles.
- Ancienne filature Chabal.
Édifices religieux
- Église Saint-Hilaire d'Aumessas. La cloche, fondue sous le règne du roi François Ier est classée monument historique au titre d'objet depuis 1995[11].
- Temple protestant.
- Ancienne cure.
Patrimoine culturel
Le village a obtenu le label Village de Caractère en 2020.
Patrimoine naturel
- Rocher de Saint-Guiral.
Personnalités liées à la commune
- Aimé Fonzes, industriel, bienfaiteur de la commune.
- Francis Campestre, écrivain (Les mémoires d'un sourd).
Voir aussi
Bibliographie
- Aumessas, Dépliant patrimoine, Office de tourisme des Cévennes méridionales, 2009.
Articles connexes
Liens externes
- Ressource relative à la géographie :
- Ressource relative aux organisations :
- « Site de la mairie », sur www.aumessas.fr (consulté le )
- « Aumessas sur le site de l'Institut géographique national », sur wikiwix.com (consulté le )
- « Insee - Chiffres clés : Aumessas », sur www.insee.fr (consulté le )
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Un parchemin de 1285, concernant le mas de La Fobie, paroisse d'Aumessas évoque la famille de Roquefeuil et les moines bénédictins. Archives de l'Académie des Hauts Cantons, Le Vigan, Gard.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
- Cartes
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Références
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- Notice no PM13 juillet 2021, base Palissy, ministère français de la Culture.
- Le blason de la commune sur « Gaso », sur www.labanquedublason2.com (consulté le ).
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