Aubres

Aubres est une commune française située dans le département de la Drôme, en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Aubres

Ancien lavoir d'Aubres.
Administration
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Drôme
Arrondissement Nyons
Intercommunalité Communauté de communes des Baronnies en Drôme Provençale
Maire
Mandat
Éric Richard
2020-2026
Code postal 26110
Code commune 26016
Démographie
Gentilé Aubrois, Aubroises
Population
municipale
419 hab. (2018 )
Densité 21 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 22′ 39″ nord, 5° 10′ 07″ est
Altitude Min. 270 m
Max. 1 217 m
Superficie 20,27 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Nyons
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Nyons et Baronnies
Législatives Troisième circonscription

Nyons (avant mars 2015)

Localisation
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Aubres
Géolocalisation sur la carte : Drôme
Aubres
Géolocalisation sur la carte : France
Aubres
Géolocalisation sur la carte : France
Aubres

    Ses habitants sont dénommés les Aubrois.

    L'Aubres est aussi le nom d'un ruisseau qui passe sur la commune d'Aubres. C'est un affluent de l'Eygues.

    Géographie

    Localisation

    ancien panneau de distance

    Aubres est situé à quatre kilomètres de Nyons et à vingt-deux kilomètres de Vaison-la-Romaine.

    Hydrographie

    • L'Eygues.
    • Le ruisseau Aubres, affluent de l'Eygues, passe sur la commune : cours de 3.3 km. En 1891, il avait une largeur moyenne de 15 m, une pente de 56 m, un débit ordinaire de 0.70 m3, extraordinaire de 8 m3[1].
    • La Bordette (source dans la commune de Châteauneuf-de-Bordette) passe sur la commune et se jette dans l'Eygues. Un quartier de la commune porte le nom de « Bordette »[2].
      • Le ruisseau de Bordette (fiche SANDRE V5330600), long de km[3],
    • Le ravin de Jarrige (fiche SANDRE n°V5331380)[4].

    Voies de communication et transports

    Le village est accessible par la route département RD 94.

    Urbanisme

    Typologie

    Aubres est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[5],[6],[7].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nyons dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 17 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[8],[9].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (83,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (84 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (72 %), zones agricoles hétérogènes (16,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (10,4 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (1,5 %)[10].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[11].

    Morphologie urbaine

    Le village actuel se situe au sud de la commune, sur les bords de l'Eygues, mais il est surplombé par l'ancien village, sur les hauteurs de la vallée du ravin de Jarrige.

    Toponymie

    Attestations

    Dictionnaire topographique du département de la Drôme[1] :

    • 1218 : De Arbris (cartulaire des Templiers, 127) / (étudié par Ernest Nègre[12]).
    • 1235 : Castrum de Arboribus (inventaire des Dauphins, 233).
    • XIVe siècle : mention du prieuré : Prior de Arboribus (Pouillé de Die).
    • 1509 : mention du prieuré : Ecclesia Beati Andree de Arboribus (visites épisc.).
    • 1516 : mention de la paroisse : Cura de Arboribus (visites épisc.).
    • 1576 : Ambres ( rôle de décimes).
    • 1891 : Aubres, commune du canton de Nyons.

    Étymologie

    Aubres serait un vocable du romano-provençal : aoubré (arbres)[13], issu du nord-occitan aubres (arbres), du latin arbores[14]. Une zone arborée particulière, ou d'arbres remarquables, aura probablement inspiré ce toponyme[réf. nécessaire].

    Histoire

    Du Moyen Âge à la Révolution

    Le vieux village d'Aubres, sur les hauteurs du ravin de Jarrige, date de l'époque médiévale. Son abandon progressif est récent dans l'Histoire de la commune, au début de XXe siècle[15].

    La seigneurie[1] :

    • Fief des barons de Montauban.
    • 1304 : il appartient aux Caderousse.
    • Il est confisqué par les dauphins.
    • 1328 : il est donné aux Constant de Alba.
    • 1349 : il passe (par alliance) aux Rémuzat.
    • 1370 : il est cédé aux Morges.
    • 1483 : les Thollon de Sainte-Jalle.
    • 1570 : les Girard (par achat).
    • 1613 : les Brancas (par héritage).
    • Les Grillet de Brissac.
    • 1736 : les Tonduti de Blauvac (par héritage), derniers seigneurs.

    1644 (démographie) : 55 familles catholiques et 25 protestantes[1].

    Avant 1790, Aubres était une communauté qui, moitié en Dauphiné et moitié dans le Comtal-Venaissin, dépendait pour sa partie dauphinoise de l'élection de Montélimar, subdélégation et bailliage du Buis, et formait une paroisse du diocèse de Die. L'église, qui était premièrement sous le vocable de Sain-Pierre, ayant été ruinée, sera remplacée fin XVe siècle par l'église Saint-André, qui était celle d'un prieuré de l'ordre de Saint-Ruf, réunie à la cure en 1644[1].

    Bordette

    Quartier de la commune[16] :

    • 1414 : Ad Bordetam (archives de la Drôme, E 3030).
    • 1718 : Bourdette (archives de la Drôme, E 3030).
    • 1891 : Bordette, quartier de la commune d'Aubres (cf. supra : hydrographie).

    De la Révolution à nos jours

    En 1790, Aubres fut compris dans le canton de Mirabel, et en 1793 dans le canton de Condorcet; mais la réorganisation de l'an VIII l'a fait entrer dans le canton de Nyons[1].

    En 1836, une petite météorite est tombée sur Aubres. Elle qui a pris le nom, comme le veut l'usage, de « météorite d'Aubres », ou simplement « Aubres ». Premier élément d'une nouvelle classe de météorites, elle lui a donné son nom : les aubrites[réf. nécessaire].

    Politique et administration

    Mairie d'Aubres

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    avant 1988  ? Camille Barrière    
    mars 2001 mars 2008 Lionel Steenhaut DVG Vice-président de la communauté de communes du Val d'Eygues
    mars 2008 En cours Éric Richard[17] DVG  

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[19].

    En 2018, la commune comptait 419 habitants[Note 3], en augmentation de 1,95 % par rapport à 2013 (Drôme : +4,05 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    320329374337347342325348355
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    366396334296289277260259261
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    250241249202199154155140142
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    153162207249283349406423415
    2018 - - - - - - - -
    419--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[20] puis Insee à partir de 2006[21].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Enseignement

    Aubres dépend de l'académie de Grenoble. Les élèves débutent leurs études sur la commune, avec 20 enfants en classes de maternelle et 37 enfants en classes de primaire[22]. Les collèges et lycées les plus proches se situent à Nyons.

    Manifestations culturelles et festivités

    • Fête : le deuxième dimanche de juin[23].

    Loisirs

    Santé

    Il n'y a aucun professionnel de santé sur la commune. Les médecins et hôpitaux les plus proches se trouve à Nyons.

    Cultes

    église d'Aubres

    La paroisse catholique d'Aubres dépend du diocèse de Valence, doyenné de Nyons[24].

    Économie

    Oliveraie à Aubres

    L'économie de la commune a longtemps été liée à l'agriculture : élevages ovin et caprin, cultures de céréales, oliveraies et élevage de vers à soie.

    Malgré le gel de 1956, qui a détruit une grande partie des oliviers du sud de la France, l'activité s'est développée à Aubres, qui fait partie de la zone d'appellation de l'huile d'olive de Nyons[25]. La commune fait également partie de la zone de production de vin des coteaux-des-baronnies.

    En 1992 : carrière, pâturages (ovins, caprins), lavande, vergers, oliviers (moulin à huile), vignes[23].

    La commune possède une carrière[23].

    Tourisme

    • Site du vieux bourg sur la vallée de l'Eygues[23].

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Vieux village perché[23].
    • Château ruiné (restauration partielle)[23].
    • Église du XIVe siècle[23].
    • Chapelle de Pénitents[23].
    • Chapelle du Calvaire[23].

    Patrimoine naturel

    • Grotte de l'Enfarnet[23].

    Héraldique, logotype et devise

    Aubres possède des armoiries dont l'origine et le blasonnement exact ne sont pas disponibles.

    Annexes

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. J. Brun-Durand, Dictionnaire topographique du département de la Drôme, Paris, Imprimerie nationale, (lire en ligne), page 12.
    2. J. Brun-Durand, Dictionnaire topographique du département de la Drôme, Paris, Imprimerie nationale, (lire en ligne), page 43 (ruisseau).
    3. Le ruisseau de Bordette sur le site du SANDRE
    4. le ravin de Jarrige sur le site du SANDRE
    5. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    6. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    7. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    8. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    9. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    10. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    11. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    12. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, volume 2, page 1203, (ISBN 2600001336).
    13. Société d'archéologie et de statistique de la Drôme, Revue drômoise : archéologie, histoire, géographie, page 203, (id).
    14. Pierre Palengat, La Drôme insolite: d'Aix-en-Diois à Volvent : les 370 communes du département, pages 30-31
    15. Histoire du village médiéval
    16. J. Brun-Durand, Dictionnaire topographique du département de la Drôme, Paris, Imprimerie nationale, (lire en ligne), page 43 (quartier d'Aubres).
    17. Aubres sur le site de l'association des maires et présidents de communautés de la Drôme (consulté le 14 novembre 2014).
    18. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    19. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    20. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    21. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    22. école à Aubres
    23. Michel de la Torre, Drôme, le guide complet de ses 371 communes, Paris, Deslogis-Lacoste, (ISBN 978-2-7399-5026-9), Aubres.
    24. paroisse d'Aubres
    25. Histoire de l'économie de la commune
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