Aubepierre-sur-Aube

Aubepierre-sur-Aube est une commune française située dans le département de la Haute-Marne, en région Grand Est.

Ne doit pas être confondu avec Aubepierre-Ozouer-le-Repos.

Aubepierre-sur-Aube

Carte postale ancienne du centre du village.
Administration
Pays France
Région Grand Est
Département Haute-Marne
Arrondissement Chaumont
Intercommunalité Communauté de communes des Trois Forêts
Maire
Mandat
Jean-Michel Cavin
2020-2026
Code postal 52210
Code commune 52022
Démographie
Gentilé Aubepierrois
Aubepierroises
Population
municipale
186 hab. (2018 )
Densité 4,3 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 54′ 56″ nord, 4° 56′ 09″ est
Superficie 43,1 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Chaumont
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Châteauvillain
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Aubepierre-sur-Aube
Géolocalisation sur la carte : Haute-Marne
Aubepierre-sur-Aube
Géolocalisation sur la carte : France
Aubepierre-sur-Aube
Géolocalisation sur la carte : France
Aubepierre-sur-Aube

    Géographie

    Le village d'Aubepierre-sur-Aube est situé dans un vallon assez resserré où coule la rivière l'Aube. Il est situé à 32 kilomètres, au sud-ouest de Chaumont et à 8 kilomètres à l’ouest d'Arc-en-Barrois.

    Les constructions, bien ordonnées, présentent un aspect assez régulier. À la fin du XIXe, de nombreuses fontaines distribuaient l'eau aux habitants. Le vallon fertile occupé par le village est entouré de collines boisées.

    Localisation

    Carte de la commune de Aubepierre-sur-Aube et des proches communes.

    Urbanisme

    Typologie

    Aubepierre-sur-Aube est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Chaumont, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 112 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (69,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (69,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (69,7 %), terres arables (23,8 %), prairies (5,9 %), zones urbanisées (0,6 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Toponymie

    Le nom provient très certainement de carrières de pierre blanche (alba petra) situées sur la rive droite de la rivière.

    Histoire

    Les habitants d'Aubepierre furent affranchis à la fin du XVe siècle. Pendant longtemps domina sur le village une famille aux origines bretonnes dont un représentant fut le comte de Vertu et de Chellane, baron d'Angour, seigneur de Clisson, de Champton, d'Ingrande et de Hudde.

    Grâce aux revenus venant de ses forêts, la commune fit construire une église dont la flèche fut détruite par le fameux ouragan du , relaté par le curé Lecharny dans un registre paroissial. L'église actuelle contient douze tableaux restaurés et un maître-autel en marbre, sauvés de l'abbaye de Longuay pendant la tourmente révolutionnaire de 1793.

    L'abondance de bois favorisa la création de forges et de hauts-fourneaux en amont de la commune, sur un canal creusé par les moines, dérivé de l'Aube, traversant la zone habitée, pour rejoindre la rivière en aval de Longuay. Jadis, ce canal permettait d'assurer le fonctionnement de deux moulins et l'alimentation en eau des lavoirs et abreuvoirs communaux. Les établissements métallurgiques furent abandonnés depuis les années 1850, et avec eux, disparut une importante population "flottante".

    Dans les débuts du XIXe siècle, Aubepierre-sur-Aube comptait 1 000 habitants. Avec le départ des ouvriers travaillant à la forge, avec l'épidémie de choléra de 1854 qui fut responsable de 130 décès, avec le départ des jeunes vers les villes, le nombre d'habitants chuta à 580 vers 1895 (voir statistiques plus récentes ci-dessous).

    Les principales ressources de la commune sont la forêt et l'agriculture. Les quatre foires annuelles de jadis se tenaient sous les halles, détruites par l'ouragan du .

    Les écarts d'Aubepierre-sur-Aube, répertoriés vers 1895, sont :

    • Longuay (voir ci-dessous), sur l'ancienne route de Langres à Châtillon-sur-Seine, près de la voie romaine allant de Langres à Sens ;
    • La Roche, maison isolée au pied des carrières ;
    • La Forge, restes de forges et hauts-fourneaux à 1 kilomètre en direction de Rouvres ;
    • Chemin Bœuf, ferme située à 3 kilomètres en amont du village, ancienne « grange » de Longuay ;
    • Champlain, maison forestière à 6 kilomètres au sud-est du village, appartenant à monsieur le prince de Joinville (chasse) ;
    • La Champagne, ferme à 3 kilomètres au nord du village, à proximité de deux voies romaines.

    Sources historiques

    • Registres paroissiaux d'Aubepierre-sur-Aube.
    • Document manuscrit, écrit par Monsieur Legros, instituteur, destiné à Monsieur Piètremont, Inspecteur d'Académie, en , Histoire et archéologie de la commune d'Aubepierre.

    Héraldique

    Blason
    Inconnu.
    Détails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Michel Defraire    
    En cours Jean-Michel Cavin    
    Les données manquantes sont à compléter.

    Population et société

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[8]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[9].

    En 2018, la commune comptait 186 habitants[Note 3], en diminution de 0,53 % par rapport à 2013 (Haute-Marne : −4,11 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    750684738830920948950896890
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    708705686670641623590581527
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    517476483497471463438383376
    1962 1968 1990 1999 2004 2009 2014 2018 -
    346296195215213190187186-
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[10] puis Insee à partir de 2006[11].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    • Abbaye de Longuay : Non loin de la route conduisant à Dancevoir existent encore de nos jours quelques restes de l'abbaye cistercienne de Notre-Dame de Longuay.
    • Église Saint-Martin, construite vers 1550, inscrite aux monuments historiques.

    Environnement

    Située dans un territoire très forestier, la commune a vocation à être intégrée dans le futur Parc national des Forêts de Champagne et Bourgogne.

    Personnalités liées à la commune

    Jean-Baptiste François Bulliard dit Pierre Bulliard

    Naturaliste français de la fin du XVIIIe siècle, né le à Aubepierre-sur-Aube, quinzième enfant de François, notaire au bailliage de Chateauvillain (né le à Fayl Billot, décédé le à Aubepierre-sur-Aube) et de Élizabeth Tripier (née le à Aubepierre-sur-Aube et décédée le à Aubepierre-sur-Aube.

    Élizabeth, baptisée le à Aubepierre-sur-Aube par le curé Lecharny, eut comme parrain Maître Nicolas Louis de la Ruelle, maitre de forges au fourneau de Chevrolley, et comme marraine Elisabeth Miet, veuve de Louis Rigollot de Laube, vivant capitaine d'artillerie.

    Les enfants d'Élisabeth et François, tous nés à Aubepierre-sur-Aube sont, chronologiquement : Élisabeth (1728-), Alexandre (1729-), Thérèse (1731-), Anne (1732-1780), Élisabeth (1734-), Claude (1736-), Louis-Alexandre (1738-), Thomas (1740-), Blandine Placide Thérèse (1742-), Anne Élisabeth (1743-), Simone Marie-Madeleine (1744-), Gabriel (1746-), Marie-Anne (1748-), Thérèse-Élisabeth (1749-), Jean-Baptiste François dit Pierre (1752-1793) (à son baptême, il eut comme parrain Jean-Baptiste Mailfert, commis de la forge d'Aubepierre, et comme marraine, Anne Bertrand, fille de Claude Bertrand, laboureur).

    Jean-Baptiste François se maria une première fois avec Angélique Marie Gabrielle de Voulges (sans postérité connue), puis une seconde fois, le à Paris, avec Marie-Adélaïde Le Mercier, fille d'un avocat au Parlement, qui lui donna au moins deux filles, Anne Adélaïde Joséphine et Marie Lucile, respectivement nées en 1788 et 1790.

    Jean-Baptiste François avait moins d'un an lorsqu'il perdit son père, et à peine deux lorsque sa mère mourut. Il fut recueilli à Langres par des tantes qui assurèrent son éducation. Il fit ses études au collège de Langres, où se développa sa passion pour l'Histoire Naturelle (en particulier les oiseaux et les plantes). Vers 1771, après sa rhétorique, grâce à des personnes qui lui portaient de l'intérêt, il entra au service de l'abbé de Clairvaux, bénéficiant d'un logement à l'abbaye et d'un modeste salaire jugé suffisant. Une bonne partie de son temps y fut consacrée à l'étude de l'anatomie et de la botanique dans les meilleurs ouvrages, ainsi que la pratique du dessin. Une grande partie de la forêt de Clairvaux fut explorée à la recherche de l'oiseau, de la plante, du champignon. C'est très probablement à Clairvaux (vers 1773) que fut écrit et illustré le traité d'Aviceptologie (l'art de capturer des oiseaux) et que furent peintes les 300 aquarelles de plantes médicinales. Après Clairvaux, Bulliard monta à Paris (vers 1775), afin de poursuivre ses études médicales et chirurgicales auprès des plus grands maîtres.

    Là, plusieurs ouvrages furent écrits et illustrés, dont l'Histoire des plantes vénéneuses et suspectes de la France, la Flore parisienne contenant des planches peintes révélant son talent. Vers 1780, commença la publication de planches de son Histoire des champignons.

    La mort surprit le naturaliste le (8 vendémiaire an II) à cinq heures du soir. Les circonstances de cette mort restent encore aujourd'hui auréolées de mystère. La version rapportée par F-V Raspail en 1840 nous révèle que Bulliard fut assassiné "par un coup de poignard dirigé contre lui par la plus déplorable des méprises".

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Registres paroissiaux d'Aubepierre-sur-Aube
    • Article de E-J Gilbert (docteur en pharmacie, ancien Président de la Société mycologique de France), Bulliard Jean-Baptiste-François, dit Pierre (1752-1793) publié dans le périodique "Les Cahiers Haut-Marnais" N°26, troisième trimestre 1951. Dépôt légal 4e trimestre 1951.
    • Pierre Bulliard, 1780, Paris, Chez l'auteur, Didot le Jeune, Debure et Belin, Herbier de la France ou collection complète des plantes indigènes de ce royaume, avec leurs détails anatomiques, leurs propriétés et leurs usages en médecine. Volume 1.

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    9. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    10. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    11. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
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