Crataegus monogyna
Aubépine monogyne
![](../I/Common_hawthorn.jpg.webp)
Règne | Plantae |
---|---|
Sous-règne | Tracheobionta |
Division | Magnoliophyta |
Classe | Magnoliopsida |
Sous-classe | Rosidae |
Ordre | Rosales |
Famille | Rosaceae |
Sous-famille | Maloideae |
Genre | Crataegus |
Ordre | Rosales |
---|---|
Famille | Rosaceae |
L'Aubépine monogyne (Crataegus monogyna), aussi appelée Aubépine à un style, est une plante du genre Crataegus et de la famille des Rosaceae.
Étymologie
Le terme Monogyna provient de monogunus, « à un seul ovaire » (d'où « à un seul style »).
Les différents dialectes occitans la nomment couramment Aubespin ou Albespin, avec néanmoins des divergences d'une région à une autre.
En breton l'Aubépine monogyne se nomme spern gwen (« épine blanche »), du fait de son bois clair, pour la différencier du spern du (« épine noire »), le prunellier ou Prunus spinosa, dont le bois est noir.
Caractères biologiques
L'Aubépine monogyne est un arbrisseau hermaphrodite pouvant mesurer de 4 à 10 m. Sa longévité peut atteindre 500 ans (record de 1 700 ans en Mayenne).
Son feuillage est caducifolié.
L'arbuste fleurit au printemps, il est pollinisé par les insectes (pollinisation entomogame).
C'est une espèce pionnière dont les drupes rouges sont dispersées par les oiseaux.
L'espèce est sensible au feu bactérien.
Détermination rapide
Confusions possibles
Il est possible de confondre Crataegus monogyna avec Crataegus laevigata (Aubépine épineuse) ou bien encore avec l'Azérolier (Épine d'Espagne) Crataegus azarolus.
- Crataegus azarolus (Azérolier ou Épine d'Espagne) présent surtout en région méditerranéenne, avec des feuilles en forme de patte d'oie (entières à la base puis divisées en 3, parfois 5, lobes dentés). Petites fleurs regroupées en corymbes pourvues de 5 pétales, 20 étamines et 2 styles. Les fruits, cenelles appelées aussi azéroles (2 à 4 cm), sont comestibles avec une saveur légèrement acidulée et sont rouge vermillon ou jaunes avec 1 à 3 noyaux.
- Crataegus laevigata (Aubépine épineuse) se distingue par des rameaux étalés, une feuille presque entière (3 lobes peu prononcés au sommet) nettement en coin à la base. Sa fleur contient 2 ou 3 styles, son fruit trois noyaux.
- Crataegus monogyna (Aubépine à un style), quant à elle, a des feuilles nettement et profondément lobées (3, 5 ou 7 lobes dentés) non nettement en coin à la base. Sa fleur contient un style, son fruit un seul noyau.
Ces deux dernières espèces s'hybrident très facilement pour donner des individus aux caractères intermédiaires que l'on nomme alors Crataegus ×media.
Identification poussée
- Écorce : âgée, gris-brun à noirâtre, écailleuse
- Rameaux : épineux lisses et gris cendré
- Bourgeons : petits, globuleux, brun rougeâtre
- Feuilles : alternes, à 3, 5 ou 7 lobes incisés, dentés, à sinus profonds et nervures divergentes.
- Limbe : non nettement en coin mais évasé à la base, vert clair dessus, glauque dessous.
- Fleurs : régulières, blanches, à un style, en bouquets odorants sur des rameaux courts
- Fruits : (cenelles) ovoïdes, rouges, généralement à un seul noyau.
Distribution géographique
L'aubépine monogyne est répandue en Europe et dans l'Asie occidentale. Elle est très commune sur tout le territoire français jusqu'à 1 600 m, de l'étage méditerranéen à l'étage montagnard. On la trouve dans toute la Suisse sauf dans les Alpes en haute altitude[1].
Écologie
L'Aubépine monogyne est une espèce à très large amplitude : elle croit au soleil comme à mi-ombre, sur des sols allant d'assez secs à frais, sols dont le pH peut être aussi bien basique qu'acide (ou neutre).
Biotope
Haies, lisières forestières, forêts caducifoliées (Chêne pubescent, Hêtre, Pin sylvestre sur substrat sec, ripisylves ), Fruticées .
Plante-hôte
Plusieurs espèces de chenilles se nourrissent de ses feuilles ou fleurs, dont[2]:
- Abraxas grossulariata L. (la Zérène du Groseillier)
- Aporia crataegi L. (le Gazé)
- Allophyes oxyacanthae L. (la Noctuelle de l'aubépine)
- Cilix glaucata Scopoli (la Petite Épine)
- Eriogaster lanestris L. (le Bombix laineux)
- Euproctis similis Fluessly, (le cul doré)
- Gastropacha quercifolia L. (la Feuille morte du Chêne)
- Gymnoscelis rufifasciata Haworth (l'Eupithécie à bandes rousses)
- Noctua fimbriata Schreber (la Frangée)
- Noctua janthina Denis et Sciffhermüller (le Casque)
- Nola cucullatella L. (la Nole-capuchon)
- Opisthograptis luteolata L. (la Citronelle rouillée)
- Peribatodes rhomboïdaria Denis et Sciffhermüller (la Boarmie rhomboïdale)
- Theria primaria Haworth (la Phalène-isard)
- Xestia triamgulum Hufnagel (la Noctuelle sigma)
Usages et propriétés
L'aubépine est utilisée pour la constitution de haies vives[3].
C'est aussi un porte-greffe traditionnel du Néflier et des Poiriers. Cependant, en raison de sa sensibilité au Feu bactérien c'est interdit[4].
Des cultivars de C. monogyna "Inermis" et "Stricta" sont proposés comme plantes ornementales[4].
Bois
Le bois est homogène, dur, lourd, blanc, parfois légèrement teinté de brun rougeâtre, prenant un beau poli, ressemblant beaucoup à celui de l'Alisier blanc ; présence de tâches médullaires.
Utilisé autrefois pour les pièces mécaniques (bois très résistant aux frottements), en petite menuiserie et tournerie (robinets de tonneaux), c'est un bon combustible[3].
Propriétés médicinales
Photos
- Aubépine monogyne, un rameau en fleurs.
- Fleurs.
- Fleurs.
- Fleur.
- Fruits.
- Fruits secs.
- Feuilles et stipules.
- Branche avec ses épines.
- Feuilles en automne.
Voir aussi
Bibliographie
- Flore forestière française Montagne ; JC Rameau, D.Mansion G.Dumé, IDF, 1989
Articles connexes
- L'Aubépine et ses propriétés médicinales
- L'Aubépine : le genre Crataegus
Liens externes
- (fr) Référence Belles fleurs de France 2 : Crataegus monogyna
- (fr) Référence Catalogue of Life : Crataegus monogyna Jacq.
- (fr) Référence Tela Botanica (France métro) : Crataegus monogyna Jacq., 1775
- (fr+en) Référence ITIS : Crataegus monogyna Jacq.
- (en) Référence NCBI : Crataegus monogyna (taxons inclus)
- (en) Référence GRIN : espèce Crataegus monogyna Jacq.
- (en) Référence Fonds documentaire ARKive : Crataegus monogyna
Notes et références
- Konrad Lauber, Ernest Gfeller et Andreas Gygax, Flora Helvetica : flore illustrée de Suisse, P. Haupt, (ISBN 978-3-258-07206-7 et 3-258-07206-X, OCLC 717930974, lire en ligne)
- David J. Carter, Guide des chenilles d'Europe, Delachaux & Niestlé, (ISBN 2-603-00639-8 et 978-2-603-00639-9, OCLC 20701874, lire en ligne)
- Pierre Lieutaghi, Le livre des arbres, arbustes & arbrisseaux, Actes Sud, (ISBN 2-7427-4778-8 et 978-2-7427-4778-8, OCLC 470419220, lire en ligne)
- Gerd Krussmann, Elise Hoyng et Michel Picard, La pépinière : multiplication des arbres, arbustes, conifères et arbres fruitiers, Flammarion, (ISBN 2-7066-0112-4 et 978-2-7066-0112-5, OCLC 757236170, lire en ligne)
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