Au Pauvre Diable

Au Pauvre Diable est un ancien grand magasin située dans la ville de Dijon, au 51 rue de la Liberté. Il s'agit actuellement de l'enseigne de prêt-à-porter H&M.

Histoire

Au Pauvre Diable avant son agrandissement en 1924.

L’enseigne Au Pauvre Diable fut créée au début du XIXe siècle en 1831 par Eugène Carion[1]. Le bâtiment fut ensuite repris en 1875 par un ancien chef de rayon du Printemps parisien Georges Gérault[2] qui épouse la fille de l'ancien propriétaire[3]. Lors de l’élargissement de la rue de la Liberté, l'entreprise Pouletty, concessionnaire Hennebique[4], construit en 1924 l’édifice actuel dans un style Art déco[5], avec sa tour d'angle, selon les plans de l'architecte Émile Robert[6]. Sur celle-ci, nous pouvons encore lire la devise du magasin incrustée dans la pierre « omnia labore », qui signifie « Tout s’obtient par le travail »[7]. Le nom de l'enseigne, qui rejoint ceux de l’époque : Au quat’sous, Au gagne Petit, visait une clientèle peu fortunée. Au pauvre diable affichait d’ailleurs, dans les années 1920 son titre de « grand magasin de nouveauté», le plus important de la région.

Georges Gérault prospéra et étendit sa maison jusqu'à sa mort en 1924 par l'achat des immeubles voisins et léguera son affaire commerciale à ses deux fils[3].

Le grand magasin fermera ses portes en 1999, il sera alors racheté par la marque de prêt-à-porter H&M qui occupe toujours les lieux aujourd'hui.

Architecture

Deux parties du bâtiment, distantes d’un demi-siècle sont encore identifiables. Tandis que celle d’origine est d’un style épuré, la partie récente avec sa rotonde surplombée d’un dôme disproportionné, habillé d’ardoise, agrémenté d'un œil-de-bœuf et surmontée d’un pinacle à quatre oculus est typique du style "Art Déco" et serait inspiré du Bon Marché de Paris. Une influence que l’on retrouvait à l’intérieur du bâtiment à travers les balcons et la ferronnerie que l’on peut d’ailleurs voir dans le film Vaudeville, tourné par Jean Marbœuf en 1986.

Cinéma

Le film Vaudeville, avec Guy Marchand et Marie-Christine Barrault, a été tourné en partie à Dijon en 1985, principalement aux magasins du Pauvre Diable et les Galeries Lafayette[8].

Notes et références

  1. Jean-François Bazin, « Vivre à Dijon en 1900, p 99 », sur Google Books,
  2. « Au pauvre diable, un grand magasin à la Zola », sur DijonBeaune.fr, (consulté le )
  3. Eugène Fyot, « Dijon, son passé ev́oqué par ses rues, p 45 », sur Google Books,
  4. « Objet BAH-05-1924-08859. Grand magasin "Au Pauvre Diable", rue de la Liberté, Dijon (Côte-d'Or). 1924 », sur Cité de l'architecture et du patrimoine (consulté le )
  5. « Les caractéristiques de l'Art Déco », sur Architecture art déco, (consulté le )
  6. « Dijon : les Magasins modernes, rue de la liberté », sur Le Bien public, (consulté le )
  7. « Les tournages en Côte-d'Or », sur Le Bien public (consulté le )
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