Atoll K

Atoll K (titre italien : Atollo K) est un film franco-italien réalisé par Léo Joannon, sorti en 1951, avec dans les rôles principaux le duo comique Laurel et Hardy dont c'est le dernier film tourné en commun.

Atoll K
Titre original Atoll K
Réalisation Léo Joannon
Scénario Léo Joannon
Acteurs principaux
Sociétés de production Ege Films et Sirius
Pays d’origine France, Italie
Genre Comédie
Durée 93 minutes
Sortie 1951


Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Synopsis

Stan, en compagnie de son conseiller financier Oliver, fait un héritage comprenant une belle somme d'argent ainsi qu'un navire de plaisance et une île aux antipodes. Mais après qu’ont été payés les droits de succession, frais de notaires et autres taxes, l'argent a quasiment entièrement fondu ; il ne leur reste que le yacht et l'île. Ils s'embarquent alors à bord du yacht pour rejoindre leur île en compagnie d'un cuistot, apatride sans papiers qui ne parvient jamais à trouver un pays d'asile, et un passager clandestin, italien sans ressources qui ne parvient jamais à embarquer sur un bateau pour quitter la France. En cours de route, ils s'échouent sur un atoll volcanique qui surgit de la mer sur le trajet de leur bateau. Les quatre héros jouent alors les Robinson Crusoe sur cette île inconnue du monde entier. Parallèlement, une chanteuse de cabaret de Tahiti, Chérie Lamour, qui s'est disputée avec son amoureux, officier de marine, quitte le bateau sur lequel elle avait embarqué et se fait débarquer sur l'île de nos héros. Puis son amoureux la retrouve et annonce à ses propriétaires que l'île regorge d'uranium. La nouvelle fait vite le tour du monde, c'est la ruée vers l'uranium et le paradis de nos quatre héros ne tarde pas à être envahi. Le gouvernement qu'ils avaient formé, exempt de lois, d'argent, et de taxes, ne résiste pas à des menées sournoises ni à une révolution pétaradante menée par un méchant avide d'argent et de pouvoir. Au moment où nos quatre héros vont être pendus par les nouveaux dirigeants de l'île, celle-ci subit un nouveau cataclysme géologique et disparaît aussi vite qu'elle était apparue. Nos quatre héros et Chérie sont recueillis par un navire qui conduit alors Stan et Oliver sur l'île héritée par Stan. Là ils se croient être enfin seuls et tranquilles quand un fonctionnaire vient leur annoncer qu'ils ont encore des droits de succession à payer en tant que nouveaux propriétaires de l'île.

Fiche technique

Distribution

À noter

  • C'est le dernier film du tandem Laurel et Hardy. Après la fin de sa collaboration avec Hal Roach, le duo avait tourné quelques films pour la Fox et la MGM, mais s'était retrouvé sans contrat aux États-Unis à la fin des années 1940. À ce moment, sa popularité était pourtant à son sommet en Europe, le public de plusieurs pays le redécouvrant par ses films qui n'avaient pas été diffusés durant la guerre. Laurel et Hardy acceptèrent donc de tourner Atoll K pour une coproduction franco-italienne avec un budget, élevé pour l'époque, de 1,5 million de dollars.
  • Les rapports entre Stan Laurel et Oliver Hardy avec le réalisateur et scénariste Léo Joannon furent très mauvais. Laurel et Hardy ne parlaient pas français et Joannon connaissait tout juste quelques mots d'anglais. Stan Laurel était notamment mécontent du script, inachevé malgré les promesses qui avaient été faites, et fit appel à ses collaborateurs habituels pour l'améliorer.
  • Stan Laurel étant malade pendant le tournage, sa durée prévue initialement de 12 semaines a été de 11 mois. Laurel dut subir une opération de la prostate à l’Hôpital Américain de Paris, il en revint très amaigri et fatigué, ne pouvant tourner plus de 30 minutes certains jours, ne pesant plus que 51 kg[réf. nécessaire]. Pendant ce temps, Oliver Hardy prenait du poids, atteignant les 150 kg, et dut faire face à des problèmes de fibrillation cardiaque. Un des autres acteurs, Adriano Rimoldi, fut victime d'un accident sur le tournage et fut indisponible pendant un mois.
  • Devant l'accumulation d'autres retards, dont Laurel et Hardy rendaient Joannon responsable en l'accusant d'incompétence (la veuve de Stan, Ida Laurel, affirmait qu'il avait passé trois jours sur de simples plans d'un lac), on fit appel à John Berry, alors inscrit sur la liste noire de Hollywood à la suite du maccarthysme et réfugié en Europe, pour achever le film. Pour permettre au film de sortir aux États-Unis sans polémique, sa participation fut tenue secrète mais fut confirmée par Suzy Delair dans une interview en 1967.
  • Il existe quatre montages différents du film. Le montage français dure 93 minutes, la version italienne, Atollo K, 97 minutes. Un montage préliminaire de 98 minutes en anglais resta inédit dans les pays anglo-saxons et fut remplacé par une version tronquée de 82 minutes baptisée Robinson Crusoeland en Grande-Bretagne et Utopia aux États-Unis. La version longue en anglais fut néanmoins préservée dans une copie 16 mm qui refit surface en 2010 et qui fut la base de la version restaurée diffusée sur Arte en .
  • Ce film ne sera que le dernier projet du duo Laurel et Hardy qui avaient beaucoup moins de succès depuis au moins une dizaine d'années. Le duo voulait arrêter depuis déjà quelques années, mais il se laissera tenter par l'aventure de visiter la France .

Liens externes

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