Arthur Liebehenschel

Arthur Liebehenschel () fut l'un des commandants des camps d'Auschwitz et de Majdanek durant la Seconde Guerre mondiale.

Biographie

Né à Posen (aujourd'hui Poznań, en Pologne), il étudie l'économie et l'administration publique ; il devient sergent major après la Première Guerre mondiale.

En 1932, il rejoint le parti nazi et en 1934 les SS, où il sert dans les Totenkopfverbände.

Après avoir exercé une fonction administrative importante au sein de l'inspection des camps de concentration, le , Liebehenschel devient le commandant d'Auschwitz. Selon des déclarations de prisonniers, les terribles conditions de détention s'améliorèrent en partie dans le camp souche. Dès lors des prisonniers "politiques" furent privilégiés comme prisonniers responsables, et le vaste système de dénonciations n'aurait pas été utilisé. Les sélections périodiques de bunker dans le Block 11, avec les fusillements devant le mur noir (mur d'exécution) consécutifs, auraient été supprimées. Liebehenschel aurait fait démolir les cellules-debout, où il n'y avait pas la place de s'assoir ou de se coucher et où jusqu'alors les prisonniers en punissement étaient enfermés. Il aurait promulgué une amnistie générale du bunker et plus tard il aurait fait disparaitre le mur noir. En outre il aurait annulé l'ordre de fusiller chaque prisonnier fuyard recapturé[1].[pas clair]

A partir du Liebehenschel devient commandant du camp d'extermination déjà vidé de Majdanek, jusqu'au 22 juillet 1944.

Avec la fin de la guerre, il est arrêté par l'armée américaine et extradé vers la Pologne. Jugé au cours du procès d'Auschwitz (1947), qui s'est tenu à Cracovie, il est exécuté par pendaison le .

Famille

Liebehenschel a eu au moins cinq enfants[2], dont Barbara Cherish (née en 1943), qui vit maintenant aux États-Unis. En 2009, elle a publié un livre dans lequel elle parle à la fois de certaines actions de son père qui ont amélioré la vie des prisonniers mais aussi de sa participation dans un système génocidaire[3]. En 2002, dans une entrevue donnée à la chaîne télévisuelle allemande ZDF, elle a parlé avec sa sœur Antje du sentiment de culpabilité résultant du passé de leur père[4].

Références

  1. Hermann Langbein: Menschen in Auschwitz. Wien/ München 1995, S. 59ff.
  2. Joanna Moorhead, « My father, the Auschwitz commandant », The Guardian, 20 juin 2009
  3. Mario Cacciottolo, « The child of Auschwitz's Kommandant », BBC News, 16 novembre 2009
  4. Friederike Dreykluft, « Die Schuld des Vaters getragen », ZDF, 5 novembre 2002
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