Arc de Berà

L'arc de Berà (en catalan, Arc de Berà qui tient son nom du comte de Berà) est un arc de triomphe construit probablement en 13 av. J.-C. par les Romains à environ vingt kilomètres au nord-est de Tarraco (aujourd'hui Tarragone en Catalogne), près de la localité de Roda de Barà. L'arc de Berà est l'un des éléments de l'« ensemble archéologique de Tarragone », déclaré au Patrimoine mondial par l'UNESCO en 2000[1], sous l'identification 875-014.

Arc de Berà

Arc de Berà sur la Via Augusta.
Localisation
Pays Espagne
Communauté autonome Catalogne
Commune Roda de Berà
Type Arc de triomphe
12,28 m
Coordonnées 41° 10′ 24″ nord, 1° 28′ 09″ est
Géolocalisation sur la carte : Espagne
Arc de Berà
Géolocalisation sur la carte : Catalogne
Arc de Berà
Histoire
Époque 13 av. J.-C.
Construit par Lucius Licinius Sura, sous le règne d'Auguste

Histoire

La construction du monument dérive du testament de Lucius Licinius Sura et a été réalisé sous le règne d'Auguste, vers 13 av. J.-C. Il est érigé pour marquer les limites territoriales et pour en finir avec les disputes entre les tribus des Ilergetes et des Cessetani.

À l'origine le monument était surmonté par un groupe sculpté en bronze avec la figure d'Auguste au milieu, car l'arc a été construit en l'honneur de l'empereur. C'est pour cela qu'à l'origine on l'appelait Arc d'Auguste et que ce n'est qu'au XIe siècle qu'il est connu sous le nom d'arc de Berà, car il reprend le nom de la localité voisine dans lequel le château de Berà fut construit, château qui aurait appartenu à la famille des Berà, premiers comtes de Barcelone au IXe siècle (il pourrait aussi s'agir d'une autre personne portant le même nom, très présent à l'époque du Haut Moyen Âge)[2].

L'arc est restauré en 1788 et en 1840. Après avoir subi un attentat en 1936, une nouvelle campagne de restauration a lieu entre 1994 et 1998, ce qui permit de lui rendre son aspect de 1840[3].

Caractéristiques architecturales

Arc de Berà.

L'arc est situé sur le tracé de la Via Augusta. C'est un arc honorifique. L'étude des chapiteaux et des caractéristiques architecturales du monument permettent de dater sa construction à l'époque de l'empereur Auguste, au Ier siècle av. J.-C. Le monument mesure 12,28 mètres de haut sur 12 mètres de largeur et 2,34 mètres d'épaisseur. L'arc proprement dit mesure 4,87 mètres de largeur et plus de 10 mètres de haut. Il repose sur une ligne d'impostes qui unit deux massifs construits avec de grand blocs de calcaire d'origine locale, montés sur une base ou podium.

Ces deux corps sont décorés avec de faux pilastres cannelés, surmontés par des chapiteaux corinthiens qui soutiennent un entablement formé par une architrave, une frise et une corniche, dont sont conservés trois blocs denticulés comme motif décoratif. Sur la frise subsistent les restes d'une inscription dédicatoire[4] où il est fait référence à Lucius Licinius Sura, un haut dignitaire, qui va prendre en charge les dépenses des travaux de restauration qui vont être effectués sur le monument selon ses dispositions testamentaires. L'inscription conservée dit :

« Ex testamento L(uci) Licini L(uci) f(ilii) Serg(ia tribu) Surae consa[...] »

Cet évergète est probablement un ancêtre homonyme de Lucius Licinius Sura[5] originaire de Barcino (aujourd'hui Barcelone), un sénateur et général romain, ainsi qu'un ami personnel de l'empereur Trajan.

L'arc n'a pas gardé l'attique au-dessus de l'entablement, qui devait à l'origine soutenir un groupe sculpté en bronze avec au centre l'empereur Auguste.

Notes et références

  1. Fiche de l'ensemble archéologique de Tarraco sur unesco.org. Consulté le 13 janvier 2012.
  2. Xavier Dupré i Raventós, L'arc romà de Berà.
  3. (ca) Arc de Berà sur Gran enciclopèdia catalana. Consulté le 19 janvier 2013.
  4. CIL II, 4282. Consulté le 19 janvier 2013.
  5. Isabel Rodà de Llanza, « La promoción de las elites del Conventus Tarraconensis », dans Pluralidad e integración en el mundo romano, p. 182.

Annexe

Bibliographie

  • (ca) Dupré i Raventós, L'arc romà de Berà, Tarragone, Institut d'estudis catalans,
  • (es) Isabel Rodà de Llanza, « La promoción de las elites del Conventus Tarraconensis », Pluralidad e integración en el mundo romano, Barañáin,

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