Apnée No Limit

L'apnée no limit est une discipline de l'apnée dans laquelle la propulsion est libre, la seule contrainte étant de disposer d'une mesure verticale de la profondeur. L'apnéiste descend avec une gueuse et remonte avec un ballon gonflé d'air, ou par tout autre moyen, par exemple un câble.

La gueuse est un appareil lesté pesant entre quinze et trente kilogrammes, fixé sur le câble et pouvant se déplacer verticalement. Selon le type de gueuse, la descente peut être contrôlée par un frein. La remontée est possible grâce à un parachute, un ballon rempli par l'apnéiste avec une bouteille d'air comprimé fixée à la gueuse.

Rendue populaire par le film Le Grand Bleu (réalisé par Luc Besson et sorti en salles en 1988) cette discipline permet les descentes les plus profondes. Elle requiert également une infrastructure importante, avec une équipe assurant la sécurité autant en surface qu'en profondeur. Le personnel se trouvant en profondeur pendant les descentes et les remontées des apnéistes est souvent constitué de médecins du sport, en particulier de la plongée. Ces médecins plongeurs sont quasiment toujours équipés de scaphandres autonomes dont les réserves de gaz respirables sont des mélanges permettant la plongée profonde comme le trimix ou l'hydreliox, entre autres.

Dans la plupart des cas, les apnéistes fabriquent eux-mêmes leur gueuse.

Record

Pendant longtemps, les records en No limit n'ont pas été homologués, la fédération refusant de valider les records de cette discipline jugée trop dangereuse. Ils font désormais l'objet d'homologations par l'Association internationale des plongeurs apnéistes (AIDA)[1] jusqu'en 2007.

Records masculins

  • Évolution du record du monde avant la création de l'AIDA :
    • 105 m par Jacques Mayol en 1983,
    • 112 m par Francisco Ferreras dit Pipin, 1989,
    • 115 m par Francisco Ferreras, 1991,
    • 118 m par Umberto Pelizzari, le ,
    • 120 m par Francisco Ferreras, 1992, égalant ainsi le record fictif du film Le Grand Bleu, sorti en 1988[2]),
    • 123 m par Umberto Pelizzari, en ,
    • 125 m par Francisco Ferreras, en .
  • Évolution du record du monde depuis la création de l'AIDA :
    • 131 m par Umberto Pelizzari, 1996,
    • 137 m par Loïc Leferme, France, le ,
    • 150 m par Umberto Pelizzari, le ,
    • 152 m par Loïc Leferme, France, en 2000,
    • 162 m par Francisco Ferreras, en 2000 (non homologué),
    • 162 m par Loïc Leferme, France, le ,
    • 170 m par Francisco Ferreras, en 2003 (non homologué),
    • 171 m par Loïc Leferme, France, le ,
    • 172 m par Herbert Nitsch, Autriche, le ,
    • 209 m par Patrick Musimu, Égypte, le (non homologué),
    • 183 m par Herbert Nitsch, Croatie, le ,
    • 185 m par Herbert Nitsch, Grèce, le ,
    • 214 m, record actuel (en 2021), par Herbert Nitsch, établi en Grèce le .

Le , Herbert Nitsch tente un nouveau record en Grèce. Il a obtenu un nouveau record du monde à 253 m en dehors de la fédération AIDA, mais il a un accident de décompression dix minutes après la remontée.

Records féminins

  • Évolution du record du monde[3] :
    • 110 m Débora Andollo, Cuba, en ,
    • 113 m Tanya Streeter, le ,
    • 130 m Audrey Mestre, États-Unis, le [4],
    • 136 m Mandy-Rae Cruickshank, le ,
    • 160 m, record actuel (2021) par Tanya Streeter, Îles Turques-et-Caïques, le . Jusqu'à la plongée à 162 m de Loïc Leferme le , ce record fut le seul record absolu détenu par une femme.

Le , Audrey Mestre atteint la profondeur de 170 m en République Dominicaine, mais décède lors de la remontée, à la suite d'un problème technique sur le ballon. La Fédération internationale de plongée libre (International Association of Freedivers - IAFD), créée en 1997 par Francisco Ferreras (dit Pipin), recordman No Limit et mari d'Audrey Mestre, a reconnu à titre posthume son record de 170 m réalisé lors de l'entrainement quelques jours avant sa mort, le [5]. L'AIDA n'a toutefois pas validé ce record[6].

Notes et références

Voir aussi

  • Portail de la plongée sous-marine
  • Portail du sport
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