Antonio de Ulloa
Antonio de Ulloa, né à Séville le et mort le à Cadix, explorateur, astronome, écrivain, militaire et gouverneur espagnol de la Louisiane.
Biographie
En 1733, Ulloa s'engage dans la Marine espagnole.
En 1735, Ulloa et son ami Jorge Juan y Santacilia deviennent membres de l'expédition géodésique française organisée par l'Académie des sciences de France et dirigée par le mathématicien, physicien et hydrographe français Pierre Bouguer. Afin de compenser leur jeune âge, Philippe V les promut lieutenants de vaisseau du corps des gardes de la marine d'Espagne. Ulloa débarqua en Équateur où l'équipe scientifique française va mesurer le degré d'arc de méridien au niveau de l'équateur.
Il y resta de 1736 à 1744, période durant laquelle les deux scientifiques espagnols redécouvrirent, à partir du platine natif martelé de manière pratique par les Amérindiens et surtout par les habitants de culture métis, le métal platine qui sera plus tard considéré par Wollaston comme un élément chimique. En 1745, après avoir terminé leurs travaux scientifiques, Ulloa et Jorge Juan retournèrent en Espagne, sur différents navires, afin de minimiser le danger de perdre les fruits importants de leurs travaux. Le navire sur lequel Ulloa voyageait fut capturé par les Britanniques, et il fut fait prisonnier en Angleterre. Dans ce pays, grâce à ses connaissances scientifiques, il gagna l'amitié des hommes de science, et fut nommé membre de la Royal Society de Londres. En peu de temps, par l'influence du président de cette société, il fut libéré et put retourner en Espagne en 1746 où il publia ses relations de voyage en 1748[1].
Ulloa participe à la création du premier musée d'histoire naturelle d'Espagne, du premier laboratoire métallurgique espagnol, et de l'observatoire de Cadix.
En 1751, il devient membre de l'Académie royale des sciences de Suède.
En 1758, il s'en retourne en Amérique du Sud, au Pérou, où il devient gouverneur de Huancavelica. Il devient le dirigeant des mines d'argent de la région jusqu'en 1764.
Le , il débarque à La Nouvelle-Orléans comme gouverneur de la Louisiane française. Mais les Franco-louisianais refusent la domination espagnole et se révoltent. La Rébellion de La Nouvelle-Orléans précipite le départ de Ulloa de Louisiane vers l'Espagne.
Entre 1776 et 1778, il participa à l'organisation de la flotte de la vice-royauté de Nouvelle-Espagne (aujourd'hui le Mexique) et la création d'un chantier naval à Veracruz.
En 1779, il est nommé lieutenant-général de la marine espagnole.
En 1784, il publie, à Madrid, ses travaux scientifiques dans un ouvrage intitulé : Relación histórica del viaje á la América Meridional.
Ulloa meurt le à Cadix.
Hommages
En 2016, l’Espagne a publié un timbre en hommage à Antonio de Ulloa[2].
Notes et références
- Sasportas L. Godin, La Condamine et don Antonio de Ulloa. Une mise au point nécessaire. In: Revue d'histoire de la pharmacie, 32e année, N. 114, 1944. pp. 17-23.
- https://www.sellosfilatelicos.com/2016/10/iii-centenario-nacimiento-antonio.html
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- WorldCat Id
- WorldCat
- (es) Manuel Losada Villasante, « Antonio de Ulloa y de la Torre-Guiral (dans Diccionario Biográfico Español) », Madrid, Real Academia de la Historia, (consulté le )
- |Antonio de Ulloa y Jorge Juan Santacilia, Cervantes Virtual
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