Antoine Joseph Bertrand
Antoine Joseph Bertrand, né le à Vireux dans les Ardennes et mort le à Bertrange, en Moselle, est un général et homme politique français de la Révolution et de l’Empire.
Antoine Joseph Bertrand | |
Naissance | Vireux-Molhain, Ardennes |
---|---|
Décès | (à 68 ans) Bertrange, Moselle |
Origine | France |
Allégeance | Royaume de France Royaume de France République française Empire français Empire français (Cent-Jours) |
Arme | Artillerie Infanterie |
Grade | Général de brigade |
Années de service | 1784 – 1815 |
Conflits | Guerres révolutionnaires Guerres napoléoniennes |
Distinctions | Commandeur de la Légion d'honneur Baron de l'Empire |
Autres fonctions | Conseiller municipal de Bertrange (Moselle) Conseiller général de la Moselle |
Biographie
Antoine Joseph Bertrand naît le à Vireux[1].
Soldat le au régiment de Grenoble-artillerie, qui devient le 4e régiment d’artillerie en 1791, il quitte ce corps par congé acheté le . Sous-lieutenant au 1er bataillon de volontaires des Ardennes le de la même année, il part pour l'armée de la Moselle en 1792 et passe capitaine dans le même bataillon le . Désigné par le général Moreaux le suivant pour remplir près de lui les fonctions d'aide de camp, il continue de servir à l'armée de la Moselle et y est nommé adjudant-général provisoire le 23 prairial an II. Confirmé dans ce grade le 25 prairial an III, puis envoyé à l'armée du Rhin en l'an IV, il est fait prisonnier lors de la reddition de Mannheim et est libéré peu de temps après.
Employé dans la 4e division militaire le 15 brumaire an V et réformé le 25 pluviôse suivant, Bertrand est rappelé à l'activité le 17 pluviôse an VII, avec ordre de se rendre à l'armée de Mayence. Il entre dans la gendarmerie le 7 germinal an VIII avec le grade de chef du 49e escadron, et reste dans cette position à l'armée du Danube jusqu'au 1er vendémiaire an X, époque à laquelle il est mis en non-activité. Employé comme adjudant-commandant le 4e jour complémentaire de l'an XI à l'état-major de la 15e division militaire, il devient officier de la Légion d'honneur le 25 prairial an XII. Appelé à la Grande Armée le 24 messidor an XIII en qualité d'adjudant-commandant chef d'état-major de la 1re division de dragons, il fait les campagnes de l'an XIV à 1807 en Autriche, en Prusse et en Pologne. Il est blessé de deux coups de feu aux batailles d'Eylau et de Friedland.
Créé baron de l'Empire le et élevé au grade de général de brigade le de la même année, il remplit les fonctions de chef d'état-major du corps d'armée commandé par le maréchal Bessières à partir du . Il est cité aux différentes batailles qui illustrent la campagne d'Allemagne en 1809. Nommé le commandeur de la Légion d'honneur, il revient en France à la paix, est appelé au commandement du département des Bouches-du-Rhin dans la 25e division militaire et, le , à celui de l'Ems-Oriental dans la 31e division militaire. Le suivant, il part pour la Grande Armée en Russie et est attaché au IIIe corps d'armée le suivant. Nommé commandant à Leipzig le , il suit l'armée dans sa retraite et prend part aux opérations de la campagne de France en 1814.
Resté en non-activité pendant la Première Restauration, l'Empereur le charge le de l'organisation des gardes nationales de la 6e division militaire. Attaché le suivant au corps d'observation du Jura, il est blessé grièvement pendant la campagne des Cent-Jours. Admis à la retraite le de la même année[2], et retiré à Bertrange (Moselle), près de Thionville, il y remplit les fonctions de conseiller municipal et de membre du conseil général de la Moselle, lorsque, par ordonnance du , le roi le désigne pour faire partie du cadre de réserve de l'état-major général.
Il meurt à Bertrange le [3].
Décorations
- Légion d'honneur :
- officier de la Légion d'honneur (25 prairial an XII : ), puis,
- Commandeur de la Légion d'honneur ().
Titres
- Baron de l'Empire, ().
Armoiries
Figure | Blasonnement |
|
Armes du baron Bertrand et de l'Empire (décret du , lettres patentes du (Ebersberg))
Écartelé : au premier d'azur au chien d'arrêt d'or, soutenu du même, au deuxième des barons tirés de l'armée ; au troisième de gueules au sabre d'or et à la plume d'argent, croisés en sautoir ; au quatrième d'azur à la fourmilière d'or, semé de fourmis de sable.[4],[5],[6] Livrées : les couleurs de l'écu[4]. |
Notes et références
- Robinet 1900, p. 172.
- Six 1934, p. 91.
- J-T. 1844, p. 482.
- PLEADE (C.H.A.N. : Centre historique des Archives nationales (France)).
- Armorial de J.B. RIETSTAP - et ses Compléments
- La noblesse d'Empire sur http://thierry.pouliquen.free.fr
Voir aussi
Articles connexes
Bibliographie
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- [J-T. 1844] J-T., « Bertrand (Antoine-Joseph, baron) », dans A. Lievyns, Jean Maurice Verdot, Pierre Bégat, Fastes de la Légion d'honneur, biographie de tous les décorés accompagnée de l'histoire législative et réglementaire de l'ordre, vol. 4, [détail de l’édition] (notice BnF no FRBNF37273876, lire en ligne), p. 482.
- [Robinet 1900] Jean François Eugène Robinet, « Bertrand (Antoine-Joseph), baron », dans Dictionnaire historique et biographique de la Révolution et de l'Empire, 1789-1815, (lire en ligne), p. 172.
- [Six 1934] Georges Six, « Bertrand (Antoine Joseph) », dans Dictionnaire biographique des généraux et amiraux français de la Révolution et de l'Empire : 1792-1814, t. 1, (lire en ligne), p. 91.
Liens externes
- Archives nationales (CARAN) – Service historique de la Défense – Château de Vincennes – Dossier S.H.A.T. Cote : 8 Yd 1 177.
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