Antoine Gauzy

Antoine Gauzy, né à Nîmes le , et mort à Viry-Châtillon le , est un anarchiste illégaliste, membre de la bande à Bonnot, plus connu sous le surnom de Scipion.

Biographie

Antoine Gauzy monte à Paris et fréquente Alfred Fromentin que l'on surnomme « le milliardaire anarchiste ». Il s'installe à Ivry-sur-Seine et devient soldeur. Il rencontre Pierre Cardi, né le en Corse.

Il vit avec une jeune Nîmoise de 24 ans, Anna Uni dite Nelly, et est père de deux enfants. Étienne Monier a travaillé chez lui comme commis. C'est ce dernier qui lui envoie Jules Bonnot, alors traqué par toutes les polices, mais sans lui révéler sa véritable identité. Le , lors d'une perquisition dans la boutique de Gauzy, Bonnot abat le chef adjoint de la Sûreté, Louis François Jouin[1], et blesse grièvement l’inspecteur principal Louis Alphonse Colmard[2],[3].

Arrêté chez lui à son domicile rue de Paris à Ivry-sur-Seine (aujourd'hui avenue Maurice-Thorez), il est molesté par la foule une foule hystérique et il arrive le visage tuméfié devant Guichard, le chef de la Sûreté[4]. Il est accusé d'avoir dissimulé à la police la présence de Bonnot chez lui, Gauzy dit avoir hébergé un compagnon dont il ignore le véritable nom. Passible de la peine de mort, il est jugé avec les survivants et complices de la bande.

Le , Gauzy est condamné à 18 mois de prison et est libéré le .

Bibliographie

Notes et références
  1. Louis François Jouin né le 20 octobre 1871 à Paris. Après cinq ans de service militaire il quittait le 2e régiment de zouaves avec le grade de sergent le , il entre à la préfecture de police en qualité d'inspecteur. Attaché aux commissariat de Puteaux, en 1899 et de Pantin en 1900, il est nommé secrétaire du commissariat du quartier de la Gare puis de celui du quartier d'Amérique en 1901. Secrétaire au service de la sûreté le il devient commissaire de police et sous-chef de la sûreté le
  2. Louis Alphonse Camille Colmard né le 3 juin 1861, page 5 acte N°9, à Escles-Saint-Pierre (Oise), ancien maréchal des logis au 3e bataillon d'artillerie de forteresse, entra à la préfecture de police le comme inspecteur de la sûreté. Il devint sous-brigadier le , brigadier le et inspecteur principal le
  3. Le Petit Parisien du 25 avril 1912, titre : Bonnot a tenu parole...
  4. Antoine Gauzy sur ephemanar.net.

Voir aussi

Articles connexes

Notices biographiques


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