Louis Monrose

Antoine-Martial-Louis Barizain dit Louis Monrose, né le [1] à Turin[2],[3] et mort le à Paris 9e[2], est un acteur français.

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Biographie

Fils ainé du comédien illustre Monrose, Louis Monrose a fait ses études au lycée Charlemagne, puis suivi les cours de l’école de droit de Paris. D’abord clerc chez un avoué, il se préparait pour se faire recevoir avocat, jusqu'à l'âge de 21 ans, lorsque l’ascendant familial l’a entrainé vers une carrière de comédien, dramaturge et professeur de déclamation[4]. Il a débuté deux fois, mais sans succès, à la Comédie Française, en 1833 et 1837. Après de nouvelles tentatives pour prendre place sur la scène où régnait son père, il est allé jouer en province, avant de s’engager, en 1841, à l’Odéon, où il a été à la fois acteur et auteur, jusqu’en 1844[5].

Reparu, en , sur la scène où son père, mort trois années auparavant, avait régné pendant si longtemps, il n’y a fait qu’un court séjour, avant d’entreprendre une nouvelle tournée en province[6]. Après un court passage au Vaudeville, il a reparu, en , aux Français, qu’il a quitté encore une fois pour aller prendre la direction du théâtre de Nîmes, ville où il s’est marié avec Mlle Drouart, cantatrice, avant de rentrer définitivement à Paris en 1847[5].

Après deux nouvelles années passées à l’Odéon, il a enfin été admis, en 1850, au Théâtre-Français, dont il est devenu sociétaire en juillet 1852. Acteur parfois contesté, mais toujours original, il jouait, comme son père, les valets et a excellé dans quelques personnages excentriques[6]. Porté par son goût pour les excentricités et le burlesque, où le servait jusqu’à l’excès un physique sardonique, il a réussi surtout dans les Crispin, les Frontin et autres personnages de charge ou de convention. Il excellait dans le rôle de Basile du Barbier, mais ne faisait que de trop rares apparitions sur scène[5].

Sa santé s’étant trouvée altérée à la suite d’une congestion qui l’a frappé en plein théâtre, il est demeuré assez longtemps sans reparaitre sur la scène[6]. Au commencement de 1869, à la suite de la mise à la retraite de Provost fils, n’ayant pas joué depuis deux ans, il a été déclaré déchu de tous droits de participer aux bénéfices de la Comédie-Française[7]. Il envoya aussitôt sa démission de sociétaire, qui fut acceptée[5].

Il a également écrit diverses comédies, entre autres l’Obstacle imprévu en un acte avec M. H. Hostem (1838) ; Un Comique à la ville, en un acte ; la Couronne de France, en trois actes, en vers ; les Viveurs de la Maison d’Or, en deux actes, avec M Arm. Durantm (Odéon, 1845-47-49) ; Figaro en prison, en un acte, en vers (Français, 1850) ; Mon ami Baboletn, en deux actes (Gymnase, 1852), avec Mme Laya, et composé plusieurs volumes de poésies satiriques ou piquantes, dont le volume, Petites satires et menus propos (1870, in-18), mais le titre qui a conservé le mieux son souvenir, est son professorat au Conservatoire de Paris en au poste de Joseph-Isidore Samson[8]. Il a eu notamment comme élèves Lucien Guitry et Lucie Manvel.

Notes et références

  1. La notice d'autorité BNF mentionne 1811.
  2. « Acte no 1026 (vue 12/13), registre des décès de l'année 1883 pour le 9e arrondissement de Paris », sur le site des Archives de Paris (consulté le )
    L'acte a été transcrit le 8 juillet 1883 (erreur de l'année dans l'acte : il est écrit 1882, mais c'est bien le registre de 1883) à 11 heures du matin et on dit qu'il est mort le 7 juillet courant à 2 heures du soir, qu'il avait 73 ans et qu'il est né à Turin (Italie).
  3. Vapereau mentionne, quant à lui, Paris.
  4. Félix Jahyer, « Monrose », Paris-théâtre, Paris, vol. 3, no 110, , p. 2 (lire en ligne sur Gallica, consulté le ).
  5. Gustave Vapereau, « Louis Monrose », Dictionnaire universel des contemporains, Paris, Hachette, , p. 1293 (lire en ligne sur Gallica).
  6. Revue du monde musical et dramatique, t. 6, Paris, (lire en ligne), p. 31.
  7. Base documentaire La Grange sur le site de la Comédie-Française.
  8. Charles Garnier, Les Annales du théâtre et de la musique, vol. 9, Paris, Charpentier et Cie, , 347 p. (lire en ligne), p. 342.

Théâtre

Carrière à la Comédie-Française

Entrée en
Nommé 275e sociétaire en
Départ en
  •  : Le Mariage de Figaro de Beaumarchais : Brid'oison
  • 1849 : La Ligue des amants d'Alfred Langlois des Essarts : Mazetto

Hors Comédie-Française

Liens externes

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