Antiparos

Antiparos (grec moderne : Αντίπαρος) est une petite île des Cyclades située à l'ouest de Paros dont elle est séparée par un chenal large de 500 mètres à 1 000 mètres.

Entrée du kastro

Pour l’article homonyme, voir Antiparos (dème).

Antiparos
Αντίπαρος (el)

À l'ouest de la carte, Antiparos entre ses voisines : Despotikó et Paros.
Géographie
Pays Grèce
Archipel Cyclades
Localisation Mer Égée (mer Méditerranée)
Coordonnées 37° 00′ N, 25° 03′ E
Superficie 35 km2
Côtes 56 km
Point culminant Profitis Ilias (301 m)
Administration
Périphérie Égée-Méridionale
District régional Paros
Dème Antiparos
Démographie
Population 1 037 hab. (2001)
Densité 29,63 hab./km2
Plus grande ville Kastro
Autres informations
Fuseau horaire UTC+02:00
Site officiel http://www.antiparos.gr
Géolocalisation sur la carte : Grèce
Antiparos
Îles en Grèce

Longue de 12,5 kilomètres et large de 5,5 kilomètres au maximum, Antiparos fit longtemps partie d'un même ensemble avec sa voisine, comme en témoignent les restes préhistoriques découverts sur l'îlot de Saliagos entre les deux îles.

Paros et Antiparos sont reliées par ferry-boat de nombreuses fois chaque jour, à intervalles très réguliers.

Histoire

L'île connut tout au long de l'histoire le même sort que sa grande voisine jusqu'au XVe siècle, où Crousinos Sommaripa donna l'île en dot à sa fille Maria lorsqu'elle épousa le Vénitien Giovanni Lorendano en 1437. Ce fut Lorendano qui fit construire le Kastro de la Chora. Il repeupla aussi l'île quasiment désertée en faisant appel à des colons.

En 1480, l'île passa au Vénitien Pisani qui gouvernait aussi Anafi et Ios[réf. nécessaire]. En 1528, Adriana Crispo, arrière-arrière-petite-fille de Francesco Ier Crispo et épouse d'Alvise Pisani, succéda à sa grand-mère Lucrezia Loredano en tant que dame d'Antiparos[1].

L'île reprit ensuite une histoire similaire à celle de sa voisine : conquête par Barberousse en 1537 et domination ottomane puis russe en 1770-1774. C'est alors que les stalactites et stalagmites de la grotte furent cassés et envoyés au musée de Saint-Pétersbourg.

En 1794, l'île fut pratiquement rasée par des pirates venus du Magne et de Céphalonie.

La grotte

La grotte est le principal centre d'intérêt touristique de l'île. Longtemps oubliée, le marquis de Nointel, ambassadeur de Louis XIV à Constantinople, la rendit célèbre en 1673. Il décida en effet de faire célébrer la messe de Noël en installant un autel sur un des plus impressionnants stalagmites, pratiquement à 90 m sous terre. Il y grava d'ailleurs son nom et la date pour commémorer l'événement.

C'est au sud d'Antiparos, sur et autour de l'îlot de Despotiko que Theodore Bent découvrit les premières traces connues et avérées de la civilisation néolithique cycladique.

Vue panoramique d'Antiparos depuis l'île voisine de Paros
Photo aérienne de Despotikó, Antiparos et Paros (du premier au dernier plan).

Au cinéma

Le film Suntan d’Argyris Papadimitropoulos, sorti en 2016, a été tourné à Antiparos[2] (le médecin communal de cette petite île tombe amoureux d’une jeune touriste du camping naturiste).

Références

  1. Ben J Slot, Archipelagus turbatus : les Cyclades entre colonisation latine et occupation ottomane c. 1500-1718, Istanbul, Peeters, , 543 p. (ISBN 978-9062580514), p. 38.
  2. (en) Suntan sur l’Internet Movie Database
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