Charles Olier de Nointel

Charles Marie François Olier, marquis de Nointel (1635-1685) est un diplomate français du Grand Siècle, connu pour son cabinet de curiosités.

Biographie

Né à Paris, il suit d'abord la carrière de la magistrature. Il est chargé en 1670 d'une mission diplomatique relative aux Échelles du Levant et au commerce de la mer Rouge.

Nommé ambassadeur près la Sublime Porte, il est tout particulièrement chargé du renouvellement des capitulations, actes qui réglaient les privilèges accordés par le Sultan aux Français. Il obtient en une réduction des droits de douanes, mettant ainsi la France, l’Angleterre et les Provinces-Unies sur un pied d’égalité et relançant par là-même le commerce français avec l’Orient.

Parallèlement, Nointel tente de faire adopter un protectorat de la France sur les missions chrétiennes de l’Empire ottoman, mais le résultat est si ambigu qu'il est la source de nombreux litiges ultérieurs.

En , il entreprend une tournée dans les Échelles pour faire enregistrer l’ensemble des nouvelles prérogatives : cette expédition, qui dure dix-sept mois, le conduit à Chios, dans les Cyclades, en Palestine, en Égypte et s’achève à Athènes. Ce voyage est en partie raconté par Antoine Des Barres dans L'Estat présent de l'archipel paru à Pari en 1678.

Il fait en Orient de précieuses acquisitions de médailles (nom donné alors aux pièces de monnaies), de marbres, et autres objets d'art et d'antiquités : mais il se laisse entraîner par ces recherches à tant de dépenses que Louis XIV, ne voulant plus payer ses dettes, le rappelle en 1680.

En 2018, lors de la rénovation à Paris d'une boutique pour Oscar de la Renta (4, rue de Marignan) est découvert un tableau de 1674 par Arnould de Vuez Arrivée du Marquis de Nointel à Jérusalem[1]. Il y avait quatre grandes toiles relatant de voyage de marquis au Moyen-Orient en 1673. Elles ont été installées sur les murs d'un salon d'apparat à Constantinople. A son retour en France Nointel a remporté toutes ses collections, dont certaines pièces sont actuellement au Louvre. L'une de ce quatre toiles est actuellement au musée d'Athènes, alors que deux autres ont disparu[2].

Sources

Notes et références

  1. (en-US) Vanessa Friedman, « The Treasure Behind the Wall », The New York Times, (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le ).
  2. Eric Le Mitouard. A Paris, l’incroyable histoire d’une œuvre d’art retrouvée par hasard // Le Parisien, 2 février 2019

Liens externes

  • Portail d’Eure-et-Loir
  • Portail de la politique française
  • Portail de la France du Grand Siècle
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.