Ansar al-Sunna (Mozambique)

Ansar al-Sunna (les Partisans de la tradition, arabe : أنصار السنة (موزمبيق), swahili : Ansar al-Sunna Msumbiji), également nommé Ansar al-Sunnah, al-Shabaab[4], Ahlu al-Sunna ou Swahili Sunna, est un groupe militant islamiste actif dans la province de Cabo Delgado, au Mozambique[5].

Ansar Al-Sounnah
أنصار السنة
Idéologie Salafiste djihadiste
Objectifs Établissement d'un état islamique
Statut Actif
Fondation
Date de formation 2008
Origine Mozambique
Pays d'origine Mozambique
Actions
Mode opératoire Lutte armée, guérilla
Zone d'opération Mozambique, Tanzanie
Période d'activité 2008-maintenant
Organisation
Chefs principaux Abu Yasir Hassan [1]
Membres 3000 (en 2021) [2]
Allégeance État islamique
Financement Contrebande, pillage de banque [3]
Groupe relié État islamique en Afrique centrale
Répression
Considéré comme terroriste par États-Unis, ONU
Insurrection djihadiste au Mozambique
Pour les articles homonymes, voir Ansar al-Sunna.

Le groupe développe la lutte armée et les exactions contre les civils depuis 2017 ; le groupe prête allégeance à l'État islamique en 2017, puis l'allégeance a été acceptée en 2019.

Évolution

Ansar al-Sunna est né vers 2008 comme une secte en faveur de l'établissement de la charia avant d'adopter une logique insurrectionnelle en 2015[6]. L'organisation a été fondée à Cabo Delgado par des partisans du fondamentaliste religieux kényan Aboud Rogo Mohammed, lié aux attentats de Nairobi et de Dar es-Salam en 1998. Les premiers membres œuvraient dans la région de Kibiti, dans le sud de la Tanzanie, avant de revenir au Mozambique en 2017[7]. Il est devenu alors de plus en plus violent, menant des attaques contre des cibles gouvernementales et civiles[8].

Le financement du groupe provient de la contrebande, des réseaux religieux et du trafic d'êtres humains, que le groupe utilise pour envoyer des recrues en Tanzanie, au Kenya et en Somalie pour une formation militaire et idéologique[9].

Les membres d'Ansar al-Sunna seraient pour la plupart des Mozambicains des districts de Mocímboa da Praia, Palma et Macomia, mais comprennent également des ressortissants étrangers de Tanzanie et de Somalie[10]. Le portugais, le kimwane et le swahili seraient tous parlés par les membres du groupe. Le groupe recrute activement de jeunes Mozambicains qui ont du ressentiment envers le gouvernement en raison du taux de chômage élevé et du manque d'opportunités économiques[5].

Depuis son allégeance en à l'État islamique, il renforce l'implantation de cette organisation dans la province d'Afrique centrale avec les Forces démocratiques alliées qui opèrent en République démocratique du Congo. Les combattants se sont emparés de Mocímboa da Praia et de Quisanga en [6].

Références
  1. (en) « State Department Terrorist Designations of ISIS Affiliates and Leaders in the Democratic Republic of the Congo and Mozambique », (consulté le ).
  2. https://www1.folha.uol.com.br/amp/mundo/2021/08/conflito-com-radicais-islamicos-em-mocambique-cresce-e-ja-envolve-6-paises.shtml
  3. https://www.bbc.com/news/world-africa-44320531
  4. Sans lien avec les shebbabs de Somalie
  5. Lien mort (en) Sirwan Kajjo et Salem Solomon, « Is IS Gaining Foothold in Mozambique? », sur Voice of America, Voice of America, (consulté le ).
  6. Romain Mielcarek, « Mozambique : la filiale locale de l’EI ravage deux villes du nord », sur https://www.rfi.fr/fr/, (consulté le ).
  7. Mattéo Puxton, « Comment l’État islamique a réussi à s'implanter au Mozambique », sur http://www.francesoir.fr/, (consulté le )
  8. (en) Sunguta West, « Ansar al-Sunna: A New Militant Islamist Group Emerges in Mozambique », Terrorism Monitor, vol. 16, no 12,‎ 14 juin 2018 lire en ligne=l.
  9. (en) Joseph Hanlon, « How Mozambique's smuggling barons nurtured jihadists », BBC News, (consulté le ).
  10. (pt) « População captura supostos membros do grupo armado que atacou Mocímboa da Praia », (consulté le )
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