Anne Hathaway (femme de Shakespeare)
Anne Hathaway (1556 – ) est la femme du dramaturge anglais William Shakespeare.
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Biographie
Anne Hathaway semble avoir grandi à Shottery, un petit village à l'ouest de Stratford-upon-Avon, Warwickshire, au centre de l'Angleterre. Un cottage présenté comme la maison familiale des Hathaway est situé à Shottery. Il est devenu une attraction touristique importante pour le village. On n'est pas absolument sûr qu'il ait été véritablement le cottage des Hathaway.
Enceinte lors de leur mariage en 1582, elle est alors âgée de 26 ans, Shakespeare n'en a que 18, elle donne naissance à leur premier enfant Susanna en 1583, puis à des jumeaux, Hamnet et Judith, en 1585. Hamnet décède en 1596 à l'âge de 11 ans. Les descendants de la famille de Hathaway ont vécu dans « the cottage » pendant quatre cents ans.
On prétend souvent que Shakespeare n'aimait pas sa femme, mais il n'existe aucun document à l'appui de cette supposition (il est toutefois à souligner que le testament de Shakespeare plaide en faveur d'une réelle détestation, puisqu'il ne mentionne l'héritage de son épouse que pour lui léguer « le moins bon de ses lits »[1]). Durant la majeure partie de leur vie conjugale, il a vécu à Londres, occupé à écrire et à jouer ses pièces de théâtre, pendant que son épouse séjourne à Stratford. Lorsque Shakespeare a pris sa retraite du théâtre en 1613, il a choisi de vivre à Stratford.
Le cottage d'Anne Hathaway
L'enfance d'Anne Hathaway s'est déroulée dans une maison près de Stratford-upon-Avon, Warwickshire, en Angleterre. Même si on dit que c'est un cottage, c'est, en fait, une vaste ferme de douze pièces, avec plusieurs chambres et plusieurs beaux jardins. Comme dans beaucoup de maisons de cette époque, elle dispose de plusieurs cheminées pour répandre la chaleur uniformément dans toute la maison pendant l'hiver. La plus grande cheminée était utilisée pour la cuisine. Une architecture à pan de bois est également une marque caractéristique du style Tudor. Le cottage, devenu un musée est désormais ouvert au public.
Anne en littérature
Sonnets de Shakespeare
Un des sonnets de Shakespeare, le numéro 145, a été cité comme faisant référence à Anne Hathaway, les mots "Hate away" (« loin de la haine ») peuvent être un jeu de mots (en prononciation élisabéthaine) sur « Hathaway ». Il a également été suggéré que les mots suivants : "And saved my life" (« Et m'a sauvé la vie »), auraient été indiscernables en prononciation de « Anne m'a sauvé la vie »[2]. Le sonnet est différent de tous les autres par la longueur de ses vers. Son langage et sa syntaxe relativement simples suggèrent qu'il pourrait avoir été écrit beaucoup plus tôt que les autres sonnets, plus mûrs.
- Those lips that Love's own hand did make
- Breathed forth the sound that said 'I hate'
- To me that languish'd for her sake;
- But when she saw my woeful state
- Straight in her heart did mercy come,
- Chiding that tongue that ever sweet
- Was used in giving gentle doom,
- And taught it thus anew to greet:
- 'I hate' she alter'd with an end,
- That follow'd it as gentle day
- Doth follow night, who like a fiend
- From heaven to hell is flown away;
- 'I hate' from hate away she threw,
- And saved my life, saying 'not you.'
Poème attribué à Shakespeare
Le poème suivant sur Anne a également été attribué à Shakespeare, mais son langage et son style ne sont pas typiques de ses couplets. Il est généralement attribué à Charles Dibdin (1748-1814) et a peut-être été écrit pour le festival Shakespeare de Stratford-upon-Avon de 1769[3] :
- But were it to my fancy given
- To rate her charms, I'd call them heaven;
- For though a mortal made of clay,
- Angels must love Ann Hathaway;
- She hath a way so to control,
- To rapture the imprisoned soul,
- And sweetest heaven on earth display,
- That to be heaven Ann hath a way;
- She hath a way,
- Ann Hathaway,–
- To be heaven's self Ann hath a way.
Carol Ann Duffy
Il existe également un poème moderne de Carol Ann Duffy portant sur Anne Hathaway[4].
Arbre généalogique
Richard Shakespeare (1490-1561) | Robert Arden († 1556) | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
John Shakespeare (1531-1601) | Mary Arden (1537-1608) | Richard Hathaway († 1581) | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Joan Shakespeare (1558-1558) | Margaret Shakespeare (1562-1563) | William Shakespeare (1564-1616) | Gilbert Shakespeare (1566-1612) | Joan Shakespeare (1569-1646) | Anne Shakespeare (1571-1579) | Richard Shakespeare (1574-1613) | Edmund Shakespeare (1580-1607) | Anne Hathaway (1555-1623) | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
John Hall (1575-1635) | Susanna Hall (1583-1649) | Hamnet Shakespeare (1585-1596) | Judith Quiney (1585-1662) | Thomas Quiney (1589-1662) | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Thomas Nash (1) (1593-1647) | Elisabeth Barnard (1608-1670) | John Barnard (2) (1604-1674) | Shakespeare Quiney (1616-1617) | Richard Quiney (1618-1639) | Thomas Quiney (1620-1639) | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Annexes
Liens externes
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Notes, sources et références
- « My second best bed » ; Halliwell, t. II, p. 169-171.
- Shakespeares-sonnets.com
- Shakespeare and Precious Stones par George Frederick Kunz
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