Andrée Defferre-Aboulker
Andrée Marie Henriette Defferre-Aboulker, née le à Alger et morte le 29 août 1993 à Manosque[1], est une universitaire et femme politique française.
Andrée Defferre-Aboulker | |
Fonctions | |
---|---|
Membre de l'Assemblée consultative provisoire | |
– | |
Biographie | |
Nom de naissance | Andrée Aboulker |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Alger |
Date de décès | (à 81 ans) |
Lieu de décès | Manosque |
Nationalité | Française |
Conjoint | Gaston Defferre, José Aboulker |
Profession | Médecin |
Religion | Judaïsme |
Biographie
Andrée Aboulker est issue d'une famille de médecins d'Alger[2]. La famille Aboulker comptait parmi les grandes familles israélites algéroises. Elle donna tant des rabbins, dont le grand-rabbin d'Alger Isaac Aboulker, décapité en 1815 sur ordre du Dey, que des médecins, comme le docteur Moïse Aboulker[3], l'un des premiers juifs d'Algérie française à faire ses études de médecine en France, que Clemenceau remercia pour son rôle durant le siège de Paris en 1870, ou encore le professeur Pierre Aboulker, urologue qui a opéré le général de Gaulle[4].
Elle fait elle-même ses études de médecine à Marseille et s'engage aux Jeunesses communistes. Mariée une première fois très jeune avec un fonctionnaire colonial, dont elle divorce[5], elle se remarie le , avec Gaston Defferre, malgré leurs positions politiques divergentes. Elle renonce à s'engager en Espagne dans les rangs républicains et soigne les blessés de la guerre civile à Marseille La guerre, la Résistance et la clandestinité les séparent physiquement. Elle s'engage dans l'action résistante, en Haute-Savoie, puis à Paris.
En , elle est déléguée par les Mouvements unis de la Résistance auquel appartient son réseau France au Combat[6], à l'Assemblée consultative provisoire. Elle est l'une des douze (bientôt seize, à partir de ) premières femmes à siéger dans une Assemblée parlementaire française. Elle intervient à l'Assemblée notamment sur le budget de l'Instruction publique algérienne qu'elle dénonce pour ses insuffisances à assurer la scolarisation des enfants indigènes algériens[7].
Entre-temps, elle a divorcé, le , de Gaston Defferre.
Elle se remarie ensuite avec son cousin José Aboulker. Avec lui, elle vécut quai de la Tournelle à Paris. En 1947 tous deux adhèrent au Parti communiste français[8]. Docteur en médecine, exerçant en médecine générale et pédiatrie, elle dirige plusieurs dispensaires de municipalités communistes en Région parisienne.
Après leur retraite, Andrée et José Aboulker militent à l'Association médicale franco-palestinienne.
Notes et références
- « matchID - Moteur de recherche des décès », sur deces.matchid.io (consulté le )
- « Gaston Defferre, par Gérard Unger (*) », Crif - Conseil Représentatif des Institutions Juives de France, (lire en ligne, consulté le )
- « Moïse Aboulker », sur www.memoireafriquedunord.net (consulté le )
- (en) « jpderrida: Aboulker , une famille juive algéroise » (consulté le )
- Michèle Cointet, Histoire des 16. Les premières femmes parlementaires en France, Fayard, Paris, 2017, p. 83-86
- Anne-Marie Gouriou & Rosine Salmon, Annexe du répertoire : Assemblée consultative provisoire (Paris) 1944-1945, Archives nationales, Paris, 2008
- Séance de l'ACP le 18 juillet 1945
- René Galissot, notice « José Aboulker », Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier international (Maghreb-Algérie)
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Portail de la médecine
- Portail de la Résistance française
- Portail de la politique française
- Portail des femmes et du féminisme
- Portail de la culture juive et du judaïsme