André-Joseph Salis

André-Joseph Salis, dit Bibi-la-Purée, né le à Ambert (Puy-de-Dôme)[1] et mort le à Paris[2], est un acteur français.

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Il est devenu une figure emblématique de la vie de bohème de Montmartre et de Pigalle.

Biographie

André-Joseph Salis est un ancien acteur au caractère affable[3] devenu vagabond, figure de Montmartre et de Pigalle. Ancien étudiant en droit, il fréquente aussi le Quartier Latin où il a fait ses études[4].

Salis souvent prétend avoir été le secrétaire et l'amant de Verlaine. S'il n'est pas contesté qu'ils se connaissaient et qu'ils se rencontraient régulièrement au Café Procope, il ne semble pas avoir tenu de rôle particulier auprès de lui. Vivant d'une petite pension de 315 francs versée annuellement par la compagnie d'assurances La Nationale, il se présente volontiers comme exerçant la profession de rentier[5]. Il cire également les chaussures, vend des journaux et des cartes postales ou pose comme modèle pour subsister. Bien connu des services de police, il est régulièrement condamné en correctionnelle pour des vols, en particulier de parapluies[réf. nécessaire], des filouteries ou des troubles à l'ordre public.

Atteint de tuberculose, il meurt le à l'Hôtel-Dieu où il a été admis à la suite de l'aggravation de son état de santé. Le lieu de sa sépulture reste inconnu.

Postérité

Son nom apparaît dans diverses pièces (Verlaine, Jehan Rictus, Raoul Ponchon, Paul Fort, Léo Larguier). Plusieurs peintres le dessinent ; Pablo Picasso qui réalise en [1901 Portrait de Bibi-la-Purée, Bibi-la-Purée assis, Portrait d'homme, Bibi-la-purée ; Géo Dupuis Bibi-la-Purée (1901-1902) ; Steinlen et Jacques Villon s'inspirent également du personnage en tant que roi de la Bohème.

En 1925, Georges Biscot interprète ce rôle dans Bibi-la-Purée, un film de Maurice Champreux, rôle qu'il reprend en 1935 dans un remake de ce film portant le même titre réalisé par Léo Joannon, où ledit Biscot s'entend reprocher une réplique, très célèbre à l'époque : « C'est pas une poule, Bibi, c'est Maman ! »

Son nom apparaît également dans une chanson de Brassens (L'enterrement de Verlaine, texte de Paul Fort) et ses aventures inspirèrent James Joyce[6].

Notes et références

  1. Acte de naissance no 126 (vue 76/235). Archives départementales du Puy-de-Dôme en ligne, état-civil de la commune d'Ambert, registre des naissances de 1848.
  2. Acte de décès no 1735 (vue 26/31). Archives en ligne de la Ville de Paris, état-civil du 4e arrondissement, registre des décès de 1903. André Salis est mort à l'Hôtel-Dieu.
  3. (es) Metro, « La National Gallery exhibe el retrato de Bibi la Purée, de Picasso », sur publimetro.co, Publimetro Colombia, (consulté le ).
  4. Louis Passelaigue , « Bibi la Purée : un bohème Paillard et Mendigot », Le Gonfanon, no 84, Argha.
  5. « bibi la purée ».
  6. « Bibi la purée, compagnon de Verlaine ».

Annexes

Bibliographie

  • Christian Gury, Bibi-la-Purée : compagnon de Verlaine, Kimé, .

Liens externes

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