Amphithéâtre de Limoges
L'amphithéâtre de Limoges, parfois appelé arènes de Limoges, est un amphithéâtre romain construit au IIe siècle dans la ville d'Augustoritum, aujourd'hui Limoges. Il n'est quasiment pas visible, en raison de l'enfouissement de la majeure partie des vestiges qui ont été épargnés par l'exploitation du site qui a servi de carrière à partir du Haut Moyen Âge.
Amphithéâtre d'Augustoritum | ||||
Lieu de construction | Augustoritum (Gaule aquitaine) | |||
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Date de construction | IIe siècle | |||
Sous le règne de | Hadrien Antonin le Pieux |
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Dimensions externes | 138,20 m / 116,40 m | |||
Capacité | 20 000 spectateurs | |||
Protection | Classé MH (1968)[1] | |||
Géographie | ||||
Coordonnées | 45° 49′ 52″ nord, 1° 15′ 03″ est | |||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Haute-Vienne
Géolocalisation sur la carte : Limoges
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Liste d'amphithéâtres romains | ||||
De forme elliptique, il mesure 138,2 m de long pour 116,4 m de large[2].
Histoire
Augustoritum, chef-lieu de la civitas des Lémovices, est une cité prospère sur un important axe commercial nord-sud. Bâtie à 25 km à l'ouest de l'ancien oppidum de Villejoubert, sur un site non urbanisé avant la conquête romaine, elle se dote de monuments importants comme le pont sur la Vienne et l'amphithéâtre, élevé à 1 500 m au nord de la rivière, sur une hauteur qui constitue le point culminant de l'agglomération gallo-romaine. Son plan est identique à celui de l'amphithéâtre de Nîmes, augmenté d'une galerie intérieure[3]. Bâti au carrefour des voies romaines conduisant vers Mediolanum Santonum (Saintes) et Lemonum (Poitiers), il est l'un des plus grands de la Gaule romaine, et Augustoritum est à l'époque l'une des rares villes à bénéficier à la fois d'un amphithéâtre et d'un théâtre. L'édifice devait accueillir entre 20 000 et 25 000 spectateurs.
Après la chute de l'Empire romain, l'amphithéâtre est abandonné et sert de carrière pour la construction d'habitations et des premières églises. La basilique du Sauveur, édifice principal de l'abbaye Saint-Martial de Limoges, aurait largement bénéficié de colonnes et pierres du bâtiment gallo-romain. Les ruines servent de repaires pour les brigands et les mendiants ; on arase donc plusieurs des pans de mur encore debout au XVIe siècle. Le creux des Arènes sert ensuite de lieu de prédication et d'exécution.
L'essentiel des restes de l'amphithéâtre est masqué par les travaux de l'intendant Boucher d'Orsay lors de l'aménagement du jardin d'Orsay en 1718. Les travaux de rénovation du site en 1966 permettent de redécouvrir quelques vestiges, aujourd'hui presque complètement enfouis[2].
Notes et références
- « Vestiges de l'amphithéâtre gallo-romain », notice no PA00100329, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Jean Levet, Histoire de Limoges, Ed. René Dessagne, 1974.
- Desbordes Jean-Michel, Loustaud Jean-Pierre, Perrier Jean, Augustoritum : origines et développement du chef-lieu des Lémovices1987.
Voir aussi
Bibliographie
- Jean-Pierre Loustaud, Limoges antique, Travaux d'archéologie limousine, supplément 5, 2000
- Laurent Bourdelas, Histoire de Limoges, Geste Editions, 2014.
- Desbordes Jean-Michel, Loustaud Jean-Pierre, Perrier Jean. Augustoritum : origines et développement du chef-lieu des Lémovices. In: Bulletin de la Société Nationale des Antiquaires de France, 1987, 1989. pp. 197-207.
Articles connexes
Liens externes
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