Amparo Dávila

Amparo Dávila, née le à Pinos dans l’État de Zacatecas au Mexique et morte le à Mexico[1], est une femme de lettres mexicaine, considérée comme un auteur important de la littérature fantastique d’Amérique latine.

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Biographie

Amparo Dávila est née dans un village minier de l'État de Zacatecas au Mexique. Trois de ses frères sont morts très jeunes, et elle est restée la seule enfant survivante. Elle a une enfance solitaire et assez malheureuse, apprenant seule à lire et s'évadant dans la lecture, en puisant dans la bibliothèque de son père[2],[3]. À sept ans, elle reçoit un complément d'éducation dans une école religieuse de San Luis Potosí. À 8 ans, elle commence à écrire des poèmes et à 10 ans de courts récits[2]. Elle lit Dante, Edgar Allan Poe, Horacio Quiroga, etc.[3].

Sa première publication est un recueil de poésie, Salmos bajo la luna, en 1950, suivi de Meditaciones a la orilla del sueno et Perfil de soledades en 1954. Ayant gagné Mexico, elle y rencontre Alfonso Reyes, qui la guide dans ses ambitions littéraires et devient son mentor. Il l'encourage à écrire en prose. Un de ses premiers contes fantastiques, El Huesped, est publié dans la Revista Mexicana de Literatura[3]. Ce court récit se situe dans la maison d'un couple marié habitant les régions rurales du Mexique. Le mari invite au sein du foyer une tierce personne pour une durée indéterminée. L'histoire captive rapidement l'attention du lecteur, la description de ce visiteur anonyme évoquant davantage un animal qu'un être humain[4]. Dès cette première œuvre où elle s'ouvre au fantastique, l'écriture et le style d'Amparo Dávila sont matures[3].

En 1966, elle bénéficie d'une subvention du Centre mexicain des écrivains (Centro Mexicano de Escritores). En 1977, elle se voit décerner le prix Xavier-Villaurrutia pour son ouvrage Árboles petrificados[5].

Famille

En 1958, Amparo Dávila se marie avec le peintre mexicain Pedro Coronel, dont elle a deux filles. Elle divorce en 1964[3].

Thèmes de son œuvre

Les œuvres d'Amparo Dávila allient une sensibilité et une imagination fécondes, autour des thèmes de la mort, de la folie, du danger, de la peur, du désir et de la maladie[3]. On cite quelquefois à propos de son univers Franz Kafka, Julio Cortázar, ou encore Adolfo Bioy Casares[2].

Œuvre

Recueils de nouvelles

  • Tiempo destrozado (1959)
  • Música concreta (1964)
  • Árboles petrificados (1977)
  • Muerte en el bosque (1985)
  • Cuentos reunidos (2009)

Poésie

  • Salmos bajo la luna (1950)
  • Meditaciones a la orilla del sueño (1954)
  • Perfil de soledades (1954)
  • Poesía reunida (2011)

Références

Voir aussi

Bibliographie

  • (en) Eladio Cortés, Dictionary of Mexican Literature, Greenwood Publishing Group, (lire en ligne), « Dávila, Mária Amparo », p. 192.
  • (es) Margarita Aguilar Ramirez, La condición de la mujer mexicana de 1959 a 1988, a través de tres obras de Inés Arredondo "La señal", "Río subterráneo" y "Los espejos" y tres obras de Amparo Dávila "Música concreta", "Tiempo destrozado" y "Arboles petrificados", Université de Perpignan, .
  • (es) Regina Cardoso Nelky et Laura Cázares Hernández, Amparo Dávila : bordar el el abismo, Tecnológico de Monterrey, , « Dávila, Mária Amparo ».
  • (es) Bernardo Esquinca, « Memorables y el olvido: Amparo Dávila », Letras Libres, (lire en ligne).
  • Georgina Garcia Gutiérrez, Béatrice Didier (dir.), Antoinette Fouque (dir.) et Mireille Calle-Gruber (dir.), Le dictionnaire universel des créatrices, Éditions des femmes, , « Dávila, Amparo (Pinos, Zacateras 1928) », p. 1168.
  • (en) María Claudia André et Eva Paulino Bueno, Latin American Women Writers : An Encyclopedia Literature, Routledge, (lire en ligne), « Dávila Amparo ».

Webographie

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