Ambassade d'Espagne en France

L'ambassade d'Espagne en France est la représentation diplomatique du royaume d'Espagne auprès de la République française. Elle est située 22 avenue Marceau dans le 8e arrondissement de Paris[1], la capitale du pays.

Ambassade d'Espagne en France

Espagne

Le drapeau de l'Espagne flotte au-dessus de l'entrée de l'ambassade espagnole à Paris, en 2018.

Lieu 22 avenue Marceau
Paris 75008
Coordonnées 48° 51′ 59″ nord, 2° 18′ 04″ est
Ambassadeur vacant
Nomination
Site web www.exteriores.gob.es
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Paris

Voir aussi : Ambassade de France en Espagne

Services

Le bâtiment de l'avenue Marceau abrite le Bureau de la Défense, celui des Affaires financières, celui de l'Éducation, celui de l'Agriculture et de la Pêche, l'Office culturel, l'Office Énergie et Agenda numérique et le service presse et communication. Le Bureau de l'Emploi et de la Sécurité sociale est situé 6 rue Greuze, l'Office de tourisme 22 rue Saint-Augustin, l'Office économique et commercial 13 rue Paul-Valéry et le Colegio de España 7 boulevard Jourdan[2].

Histoire

Vue générale de l'hôtel particulier du 34-36, boulevard de Courcelles.

Au début du XXe siècle, l'ambassade se trouvait hôtel Lambert de Sainte-Croix, 34-36, boulevard de Courcelles (17e arrondissement de Paris). « Grand ami de la famille d'Orléans, M. Lambert de Sainte-Croix avait fait construire, au 34, un hôtel qui fut ensuite occupé par l'ambassade du royaume d'Espagne[3]. En 1905, quand le jeune roi Alphonse XIII vint à Paris, son représentant était M. Leon y Castillo, très attaché à la France et qui fut fait par le roi marquis del Muni. C'est devant cette ambassade que vint défiler en 1909, un cortège conduit par Édouard Vaillant, Jean Jaurès, Marcel Sembat, Charles Albert, pour protester contre la récente exécution du révolutionnaire espagnol Ferrer, coupable d'un complot contre la Couronne. La police ayant voulu s'opposer à la manifestation, celle-ci tourna en échauffourées, des bancs du boulevard furent incendiés. Un coup de feu tiré contre le préfet Lépine manqua sa cible mais vint tuer le malheureux agent cycliste Dufresne. La garde riposta en chargeant et les scènes de violence se multiplièrent[4]. »

En 1920, le royaume d'Espagne se porta acquéreur d'un hôtel particulier 13 ou 15 avenue George-V (même pâté de maisons que le bâtiment de l'avenue Marceau, mais donnant sur une autre voie), dans le 8e arrondissement pour y déménager son ambassade, jusque-là établie boulevard de Courcelles. Le duc de Pomar avait souhaité léguer à l'État espagnol son hôtel parisien afin qu'il pût disposer d'une ambassade jugée digne de lui, mais divers rapports sur cet édifice mirent en évidence son état de délabrement si bien que le gouvernement espagnol préféra décliner le legs et utiliser le crédit ouvert pour les travaux à l'acquisition d'un autre immeuble. Le , sur la proposition de l'ambassadeur de l'époque, José Maria Wenceslao Quinones de Leon, il se porta donc acquéreur de l'hôtel de Wagram pour la somme de 5 000 050 francs[5].

Le bâtiment fut trouvé en assez mauvais état et nécessita d'importants travaux d'aménagement et de modernisation qui donnèrent lieu à une polémique politique au Parlement espagnol lors de la discussion du budget de 1922. Le roi Alphonse XIII visita l'immeuble lors de son voyage à Paris en 1921 et les travaux de restauration commencèrent sous la direction de l'architecte Walter-André Destailleur[6]. L'ambassade put s'y installer définitivement le . Le siège principal a depuis déménagé non loin, 22 avenue Marceau, dans un bâtiment contemporain, celui de l'avenue George-V accueillant ensuite pour sa part la chancellerie de l'ambassade puis l'office économique et commercial.

Ambassadeurs d'Espagne en France

Date de
nomination
Date de remise des
lettres de créance
Fin de mission Ambassadeur
[BOE 1] [JORF 1] Francisco Javier Elorza Cavengt
[BOE 2] [JORF 2] Francisco Villar y Ortiz de Urbina
[BOE 3] [JORF 3] Carlos Bastarreche
[BOE 4] [JORF 4] [7] Ramón de Miguel Egea
[BOE 5] [JORF 5] Fernando Carderera Soler[8]
[BOE 6] [JORF 6] José Manuel Albares Bueno

Consulat

Outre la section consulaire de son ambassade à Paris, située 165 boulevard Malesherbes dans le 17e arrondissement, l'Espagne possède des consulats généraux à Bayonne, Bordeaux, Lyon, Montpellier, Marseille, Pau, Perpignan, Strasbourg et Toulouse[9].

Références

Dans le Journal officiel de la République française (JORF), sur Légifrance :

  1. Remise de lettres de créance, JORF no 213 du
  2. Remise de lettres de créance, JORF no 220 du
  3. Remise de lettres de créance, JORF no 285 du
  4. Remise de lettres de créance, JORF no 160 du
  5. Remise de lettres de créance, JORF no 262 du
  6. Remise de lettres de créance, JORF no 245 du

Dans le Bulletin officiel de l'État (BOE) :

Autres références :

  1. Ambassade d'Espagne en France.
  2. « Les services », exteriores.gob.es, consulté le 14 avril 2018.
  3. Angel Vazquez Diaz de Tuesta (La Embajada de Espana en Paris, Madrid, Ministerio de Asuntos Exteriores, juin 2000, p. 21) mentionne le « 15, boulevard de Courcelles, dans un hôtel particulier cédé au Gouvernement espagnol par le marquis de Casa-Riera qui fut la résidence de l'Ambassadeur jusqu'à son transfert » dans l'hôtel de Wagram, avenue George-V, en 1920. Ceci ne peut être exact car le no 15 correspond à un immeuble en copropriété qui date de la fin du XIXe siècle ou du tout début du XXe siècle.
  4. Becq de Fouquières, op. cit., p. 99-100.
  5. Les vendeurs étaient les héritiers du prince de Wagram : sa fille, Louise Berthier de Wagram, ses sœurs, la princesse de La Tour d'Auvergne-Lauragais et la princesse de Broglie et les fils de celles-ci. Plusieurs des cohéritiers étant mineurs, la propriété était placée sous administration judiciaire et la vente eut donc lieu devant le Tribunal civil de la Seine.
  6. Reprise des fondations, travaux de maçonnerie et de peinture, réfection des installations de chauffage et d'électricité, changement de quelques éléments des façades, modifications de la distribution intérieure. Un porche d'entrée fut créé pour les voitures, ainsi qu'une grande terrasse côté jardin. Les lucarnes des mansardes furent agrandies et une nouvelle entrée fut ouverte pour accéder aux locaux de la chancellerie du côté de l'avenue George-V. L. Roussel réalisa un nouveau jardin car celui qui existait avait été complètement abandonné. Les écuries, les deux pergolas et la fontaine centrale du jardin ont disparu depuis.
  7. (es) « Décret royal no 451/2017 du  », sur boe.es,
  8. Europa Press, « El Gobierno designa a Fernando Carderera Soler como nuevo embajador en Francia », Europa Press, (lire en ligne)
  9. Consulats d´Espagne en France.

Annexes

Articles connexes

Liens externes

  • Portail des relations internationales
  • Portail de la France
  • Portail de l’Espagne
  • Portail de Paris
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.