Aman Mikael Andom

Le lieutenant-général Aman Mikael Andom () est un militaire et homme d'État éthiopien. Après la chute d'Hailé Sélassié Ier, il devient chef de l'État de facto en qualité de président du gouvernement militaire provisoire. Il meurt assassiné par des membres du Derg.

Aman Andom
Fonctions
Président du gouvernement militaire provisoire éthiopien
(Chef de l'État éthiopien de facto)
Prédécesseur Hailé Sélassié Ier (empereur)
Successeur Tafari Benti
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Tsazega (Érythrée italienne)
Date de décès
Lieu de décès Addis-Abeba (Éthiopie)

Chefs d'État éthiopiens

Biographie

Né en Érythrée en 1924, Aman Mikael Andom suit les cours de l’école américaine de Khartoum, au Soudan, où il apprend l'anglais et le français. Il participe à la résistance éthiopienne contre l'occupation italienne entre 1936 et 1941 dans le mouvement des Arbegnoch (patriotes)[réf. nécessaire]. Après 1941, il intègre le Cadet College de Khartoum, puis l'Académie militaire de Sandhurst à Camberley, où il acquiert une réputation de bon commandant. Il se retrouve à la tête de la Troisième division lors du conflit entre l’Éthiopie et la Somalie en Ogaden (1963-1964). À la suite de ses victoires, il est surnommé «le Lion de l’Ogaden» ou encore «le Lion du désert». Toutefois, Hailé Sélassié Ier décide de sanctionner Aman, pour avoir engagé des attaques en territoire somalien malgré des ordres contraires.

De à , il est attaché militaire éthiopien à Washington D.C. ; à son retour en Éthiopie, le Negusse Negest le nomme au Sénat. En , Hailé Selassié le nomme chef des forces armées puis ministre de la Défense. Cette nomination s’explique par la volonté de mettre en avant une personnalité «libérale» afin d’atténuer la colère croissante de la population et des militaires. La révolution éthiopienne entraîne la chute de la monarchie et le , Aman devint le président du Conseil militaire administratif provisoire. Il est promu au rang de lieutenant général et devint président du Conseil des ministres. En même temps, il gardait les postes de chef des forces armées et de ministre de la Défense. Alors que le Derg espérait contrôler Aman, il parvint à s’affirmer à travers son charisme et sa personnalité. Le Derg décida alors, seulement trois mois et demi après l’avoir nommé, de renvoyer Aman estimant qu'il était radical et « dictatorial ». Le , Aman est assassiné à son domicile par des membres du Derg.

Natif de l'Érythrée, et donc Érythréen, Andom souhaitait la fin de la guerre civile pour l'indépendance de l'Érythrée, et pensait qu'il était possible d'intégrer son pays d'origine dans une vaste fédération éthiopienne républicaine, mais les indépendantistes de l'Érythrée refuseront de rejoindre la nouvelle Éthiopie, désormais républicaine, et libérée de la dictature de son Négus[réf. nécessaire].

Quelque temps avant sa mort, il envisageait de voir l'Éthiopie en une république fédérale, constituée de plusieurs républiques, avec une capitale fédérale, et une constitution ressemblant à celle des états-Unis, avec un président élu, pour la fédération. Andom ne voulait pas être un dictateur, mais désirait être un président élu, et instaurer la démocratie. Entre 1974 et 1979, le DERG éliminera les derniers partisans et amis de Andom, pour instaurer une dictature Communiste.

Notes et références

    Liens internes

    Sources

    • Historical Dictionary of Ethiopia, David Hamilton Shinn et Thomas P. Ofcansky, Scarecrow Press, 2004, page 26.
    • Lefort (René) [1981], Ethiopie, la révolution hérétique, Paris, Maspero, Cahiers libres 362, 420 p.
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