Amédée Desjobert

Amédée Desjobert est un homme politique français né le à Orsay (Essonne) et décédé le à Paris.

Famille

Amédée Desjobert descend de la branche aînée de la famille Desjobert, famille de noblesse "inachevée", originaire du Berry[1], au XVIe siècle, issue de Léonard Desjobert (1636-1684), notaire royal à Culan[2].

Parmi les personnalités de la famille Desjobert, on cite Louis Desjobert (1751-1822), grand-maître des Eaux-et-Forêts de Soissons, ancien maire d'Orsay, auteur du livre Voyage en Suisse[3]. Il est le père d'Amédée Desjobert, qui fut enterré au cimetière de Saint-Sulpice à Vaugirard.

Biographie

Amédée Desjobert est maire de Rieux et conseiller général en 1830. Il est député de la Seine-Maritime de 1833 à 1853. Il siège à gauche sous la monarchie de Juillet, s'opposant fortement à la colonisation de l'Algérie[4]. Sous la Deuxième République, il siège au centre puis à droite, se ralliant au Second Empire.

En , il fait partie des fondateurs de la Société française pour l'abolition de l'esclavage.

Armes de la famille Desjobert

« De gueules à 3 étoiles d'or posées en pal et accostées de 2 gerbes de même ».

Ouvrages d'Amédée Desjobert

  • La question d'Alger en 1837, politique, colonisation, commerce, Paris, P. Dufart, 1837.
  • L'Algérie en 1838, Paris, P. Dufart, 1838.
  • L'Algérie en 1844, Paris, Guillaumin, 1844.
  • Lettre d'un vieux soldat à M. le maréchal Bugeaud, Paris, Didot frères, 1845.
  • L'Algérie en 1846, Paris, Guillaumin, 1846.

Citation en titre en 1837 dans La question d'Alger: « Le temps viendra où l'on sera honteux de tant de sottises, et où les colonies n'auront plus à donner d'autres défenseurs que ceux à qui elles offrent des places lucratives à donner ou à recevoir, le tout aux dépens des peuples » (J-B Say, Traité d'économie politique, 5e édition, tome Ier, p. 370).

Notes et références

  1. Pierre-Marie Dioudonnat, Le Simili-Nobiliaire-Français, ed. Sedopols, 2012, p. 266.
  2. Selon Pierre-Marie Dioudonnat, une branche cadette, dite Desjobert de Prahas, aujourd'hui éteinte, avait conservé le nom de la terre de Prahas, à Culan, qu'elle possédait avant la Révolution. Elle avait acheté en 1784 la charge de conseiller secrétaire du roi, interrompue par la Révolution. Cette branche éteinte est classée dans les rangs de la liste de Famille de noblesse inachevée, sans rapport avec la liste des Familles subsistantes d'ancienne bourgeoisie française à laquelle appartient la branche aînée subsistante de la famille Desjobert
  3. Édité en 1910 par Édouard Pott au Musée neufchâtelois.
  4. Alphonse Marius Gossez : « La conquête, la colonisation de l'Algérie, n'eurent pas, à ma connaissance, d'adversaire plus tenace que le député Amédée Desjobert » (Un adversaire de la colonisation en Algérie, F. Rieder, 1930, rééd. Fleurus Duvivier)

Voir aussi

Sources

Articles connexes

Liens externes

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