Alphonse Bourquin

Alphonse Bourquin, né le à Corcelles et mort à La Nouvelle-Orléans le , est un révolutionnaire, militaire et vigneron de son état.

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Description

(...) Taille de 5 pieds 6 à 7 pouces, cheveux châtain clair, front haut, yeux roux, bouche moyenne, nez moyen, forte moustache brune, menton à fossette, sourcils et barbe noirs, visage rond, teint coloré, forte corpulence, marche lente, le haut du corps en avant; il parle l'allemand et le français.[1]

Biographie

Après un séjour en Suisse allemande, il se consacre à la vigne. Il fait l'apprentissage des armes dans les milices de la principauté de Neuchâtel. En 1831, il devient lieutenant des carabiniers. La même année on le retrouve député au corps législatif.

Rôle dans la révolution neuchâteloise ratée de 1831

Alphonse Bourquin est révolté par la reprise de la principauté de Neuchâtel par le roi de Prusse en 1814 après la brève appartenance Napoléonienne. Il déclare que le roi de Prusse ayant cédé ses droits sur Neuchâtel en 1806, à Napoléon n'est pas légalement autorisé à reprendre la principauté de Neuchâtel.

Ne trouvant pas les moyens de faire une bonne réforme pour éclaircir le statut ambigu de la principauté-canton de Neuchâtel par les moyens qu'on lui donne dans l'assemblée du corps législatif, Alphonse Bourquin décide d'agir par la force.

Le , avec d'autres républicains comme les Renards et Edouard Bovet dit-de-chine il occupe le château de Neuchâtel par les armes.

L'opération réussit sans heurts. Le Conseil d'État se retire sans résister. Mais appelle à l'aide la confédération. Après négociation avec les soldats confédérés, les révolutionnaires acceptent à leur tour de se retirer sans résister. Surtout car, si la révolution est un succès militaire, c'est une déroute politique. Toutes les personnalités pressenties pour le nouveau gouvernement refusent cette tâche.

Le Alphonse Bourquin, comme les autres révolutionnaires rentrent chez eux avec la promesse d'oubli du passé et de ne pas être punis pour leur rébellion.

Cependant, à la suite de rumeurs d'un nouveau complot républicain, Alphonse Bourquin est mis hors-la-loi par les autorités le . Bourquin s'enfuit donc hors des frontières cantonales et organise une nouvelle expédition.

Le , c'est avec 300 hommes qu'il franchit la frontière cantonale. Il est attendu par les troupes royalistes qui attaquent par dix contre un et mettent en déroute l'expédition.

De nombreux révolutionnaires sont emprisonnés, mais Alphonse Bourquin réussit à s'échapper avant. C'est le début d'une cavale qui le mène du canton de Vaud à Besançon, puis au Brésil en 1835 et enfin à La Nouvelle-Orléans où il meurt le .

Notes

  1. Selon son mandat d'arrêt du . Pierre-Yves Chatelain, Biographies Neuchâteloises Tome 2, p. 47

Sources

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