Ali Jrad

Ali Jrad ou Ali Jerad (arabe : علي جراد), né en 1911 à Métouia et mort en 1976 à Tunis, est un homme politique tunisien.

Ali Jrad
Fonctions
Secrétaire général du Parti communiste tunisien
Successeur Mohamed Ennafaa
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Métouia, Tunisie
Date de décès
Lieu de décès Tunis, Tunisie
Nationalité tunisienne
Parti politique Destour puis Parti communiste tunisien
Religion Musulman[1]

Biographie

Né en 1911[2] à Métouia, il arrive à l'âge de quatorze ans à Tunis, où il travaille au marché central comme marchand, portefaix, ciseleur sur cuivre et ouvrier[3]. Il suit en parallèle des cours à l'université Zitouna et s'engage très vite en politique[3]. Engagé dans le mouvement pour l'indépendance du pays, Il adhère à la cellule destourienne de Halfaouine et au groupe des destouriens révolutionnaires en 1925. Il est arrêté une première fois le pour la distribution et l'affichage d'un tract anticolonialiste en faveur de la solidarité avec les Rifains et le peuple de Syrie et condamné par le tribunal correctionnel de Tunis à deux ans d'emprisonnement et 2 000 francs d'amende pour « atteinte contre les droits et pouvoirs de la République française en Tunisie »[4],[5]. Enfermé dans la prison de La Rabta, Robert Beck l'y éduque au marxisme et Jrad devient militant communiste dès 1928[5]. En 1930, il reconstitue la section tunisienne du Secours rouge international avec Taïeb Dabbab[6].

Il est emprisonné en 1934 avec son camarade Georges Adda, et leurs compagnons du Néo-Destour, comme Habib Bourguiba. Le , il est déporté par arrêté résidentiel avec Ali Hatira et Mohamed Ben Brahim Jrad, également communistes[7].

Secrétaire général du Parti communiste tunisien (PCT) de 1936 (ou 1939 selon les sources) au printemps 1948[8],[9], il fait aussi partie du comité de rédaction de L'Avenir de la Tunisie, l'organe central du PCT, avec Maurice Nisard et Victor Aubert[10] et milite également dans le mouvement antifasciste[2]. À la suite de son exclusion du parti, il est remplacé par Ennafaa au poste de premier secrétaire.

Jrad meurt en 1976 à Tunis[3].

Références

  1. Mustapha Kraïem, Le Parti communiste tunisien pendant la période coloniale, La Manouba, Institut supérieur d'histoire du mouvement national, , p. 178.
  2. « Tunisie : mort d'un vétéran », Afrique Asie, Paris, Société d'éditions Afrique, Asie, Amérique Latine, nos 114 à 125, , p. 179.
  3. « Ali Jrad : un militant orthodoxe », Jeune Afrique, Paris, Société africaine de presse, , p. 7 (lire en ligne).
  4. Jrad 2019
  5. Kraïem 1997, p. 109.
  6. Kraïem 1997, p. 136.
  7. Mohamed Sayah, Le Néo-Destour face à la première épreuve : 1934-1936, Tunis, Dar El Amal, , p. 199.
  8. Mohsen Toumi, La Tunisie, pouvoirs et luttes, Paris, Le Sycomore, , p. 294.
  9. René Gallissot, Mouvement ouvrier, communisme et nationalismes dans le monde arabe : études, Paris, Éditions ouvrières, , 292 p. (ISBN 978-2-7082-1958-8), p. 269.
  10. Ilhem Marzouki, Le mouvement des femmes en Tunisie au XXe siècle : féminisme et politique, Paris, Exclusivité pour la France/Maisonneuve et Larose, , 310 p. (ISBN 978-2-7068-1103-6, notice BnF no FRBNF37669282), p. 308.

Bibliographie

  • Neïla Jrad, Ali Jrad, communiste tunisien : entre mémoire et histoire, Tunis, Éditions Arabesques, (ISBN 978-9938-07-367-6).
  • Mustapha Kraïem, « L'exclusion d'Ali Jrad du P.C.T. : à la mémoire d'Ali Jrad », Revue d'histoire maghrébine, nos 87-88, .
  • Portail de la Tunisie
  • Portail de la politique
  • Portail du communisme
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.