Algésiras (1804)

L’Algésiras est un navire de guerre français, nommé en souvenir de la bataille d'Algésiras, construit à Lorient pendant le Consulat. C'est un vaisseau de 74 canons de la classe Téméraire

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Algésiras
Type Vaisseau de 74 canons
Classe Téméraire
Histoire
A servi dans  Marine de la République
 Marine impériale française
Chantier naval Lorient
Commandé 6 juillet 1800
Lancement 8 juillet 1804
Mise en service 10 janvier 1805
Caractéristiques techniques
Longueur 52,4 mètres
Maître-bau 13,02 mètres
Tirant d'eau 6,7 mètres
Déplacement 1 630 tjb

Historique

Construction

Il fait l'objet d'un contrat conclu le [1] entre le gouvernement français (ministre de la Marine : Pierre Forfait) et la société des frères Crucy de Nantes. Il est construit à l'arsenal de Lorient entre 1800 et 1804 sur le chantier situé à Caudan, concédé à cette société.

Débuts

Il est lancé le et quitte Lorient le avec un équipage de 700 hommes.

Le , le capitaine de vaisseau Brouard prend le commandement du navire à Rochefort[2]. Il part pour les Antilles avec l'Aigle pour rejoindre la flotte française du vice-amiral Villeneuve, qu'il retrouve à la Martinique le [2]. L’Algésiras participe ensuite à la bataille des Quinze-Vingt le lors du retour de l'escadre en Europe puis passe à Vigo sous les ordres du capitaine de vaisseau Tourneur[2].

Trafalgar

Le , il participe à la bataille de Trafalgar sous les ordres du contre-amiral Charles Magon.

Un combat d'environ une heure oppose les canons du HMS Tonnant à ceux de l’Algésiras, du Pluton et du San Juan Nepomuceno. L’Algésiras affronte le Tonnant à bout portant. Magon tente à l'abordage du navire britannique, mais la manœuvre échoue et toute l'équipe d'abordage est tuée, sauf un marin fait prisonnier. Magon aussi est tué. L’Algésiras finit par se rendre au Tonnant vers 14 h 30.

Lors de la tempête qui suivit la bataille, son équipage se soulève contre les Britanniques et parvient à reprendre le contrôle du navire. Il rentre alors à Cadix sous pavillon français.

Destin ultérieur

En 1808, les habitants de la ville de Cadix se soulèvent et l'Espagne déclare la guerre à la France. L’Algésiras est saisi par les Espagnols ainsi que les quelques navires qui ont survécu au désastre de Trafalgar. Ces bâtiments étaient : le Neptune de 94 canons, l’Algésiras de 86, le Héros, le Pluton, l’Argonaute de 78 et la frégate de 46 canons Cornélie. Ces navires étaient sous le commandement du vice-amiral Rosily-Mesros.

Ces navires étaient les seuls rescapés français du désastre de Trafalgar.

Le vaisseau français Atlas qui se trouvait à Vigo subit le même sort.

Notes et références

  1. Cossé, page 113.
  2. Quintin et Quintin 2003, p. 88

Bibliographie

  • Yves Cossé, Les Frères Crucy, entrepreneurs de constructions navales de guerre (1793-1814), Nantes, Autoédition,
  • Bernard Quintin et Danielle Quintin, Dictionnaire des capitaines de vaisseau de Napoléon, Paris, SPM, (ISBN 978-2-901952-42-8, notice BnF no FRBNF39151625)
  • Michel Vergé-Franceschi (dir.), Dictionnaire d'Histoire maritime, Paris, Éditions Robert Laffont, coll. « Bouquins », , 1508 p. (ISBN 978-2-221-08751-0 et 2-221-09744-0, notice BnF no FRBNF38825325)
  • Étienne Taillemite, Dictionnaire des marins français, Paris, Tallandier, coll. « Dictionnaires », , 537 p. [détail de l’édition] (ISBN 978-2847340082)
  • Jean Meyer et Martine Acerra, Histoire de la marine française : des origines à nos jours, Rennes, Ouest-France, , 427 p. [détail de l’édition] (ISBN 2-7373-1129-2, notice BnF no FRBNF35734655)
  • Rémi Monaque, Une histoire de la marine de guerre française, Paris, Éditions Perrin, , 526 p. (ISBN 978-2-262-03715-4, notice BnF no FRBNF45021390)
  • Patrick Villiers, La France sur mer : De Louis XIII à Napoléon Ier, Paris, Fayard, coll. « Pluriel », , 286 p. (ISBN 978-2-8185-0437-6, notice BnF no FRBNF44313515)
  • Alain Demerliac, La Marine du Consulat et du Premier Empire : nomenclature des navires français de 1800 à 1815, Nice, Omega,
  • Jean-Michel Roche (dir.), Dictionnaire des bâtiments de la flotte de guerre française de Colbert à nos jours, t. 1, de 1671 à 1870, Éditions LTP, , 530 p. (lire en ligne)

Articles connexes

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