Alfred-Louis Martin

Louis Martin, dit Alfred-Louis Martin[1] ou Louis Alfred Martin ou encore Alfred Martin, né à Mauriac (Cantal) le et mort à Genève le , est un peintre et graveur français.

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Biographie

Dessin de Daniel Vierge gravé par Alfred-Louis Martin pour une édition de Quatre-Vingt-Treize de Victor Hugo.

Louis Martin est le fils de Pierre Martin, professeur, et d’Élise Leygonie. Simplement prénommé Louis à la naissance, il prend ensuite Alfred comme prénom d'artiste. On trouve assez couramment la forme Alfred-Louis Martin, voire parfois Louis Alfred Martin.

Formé à la gravure sur bois par Jules Fagnion, Alfred-Louis Martin, d’abord graveur au service de William Frederick Measom, devient ensuite son propre patron. Il est le principal artisan du Monde illustré de 1877 à 1885. Comme graveur d'interprétation, il participe aussi à des entreprises éditoriales comme l’Histoire de France de Jules Michelet, Quatrevingt-treize de Victor Hugo (d'après les dessins de Daniel Vierge) ou Les Travailleurs de la mer (d’après les dessins de François Chifflart) pour une partie des gravures. Il grave les dessins de Daniel Vierge pour le Monde illustré.

En 1885, Alfred-Louis Martin est appelé à Genève pour diriger une classe de gravure sur bois à l’École cantonale des Arts industriels où l’on venait de créer un atelier. La technique de la gravure sur bois étant supplantée par de nouvelles techniques d'impression industrielle, cette classe est supprimée après une dizaine d’années. Il prend alors la direction d’une classe de dessin. Parmi ses élèves : Édouard Vallet, Jules Fontanez, Henry-Claudius Forestier, Pierre-Eugène Vibert, Alexandre Mairet, Charles Émile Egli dit « Carlègle », Armand Cacheux, qui lui succède comme professeur, et François-Louis Schmied.

En parallèle de sa carrière professionnelle de graveur et de professeur, Alfred-Louis Martin est aussi peintre. Ses premières œuvres datent des années 1865. Une exposition rétrospective lui est consacrée en à Genève, retraçant presque complètement son travail : « On avait réuni cent cinquante paysages, ébauches, études, tableaux de toutes les époques, depuis les premières pochades de Boulogne jusqu’aux peintures des derniers jours. Quelques gravures sur bois y avaient été jointes pour rappeler que ce peintre était un maître graveur[2]. »

Malade, il donne sa démission en 1902 et meurt le à Genève.

De son mariage avec Virginie Van Maele (Bruges, - Vineuil-Saint-Firmin, ), il a eu deux enfants dont Maurice François Alfred Martin, né à Boulogne-sur-Seine le , illustrateur connu sous le nom de Martin Van Maele.

Notes et références

  1. Notice d'autorité de la Bibliothèque nationale de France
  2. David Estoppey, Notes sur Alfred Martin, peintre et graveur, p. 26.

Annexes

Bibliographie

  • David Estoppey, « Notes sur Alfred Martin, peintre et graveur », dans Nos Anciens et leurs œuvres. Recueil genevois d'art, Ve année, 1905, pp. 24-28.
  • (de) A.-J. Mayor, Schweizerisches Künstler-Lexikon, Dictionnaire des Artistes Suisses, vol. 4, 1917, pp. 295-296.

Liens externes

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