Alexeï Khomiakov

Alexeï Stepanovitch Khomiakov (en russe : Алексе́й Степа́нович Хомяко́в), né le 1er mai 1804 ( dans le calendrier grégorien) à Moscou et mort le 23 septembre 1860 ( dans le calendrier grégorien) à Ivanovskoïe (gouvernement de Riazan), est un théologien, poète et philosophe russe. Il est un des chefs de file du mouvement slavophile[1].

« Khomiakov » redirige ici. Pour les autres significations, voir Khomiakov (homonymie).

Dans ses Lettres à propos de l'Église latine et du protestantisme vus de l'Église orthodoxe, il s’attache à mettre en évidence les partis pris et les idées toutes faites du monde occidental à l’égard de l’orthodoxie. Ces Lettres sont une des premières présentations « de l'intérieur » de ce qu'est l'Église orthodoxe.

Ses poésies les plus remarquées furent composées pendant la guerre de Crimée et offrent à la vue un recueil de dissertations sur la thèse de l'union de tous les peuples slaves et de la répudiation du joug occidental.

Ce poète était un raisonneur. La théologie le réclamait. Il y versa entièrement après 1855, avec une série d'ouvrages et d'opuscules publiés à l'étranger, en français et en anglais, tels que :

  • Quelques mots sur les communions occidentales, par un chrétien orthodoxe, Leipzig, 1855 («Несколько слов православного христианина о западных вероисповеданиях.») ;
  • L'Église latine et le protestantisme au point de vue de l'Église d'Orient, Leipzig, 1858, et Lausanne, 1872.

Samarine, qui en fut l'éditeur, traitait l'auteur de « docteur de l'Église ». Khomiakov en méritait l'honneur à sa façon. Au monde mourant de la civilisation romano-germaine (catholique et protestante), il opposait « l'idée » en développement du monde gréco-slave, fondatrice prochaine d'une communauté religieuse qui abriterait dans son sein tous les enfants de l'Europe; instrument providentiel d'une fusion où s'harmoniseraient tous les antagonismes exaspérés de la vie européenne.

Khomiakov, qui condamnait la réforme de Pierre le Grand, endossait le caftan et coiffait la mourmolka, symboles dont ses amis Valouïev et Samarine lui avaient fait apprécier la valeur.

Bibliographie

Notes et références

  1. Marlène Laruelle, Le berceau aryen : mythologie et idéologie au service de la colonisation du Turkestan, Cahiers d’Asie centrale, 17/18, 2009, p. 107-131

Voir aussi

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