Al-Shushtari

Abu-al-Hasan Ali ben Abdallah al-Nuymari as-Shushtari (en arabe : ابو الحسن الششتري) ou Al-Shushtari, né en 1212 à Guadix (Empire Almohade) et mort en 1269 à Damiette (Sultanat mamelouk)[1], était un poète soufi andalou[2].

Ses poèmes étaient faits pour être chantés. Ils employaient des mono-rimes (en arabe إيطاء ) simples pour exprimer des louanges à Dieu, avec les notes musicales de l’époque[3], ce qui lui permit une large reconnaissance au-delà de la quelques centaines de disciples de sa propre confrérie Shushtariyya[4].

Il semble par ailleurs qu’Al-Sustari ait également vécu dans les environs de Meknès à en croire ses poèmes.

De nombreux couplets des poèmes d’Al-Shushtari (62 poèmes courts aussi appelés « Tawshih ») ont été identifiés dans la musique andalouse classique qui est toujours chantée aujourd’hui au Maroc et en Algérie. Au Machrek (Proche-Orient), il est surtout célèbre aujourd’hui pour son poème Un petit cheikh des terres de Meknès (en arabe شويخ من أرض مكناس, Shewiyekh men-ard Meknes), une chanson qui garde une forte popularité aujourd'hui et est toujours chantée et reprise aussi bien au Maroc qu'en Égypte notamment.

Enregistrement

Références

  1. (es) Manuel Francisco Reina, Poesía andalusí, 2007 « Al-Sustari A l-Sustari (1212-1269). Poeta y místico sufí. Nació cerca de Guadix en el pueblo de Sustar y murió cerca de Damietta durante una de sus... »
  2. (es) Corriente, F., Poesía estrófica (cejeles o muashahat) atribuida al místico granadino a-sh-shushtari, CSIC, Madrid, 1988.
  3. (en) Lourdes María Alvarez, Abū al-Ḥasan al-Shushtarī: songs of love and devotion, 2009. « By contrast, it was Shushtari's special talent to use popular song and informal diction to talk about the divine. His were songs that could be enjoyed and interpreted at many levels, songs that not only rejected rank and privilege and »
  4. (en) Page 5 : « Shushtari's popular songs won him wide recognition, recognition that went far beyond the hundreds of disciples who formed the Sufi brotherhood known as the Shushtariyya, an order eventually absorbed into the Shadhiliyya ».
    (en) Page 19 : « Yet Ibn al-Khatib speaks of no rupture between the disciple and his master, instead claiming that Shushtari took over... Furthermore, in both the I hat a and Rawdat al-tacrif, Ibn al-Khatib reproduces the complete text of Shushtari's... »

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