Aiton

Aiton est une commune française située dans le département de la Savoie, en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Pour les articles homonymes, voir Aiton (homonymie).

Aiton

Vue d'Aiton depuis les hauteurs de Chamousset.
Administration
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Savoie
Arrondissement Saint-Jean-de-Maurienne
Intercommunalité Communauté de communes Porte de Maurienne
Maire
Mandat
Benjamin Canot
2020-2026
Code postal 73220
Code commune 73007
Démographie
Population
municipale
1 674 hab. (2018 )
Densité 103 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 33′ 43″ nord, 6° 15′ 33″ est
Altitude Min. 286 m
Max. 1 009 m
Superficie 16,29 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Saint-Pierre-d'Albigny
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Aiton
Géolocalisation sur la carte : Savoie
Aiton
Géolocalisation sur la carte : France
Aiton
Géolocalisation sur la carte : France
Aiton

    Géographie

    Aiton depuis le Char de la Turche.

    Situation

    Aiton est située au carrefour des vallées de la Maurienne et de la Combe de Savoie. Le confluent de l'Arc et de l'Isère se situe juste en aval d'Aiton, au Pont Royal.

    Urbanisme

    Typologie

    Aiton est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. La commune est en outre hors attraction des villes[4],[5].

    Occupation des sols

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (41,9 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (43,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (41,9 %), terres arables (27,9 %), eaux continentales[Note 2] (9,8 %), zones agricoles hétérogènes (7,6 %), prairies (5,8 %), zones urbanisées (3,4 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (3,4 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (0,1 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Toponymie

    Aiton est un toponyme dérivant du prénom germanique Etho ou Eto voire peut être Othon ou Otto, selon le chanoine Adolphe Gros[7],[8].

    On trouve les mentions et évolutions suivantes : In Etone en 739 selon le cartulaire de Grenoble, Ecclesia de Ethone vers 1019 dans le cartulaire de Maurienne qui est désigné en Silvio decanus Ehtonii au siècle suivant, puis dérivations en Hetone en 1184, Etone en 1242, Apud Aythonem en 1220, Eythone en 1269, Aython en 1696[7],[8]. La plupart des mentions au XIIIe siècle indique les formes Eto ou Etho, puis tard apparaîtront les formes Ayton ou Aiton.

    Les historiens locaux considèrent qu'il s'agit peut-être du nom d'un propriétaire d'une ancienne maison-forte ou d'un ancien château, sur lequel sera édifié le futur prieuré de Saint-Laurent (v. 1060)[9]. On considère parfois que la mention de Saint Laurent du Château (Saint-Laurent de Castello) est l'équivalence de Saint-Laurent d'Aiton dont une mention est faite dans une charte de 1139[9], toutefois ce rapprochement est critiqué dans un article des Mémoires de l'Académie de Savoie en 1931.

    Le nom des lieux-dits ou hameaux de la commune d'Aiton s’expliquent souvent par la végétation ou le paysage comme Chavanne (cabane, chaumière) ; Charmette (plateau couvert de prairies ou de pâturages) ; Mollaret (hauteur). Ces noms ont été répertoriés dans le cadastre de 1730[10].

    En francoprovençal, le nom de la commune s'écrit Éton, selon la graphie de Conflans[11].

    Histoire

    Le terrain militaire du fort d'Aiton, construit de 1875 à 1880, mesure un hectare 89 ares 38 centiares (18 938 m2). Quelques parcelles ont été acquises à l'amiable par l'État à plusieurs particuliers ; les autres l'ont été par voie d'expropriation.

    Église d'Aiton.
    • L’église d'Aiton

    L'église est située près du château de Beauregard, à Aiton le haut. Elle a été construite en 1700, elle reçoit les trois autels provenant de l’ancienne église : le maitre-autel créé au XVIIe siècle, refait et consacrée en 1898 puis l’autel du Rosaire et enfin l’autel Saint Sébastien. Cette église conserve les ossements d’un célèbre prieur d’Aiton, le cardinal Jean de Ségovie.

    Politique et administration

    Liste des maires

    depuis 1860
    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1860 1874 Pierre Berthet    
    1874 1881 Belleville    
    1881 1888 Antoine Fusier    
    1888 1892 Augustin Berger    
    1892 1896 Jean Prieur    
    1896 1898 Augustin Berger    
    1898 1900 Jacques Velletaz    
    1900 1904 Florentin Berger    
    1904 1908  ??    
    1908 1912 Louis Guidet    
    1912 1919 Michel Cucuat    
    1919 1925 Calixte Bovet    
    1925 1932 Émile Mouchet    
    1932 1936 Louis Gaudin    
    1936 1944 Jean Rattaire    
    1944 1949 Louis Gaudin    
    1949 1965 Louis Velletaz    
    1965 1983 Roger Puys    
    1983 2001 André Reymond    
    mars 2001 En cours
    (au 30 avril 2014)
    Claudine Daudin SE  

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[13].

    En 2018, la commune comptait 1 674 habitants[Note 3], en diminution de 3,4 % par rapport à 2013 (Savoie : +2,36 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1822 1838 1848 1858 1861 1866
    6617186919001 003891929929935
    1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906 1911
    9601 192970922862858808779737
    1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975
    631565549552548519463412398
    1982 1990 1999 2006 2007 2012 2017 2018 -
    5165641 1631 6381 7041 7451 6671 674-
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[14] puis Insee à partir de 2006[15].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    L’installation en 1992 du centre pénitentiaire explique l’accroissement important de la population entre les recensements de 1990 et 1999 et depuis cette date, les détenus étant domiciliés légalement sur la commune siège de leur prison.

    Activités

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    Sous la municipalité de monsieur Louis Velletaz (maire de 1949 à 1965). La première salle de réunion a été installée à Chambéry, qui servait d’école primaire en attente de locaux. Celle-ci fut démontée et remonté à Aiton par des bénévoles qui appartenaient à la société de boules ou de la chasse. La salle servait aussi pour les fêtes, les bals, les concours de belote, les séances récréatives, les banquets…

    Deux courts de tennis sont construits pour les jeunes et adultes pour l’organisation des sports collectives. Le terrain de football qui a été aménagé par les militaires du fort d’Aiton est utilisé depuis 1988 pour l’équipe de rugby.

    Pour les animaux, la plaine est un garde-manger l’hiver avec le maïs et parfois les pommes de terre.

    La chasse est une activité très importante sur la commune et débute en septembre. La passion des chasseurs reste la chasse aux sangliers.

    La pêche est aussi très pratiquée l’été à Aiton. Les pécheurs peuvent exercer leur passion dans l’Isère, l’Arc et la Bialle. Dans celles-ci, des canaux d’assainissement creusés par nos ancêtres sont bien entretenus pour offrir aux truites un moyen de prospérer. C’est sur une étendue de 10 kilomètres de cours d’eau que les pécheurs peuvent satisfaire leur passion en toute sérénité[16].

    Économie

    Aiton accueille une gare de ferroutage, qui est le point de départ de l'autoroute ferroviaire alpine vers Orbassano (banlieue de Turin).

    Centre pénitentiaire d'Aiton.

    Aiton accueille aussi le centre pénitentiaire d'Aiton, établissement à « gestion déléguée », ouvert le . Il comprend un quartier « maison d'arrêt » et un quartier « centre de détention ». N'y sont détenus que des hommes majeurs. Un centre pénitentiaire est un établissement qui comprend au moins deux quartiers à régimes de détention différents (maison d’arrêt, centre de détention et/ou maison centrale)[17].

    Tourisme

    En 2014, la capacité d'accueil de la commune, estimée par l'organisme Savoie Mont Blanc, est de 139 lits touristiques répartis dans 28 structures[Note 4], dont 3 meublés[18].

    L'agriculture

    La commune d’Aiton a toujours eu une vocation agricole, sa culture principale était la vigne. Ses vins sont renommés mais la surface des vignes a diminué après la crise du phylloxera. Les châtaignes et les noix étaient récoltées et vendues aux foires d’Aiguebelle et d’Albertville.

    Actuellement l’agriculture n’est plus qu’une survivance, il reste trois agriculteurs à temps plein, les autres travaillent à l’usine de la Pouille. Maintenant la principale récolte est le maïs, d’autres céréales sont cultivées à un degré moindre et une seule ferme continue à tirer son principal revenu des vaches laitières. L’élevage du mouton a été repris par une personne[16]. En 2009, l'agriculture a une part de 18,7 % sur la commune, ce qui reste une forte importance de terre agricole[19].

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Le prieuré de Saint-Augustin[20], du XIe siècle ou XIIe siècle, supprimé en 1458, à l'emplacement duquel fut construit le palais des évêques de Maurienne, lui-même détruit à la Révolution et remplacé par le fort d'Aiton bâti entre 1875 et 1880.
    • La maison forte de Beauregard[21] ; elle fut la possession de la famille de La Chambre.

    Personnalités liées à la commune

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Michèle Brocard, Maurice Messiez-Poche, Pierre Dompnier, Histoire des communes savoyardes : La Maurienne - Chamoux - La Rochette (vol. 3), Roanne, Éditions Horvath, , 558 p. (ISBN 978-2-7171-0289-5), p. 26-29.
    • André Ruff, Gérard Simonnet et Michel Tachon, Les Bagnes de l’armée française (Fort Aiton, c.i.l.a., etc.), Paris, François Maspero, , 68 p. 

    Filmographie

    Fort Aiton, 1972

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    4. La structure Savoie Mont Blanc, pour ces données statistiques de capacité d'accueil en termes de lits touristiques d'une station ou d'une commune, additionne les établissements marchands, qui appartiennent au secteur de l'hôtellerie, et les hébergements non marchands, qui n'impliquent donc pas de transaction commerciale comme les résidences secondaires[18].
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. Adolphe Gros, Dictionnaire étymologique des noms de lieu de la Savoie, La Fontaine de Siloé (réimpr. 2004) (1re éd. 1935), 519 p. (ISBN 978-2-84206-268-2, lire en ligne), p. 22..
    8. « Article « Aiton » », sur le site Noms de lieux de Suisse romande, Savoie et environs, site personnel de henrysuter.ch (consulté en ).
    9. Michèle Brocard, Maurice Messiez-Poche et Pierre Dompnier, Histoire des communes savoyardes : La Maurienne - Chamoux - La Rochette (vol. 3), Roanne, Éditions Horvath, , 558 p. (ISBN 978-2-7171-0289-5), p. 28.
    10. Jean Prieur, Aux portes de la Maurienne, Aiton, Société savoisienne d'histoire et d'archéologie, , 158 p. (ISSN 0046-7510).
    11. Lexique Français - Francoprovençal du nom des communes de Savoie - Lé Kmoune in Savoué, Bruxelles, Parlement européen, , 43 p. (ISBN 978-2-7466-3902-7, lire en ligne), p. 23
      Préface de Louis Terreaux, membre de l'Académie de Savoie, publié au Parlement européen à l'initiative de la députée Malika Benarab-Attou.
      .
    12. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    13. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    14. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    15. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    16. Savoie Maurienne, Guide-Galimard, AE delsa, 2004, 154p. Les encyclopédies du Voyage, (ISBN 2-74-241275-1).
    17. Source : ministère de la Justice.
    18. « La capacité d'accueil touristique en Savoie-Mont-Blanc », Observatoire, sur le site Savoie-Mont-Blanc - pro.savoie-mont-blanc.com, (consulté en ) : « Les données détaillées par commune, et par station : nombre de structures, nombre de lits par type d'hébergements (fichier : Détail des capacités 2014, .xlsx) ».
    19. hiffre INSEE – http://www.insee.fr/fr/bases-de-donnees/esl/comparateur.asp?codgeo=COM-73007
    20. Georges Chapier, Châteaux Savoyards : Faucigny, Chablais, Tarentaise, Maurienne, Savoie propre, Genevois, La Découvrance. Collection L'amateur Averti, , 410 p. (ISBN 978-2-8426-5326-2), p. 149-150.
    21. ibid., p. 150.
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