Aigues-Vives (Aude)

Aigues-Vives est une commune française, située dans le département de l'Aude en région Occitanie.

Pour les articles homonymes, voir Aigues-Vives.

Aigues-Vives

La mairie d'Aigues-Vives.

Blason
Administration
Pays France
Région Occitanie
Département Aude
Arrondissement Carcassonne
Intercommunalité Carcassonne Agglo
Maire
Mandat
Jean-Pierre Oms
2020-2026
Code postal 11800
Code commune 11001
Démographie
Population
municipale
575 hab. (2018 )
Densité 56 hab./km2
Géographie
Coordonnées 43° 13′ 55″ nord, 2° 32′ 03″ est
Altitude Min. 55 m
Max. 109 m
Superficie 10,21 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Carcassonne
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton du Haut-Minervois
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : région Occitanie
Aigues-Vives
Géolocalisation sur la carte : Aude
Aigues-Vives
Géolocalisation sur la carte : France
Aigues-Vives
Géolocalisation sur la carte : France
Aigues-Vives

    Ses habitants sont appelés les Aigues-Vivois.

    Géographie

    Localisation

    Aigues-Vives est situér dans le nord-est du département de l'Aude, dans le Minervois, à 14 km de Carcassonne. La commune possède un hexapoint avec Marseillette, Saint-Frichoux, Rieux-Minervois, Puichéric et Blomac, marqué par la borne 53 dans l'ancien étang de Marseillette.

    Situation de la commune.

    Communes limitrophes

    La commune possède au sud-est un hexapoint avec Marseillette, Blomac, Puichéric, Rieux-Minervois et Saint-Frichoux, marqué par la borne 53 dans l'ancien étang de Marseillette.

    Géologie et relief

    L'altitude de la commune varie entre 55 et 109 mètres[2].

    L’étang de Marseillette, asséché au XIXe siècle, jouxte le village d'Aigues-Vives. Cette dépression d'environ 2 000 hectares, est irriguée par l'Aude. Les terres sont couvertes de cultures : principalement des vignes et vergers de pommiers. La zone de l'étang asséché de Marseillette affleure les maisons d'Aigues-Vives.

    Aigues-Vives se situe en zone de sismicité 2 (sismicité faible)[3].

    Hydrographie

    Aigues-Vives est traversée d'ouest en est par le ruisseau Neuf et par le ruisseau du Puits, tous deux affluents du canal qui traverse la partie orientale de la commune du nord au sud[1].

    Voies de communication et transports

    • La route D 206 travers la commune du sud-ouest vers le nord-est, en provenance de Badens et en direction de Saint-Frichoux ;
    • La route D 57 traverse le milieu de la commune du nord vers le sud en provenance de Laure-Minervois et se termine au croisement avec la D 206.

    Climat

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000

    • Moyenne annuelle de température : 14,5 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 0,9 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 13,2 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 16,2 °C
    • Cumuls annuels de précipitation : 555 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 7,2 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 3,3 j

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat méditerranéen franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[4]. En 2020, la commune ressort du type « climat méditerranéen » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, les hivers sont doux et les étés chauds, avec un ensoleillement important et des vents violents fréquents[5].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[6]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-contre[4].

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[7] complétée par des études régionales[8],[9] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Laure-Minervois », sur la commune de Laure-Minervois, mise en service en 1951[10]et qui se trouve à km à vol d'oiseau[11],[Note 2], où la température moyenne annuelle est de 14,8 °C et la hauteur de précipitations de 643,7 mm pour la période 1981-2010[12]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Carcassonne », sur la commune de Carcassonne, mise en service en 1948 et à 15 km[13], la température moyenne annuelle évolue de 13,7 °C pour la période 1971-2000[14], à 14,1 °C pour 1981-2010[15], puis à 14,5 °C pour 1991-2020[16].

    Urbanisme

    Typologie

    Aigues-Vives est une commune rurale[Note 3],[17]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[18],[19].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Carcassonne, dont elle est une commune de la couronne[Note 4]. Cette aire, qui regroupe 115 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[20],[21].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (96,3 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (97,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : cultures permanentes (89,8 %), terres arables (6,5 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (3,7 %)[22].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté sous les formes Aquaviva en 893[23], Villa Aquaviva en 988 qui nous informe de l'existence d'une villa gallo-romaine qui deviendra un château, attesté sous la forme Castrum de Aquaviva en 1247.

    Plusieurs communes portent ce même nom dans la région, la page d'homonymies citée en tête d'article en dresse la liste.

    Aïgue est la forme francisée du terme occitan aiga [ajgɵ] (aïgo) « eau », issu du latin aqua (comme le français eau, anciennement eve, ewe).

    Aigues-Vives : « eaux vives »[24], rappelle qu'une source aux eaux jaillissantes se situait en ces lieux et devait être assez caractéristique pour donner ce nom à l'endroit.

    Aigas Vivas en occitan.

    Histoire

    Le premier texte attestant de l'existence d'Aigues-Vives, où il est alors transcrit par le latin Aquaviva, remonte en 994, selon certains en 993. Il s'agit d'un échange entre Udulgarius, abbé de Caunes (Minervois) et Roger Trencavel, vicomte de Carcassonne.

    En 1902, grâce à Eugène Ressier, maire, Aigues-Vives est un village électrifié. La S.T.M.F.(Société méridionale de transport de force) fondée en 1900 par Joachim Estrade, installe l'électricité dans le village.

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1981 1989 Gabriel Chevalier PS  
    1989 2001 Jean Andure FN  
    mars 2001 2020 Jean-Louis Cassignol DVD  
    2020 En cours Jean-Pierre Oms    

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[26].

    En 2018, la commune comptait 575 habitants[Note 5], en augmentation de 7,48 % par rapport à 2013 (Aude : +2,17 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    143191181330337314304254318
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    334344383367411452447468482
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    523522533540576667579515504
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2010 2015
    512518514480464481485519568
    2018 - - - - - - - -
    575--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[2] puis Insee à partir de 2006[27].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Manifestations culturelles et festivités

    Chaque année le deuxième samedi d'octobre, ont lieu les « Cavinades » où les vignerons font déguster leurs vins blanc, rosé ou rouge, vin de pays des Coteaux de Peyriac, ou Minervois.

    Chaque année le deuxième dimanche d'octobre se déroule la fête de la pomme, du vin et du riz.

    Économie

    Viticulture : Minervois (AOC), Coteaux-de-peyriac et Languedoc (AOC). Son territoire est aussi planté d'oliviers, pommiers et de riz.

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Personnalités liées à la commune

    • Lucien Trougnoux (1901-1945) : résistant ayant vécu à Aigues-Vives ;
    • Pierre Bayle (1945-2004) : potier et céramiste né à Aigues-Vives.

    Héraldique

    Blasonnement :
    Barré d'or et de sinople de quatre pièces.

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    3. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    4. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    • Cartes

    Références

    1. Carte IGN sous Géoportail
    2. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    3. Plan séisme
    4. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    5. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    6. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    7. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    8. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (oracle) Occitanie », sur occitanie.chambre-agriculture.fr, (consulté le )
    9. [PDF]« Le changement climatique dans les Pyrénées : impacts, vulnérabilités et adaptation. », sur opcc-ctp.org (consulté le ).
    10. « Station Météo-France Laure-Minervois - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    11. « Orthodromie entre Aigues-Vives et Laure-Minervois », sur fr.distance.to (consulté le ).
    12. « Station Météo-France Laure-Minervois - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    13. « Orthodromie entre Aigues-Vives et Carcassonne », sur fr.distance.to (consulté le ).
    14. « Station météorologique de Carcassonne - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    15. « Station météorologique de Carcassonne - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    16. « Station météorologique de Carcassonne - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    17. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    18. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    19. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    20. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    21. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    22. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    23. Ernest Nègre - Toponymie générale de la France - Volume 1 - Page 292.
    24. Michel Priziac - Les noms racontent la nature, Kidour-éditions, 2007, page 18, (ISBN 978-2-917574-27-0)
    25. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    26. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    27. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    28. « Eglise Saint-Alexandre », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le )

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Devic & Dom Vaissete, Histoire Générale du Languedoc, Toulouse (Privat) 1872-1885.
    • Alphonse Mahul, Cartulaire et archives de l'ancien diocèse et de l'arrondissement de Carcassonne, V. Didron libraire/Dumoulin libraire, Paris, 1863, tome 4, p. 3-6 (lire en ligne).
    • Sabarthes, Dictionnaire topographique de l'Aude, Paris (Imprimerie Nationale) 1912.
    • Baichère, Notes historiques et observations sur les églises, les chapelles rurales et les anciens décimaires, Académie des arts et des sciences de Carcassonne, 1909.
    • Auzias & Rancoule, Notes diverses, archéologie gallo-romaine, Aigues-Vives, Société d'études scientifiques de l'Aude à Carcassonne, 1978.
    • Marie-Elise Gardel, Frédéric Loppe et Corinne Sanchez, Aigues-Vives (Aude), un village en Minervois: Étude historique et archéologique, Amicale laïque de Carcassonne Association Histoire d'Aigues-Vives (Aude), 2008 (ISBN 978-2-9502965-1-1)
    • Abbé Utheza, Monographie d'Aigues-Vives (Aude).
    • Christophe Monié, Une histoire de l'assèchement de l'étang de Marseillette, la période Camman 1900-1942, Aigues-Vives,

    Articles connexes

    Liens externes

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