Agosta (Q178)

L'Agosta est un sous-marin français de la classe 1 500 tonnes. Lancé en 1934, il appartient à la série M6.

Pour les articles homonymes, voir Agosta.
Ne doit pas être confondu avec Classe Agosta.

Agosta

L'Ajax, identique à l'Agosta.
Type Sous-marin
Histoire
A servi dans  Marine nationale
Chantier naval Arsenal de Cherbourg
Quille posée 2 février 1932
Lancement 30 avril 1934
Armé
Statut sabordé le 18 juin 1940
Équipage
Équipage 5 officiers
14 officiers mariniers
45 marins
Caractéristiques techniques
Longueur 92,30 m
Maître-bau 8,10 m
Tirant d'eau 4,40 m
Déplacement 1 572 tonnes en surface
2 082 tonnes en plongée
Propulsion 2 moteurs diesel
2 moteurs électriques
Puissance Diesel : 2 x 3 000 ch
Électrique : 2 x 1 200 ch
Vitesse Surface : 17,5 nœuds
Plongée : 10 nœuds
Profondeur 80 m
Caractéristiques militaires
Armement 9 tubes lance-torpilles de 550 mm
2 tubes lance-torpilles de 400 mm
1 canon de 100 mm
1 mitrailleuse-double de 13,2 mm/76
Rayon d'action 14 000 milles à 7 nœuds (surface)
100 milles à 7 nœuds (immersion)
Carrière
Port d'attache Cherbourg

Histoire

Développement

L'Agosta fait partie d'une série assez homogène de 31 sous-marins océaniques de grande patrouille, aussi dénommés 1 500 tonnes en raison de leur déplacement. Tous sont entrés en service entre 1931 (Redoutable) et 1939 (Sidi-Ferruch).

Longs de 92,30 mètres et larges de 8,10, ils ont un tirant d'eau de 4,40 mètres et peuvent plonger jusqu'à 80 mètres. Ils déplacent en surface 1 572 tonnes et en plongée 2 082 tonnes. Propulsés en surface par deux moteurs diesel d'une puissance totale de 6 000 chevaux, leur vitesse maximum est de 18,6 nœuds. En plongée, la propulsion électrique de 2 250 chevaux leur permet d'atteindre 10 nœuds. Appelés aussi « sous-marins de grandes croisières », leur rayon d'action en surface est de 10 000 milles nautiques à 10 nœuds et en plongée de 100 milles nautiques à 5 nœuds.

Mis en chantier le avec le numéro de coque Q178, l'Agosta est lancé le et mis en service le .

Seconde Guerre mondiale

Il est affecté, au début de la Seconde Guerre mondiale, à la 8e division de sous-marins, basée à Brest, qu'il forme avec le Bévéziers, l'Ouessant et le Sidi-Ferruch[1].

Dès la déclaration de guerre le , il est envoyé pour patrouiller au large des ports de la côte nord de l'Espagne, où s'est réfugiée une partie de la flotte de commerce allemande, suspectée de servir de ravitailleurs aux U-Boote allemands[2]. Le , il repère le U-Boot U-47 de Günther Prien sans pouvoir l'attaquer[3]. Au début du mois d'octobre, il est envoyé avec la 8e division dans les Antilles[4]. Il patrouille notamment dans les Bouches du Serpent, entre l'île de Trinité et le Venezuela.

Le , il quitte avec l'Ouessant Fort-de-France pour Brest, où ils rentrent en grand carénage. C'est là qu'il est sabordé le à 19 heures, ne pouvant appareiller devant l'avancée allemande[5].

Article connexe

Notes et références

  1. Huan 2004, p. 49
  2. Huan 2004, p. 60-61
  3. Huan 2004, p. 61
  4. Huan 2004
  5. Huan 2004, p. 79

Bibliographie

  • Claude Huan, Les Sous-marins français 1918-1945, Rennes, Marines Éditions, , 240 p. (ISBN 978-2-915-37907-5 et 2-915-37907-6, OCLC 55595422)
  • Claude Picard, Les Sous-marins de 1 500 tonnes, Rennes, Marines Editions, , 119 p. (ISBN 2-915-37955-6 et 978-2-915-37955-6, OCLC 421731181, notice BnF no FRBNF40993561)
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