Affaire François Lefort

L'affaire François Lefort est une affaire judiciaire mettant en cause le prêtre et médecin François Lefort des Ylouses. Il est condamné en 2005 à huit ans de prison pour viols et agressions sexuelles sur six enfants sénégalais. Il clame son innocence et a déposé, depuis sa sortie de prison, deux demandes de révision non prises en compte par la justice.

Affaire François Lefort
Fait reproché Pédophilie
Pays Sénégal
France
Ville Rufisque
Date entre 1994 et 1995
Nombre de victimes Six
Jugement
Statut Affaire jugée, 8 ans de prison
Date du jugement 2005
Recours Non

Historique

François Lefort des Ylouses est né le 24 février 1946 à Boulogne-Billancourt[1]. Il travaille dans les bidonvilles de Nanterre dans les années 1960. Puis il s'investit en Afrique dans les années 1970 et 1980. À partir de 1985, il s'implique dans la lutte contre la pédophilie, à travers des livres et des déclarations médiatiques[2]. Il est décoré de la Légion d'honneur en reconnaissance de ses actions humanitaires[3].

En 1995, Moussa Sow, directeur du foyer de Rufisque au Sénégal, porte plainte pour viols et attouchements sexuels sur les enfants du foyer où travaille François Lefort[4],[5]. Un inspecteur de la brigade des mineurs se déplace au Sénégal, dans le cadre d’une commission rogatoire[6]. François Lefort est mis en examen en décembre 1995 et reste libre pendant l'instruction qui dure près de dix ans[7].

François Lefort est condamné en 2005 à 8 ans de prison devant la cour d’assises des Hauts-de-Seine, pour des agressions sexuelles d'enfants survenues en 1994 au Sénégal, à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine) ou dans des hôtels en France où il se déplaçait pour donner des conférences[8]. Il bénéficie quatre ans plus tard d’une liberté conditionnelle. François Lefort demande alors une première révision du procès, laquelle est refusée[3]. La Congrégation pour la doctrine de la foi, qui a compétence pour les questions de pédophilie dans l'Église, réduit ses activités. Ainsi, en 2011, alors qu'il est bibliothécaire au grand séminaire en Haute-Loire, il lui est interdit d'enseigner la catéchèse et de fréquenter des mineurs[3].

Lors de son audition du 15 novembre 2019 auprès de la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l'Église, Martine Brousse, présidente de l’association La Voix de l'enfant, évoque le dossier François Lefort. Elle mentionne les nombreuses pressions subies. Elle souligne que le beau-frère du prêtre Bertrand Dufourcq était le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères de 1993 à 1998 et sa sœur Élisabeth Dufourcq secrétaire d'État à la Recherche de la République française en 1995[6].

En 2016, François Lefort des Ylouses dépose une nouvelle requête pour obtenir une révision de son procès. En septembre 2020, celle-ci est jugée irrecevable, la commission d'instruction de la cour de révision indiquant que le prêtre « n'établit aucun fait nouveau ni ne révèle aucun élément inconnu au jour du procès » pouvant justifier un nouveau procès[8].

Références

Article connexe

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