Aerial Experimental Association
L’Aerial Experimental Association (AEA) est un groupe de pionniers nord-américains de l'aviation constituée sous l'égide d’Alexander Graham Bell, plus connu pour ses travaux sur la téléphonie.
Pour les articles homonymes, voir AEA.
Aerial Experimental Association | |
Création | |
---|---|
Disparition | |
Fondateurs | Alexander Graham Bell, Mabel Gardiner Hubbard et Glenn Curtiss |
Genèse
Au cours de l’été 1907, deux jeunes ingénieurs fraîchement diplômés de l'université de Toronto, au Canada, passent leurs vacances à Baddeck, Nouvelle-Écosse. John McCurdy, fils du secrétaire particulier d’Alexander Graham Bell, qui possédait une résidence d’été près de Baddeck, et son camarade, Frederick Walker « Casey » Baldwin. Ils s’intéressent beaucoup au problème du vol mécanique.
Ils sont rejoints par Bell, qui a alors 60 ans. Également passionné pour le problème, il construisait depuis 1905 des cerfs-volants cellulaires pouvant transporter une personne. Alors que les trois passionnés discutent un après-midi de leur principal sujet d’intérêt, Mabel Gardiner Hubbard, épouse de Graham Bell, leur propose de créer une association pour mettre en pratique leurs idées, ainsi qu'une dotation de 35 000 dollars[1].
Constructeur réputé de moteurs de motos, l’américain Glenn Curtiss produisait aussi des moteurs pour dirigeables et avait déjà tenté d’approcher les Frères Wright, qui avaient d'abord rejeté toute idée de coopération, mais l'ont finalement accepté dans le groupe en tant que spécialiste des moteurs.
Enfin, le gouvernement américain, ayant eu vent du projet, sollicita la présence d’un observateur militaire, le Lieutenant Thomas Selfridge.
Premiers Projets
L’Aerial Experimental Association voit donc le jour le . Son but initial était de construire 5 machines volantes, chaque membre du groupe supervisant personnellement la réalisation d’un appareil. Le premier engin volant devait être un planeur Bell équipé d’un moteur Curtiss. Il fut achevé en décembre mais Bell insista pour tester le planeur avant d’y monter le moteur. Ayant acquis quelque expérience de pilotage, Selfridge s’installa donc aux commandes afin d’être tracté par un bateau à moteur au travers d’un lac proche de Baddeck. L’engin s'éleva à environ 50 m puis plongea dans le lac, toujours en remorque. Il fut sérieusement endommagé[2].
Appareils volants imaginés & construits par l'AEA
Les appareils suivants furent construits aux ateliers Curtiss de Hammondsport, dans l’État de New York et s’inspiraient sensiblement des premiers aéroplanes européens :
- AEA Red Wing de Selfridge, qui permet à Frederick « Casey » Baldwin de devenir le premier pilote canadien en ;
- AEA White Wing de Baldwin, le premier aéronef contrôlé par des ailerons ;
- AEA June Bug de Curtiss, premier avion à avoir officiellement parcouru 1 kilomètre en vol en Amérique du Nord ;
- AEA Silver Dart de Mc Curdy ;
- AEA Cygnet de Bell, l’appareil accidenté à Baddeck reconstruit et modifié.
Dissolution de l'Association
À partir de l'année 1909, l’Aerial Experimental Association s’essouffle : Selfridge s’était tué le à Fort Myer, Virginie, dans l’accident du Wright Flyer III piloté par Orville Wright. Les fonds avancés par Madame Bell diminuaient, alors que l'intérêt de Baldwin et Curtiss se focalise principalement sur leurs propres projets. Après avoir envisagé de constituer une société commerciale, l'association fut dissoute le , Glenn Curtiss héritant des droits commerciaux sur les avions et brevets déposés.
Notes et références
- (en-US) « Alexander Graham Bell Thought the Future of Flight was Giant Kites, Not Airplanes », sur interestingengineering.com, (consulté le )
- (en-US) Julia Lauria-Blum, « The Dream of Flight: Skyway to Long Island - New York Aviation History », sur Metropolitan Airport News, (consulté le )
Voir aussi
- Portail de l’aéronautique