Adem Jashari

Adem Jashari, né le à Prekaz est mort le à la suite d'un assaut des forces serbes. Il est un des principaux fondateurs et dirigeant de l'Armée de libération du Kosovo.

Il est considéré comme un héros national par les Albanais du Kosovo. Du côté Serbe, il est considéré comme un criminel de guerre.

Biographie

Originaire de Prekaz, dans la région de Drenica au Kosovo, Adem Jashari, avec son frère Hamzë, participe à des attaques armées contre les militaires et policiers serbes, dans le contexte de la Guerre du Kosovo.

Adem Jashari est né dans une famille aux traditions patriotiques. Il était le troisième fils du professeur Shaban Jashari. Il a terminé l'école primaire dans sa ville natale, tandis qu'il a terminé le lycée technique dans la ville de Skenderaj. Adem Jashari a toujours été conscient que seul un coup de feu libérerait le Kosovo de l'occupation serbo-slave. Vous l'avez rarement vu sans arme. Il avait grandi dans un esprit de bravoure, d'héroïsme et de patriotisme, dont son père Shabani avait inculqué l'héroïsme. En 1991, Adem Jashari a déménagé en Albanie dans le cadre d'un accord entre les autorités du Kosovo et Ramiz Alia, pour s'entraîner avec les premiers volontaires, qui ont ensuite rejoint l'Armée de libération du Kosovo (UCK).

Le 28 février 1998, un groupe de combattants dirigé par Adem Jashari a attaqué des patrouilles de police serbes, tuant quatre policiers et en blessant deux. La famille Jashari a été combattue par les forces serbo-slaves au Kosovo dans les années 1990, mais ce fait a été caché au grand public, par des politiciens albanais modérés et le gouvernement de Belgrade, afin de maintenir le statu quo. La première bataille entre Adem et ses camarades contre les Forces fédérales yougoslaves a eu lieu le matin du 30 décembre 1991. La maison des Jashari était encerclée par un grand nombre de forces de sécurité serbo-slaves exigeant sa reddition. Adem Jashari, avec ses camarades, a brisé le siège et a ensuite participé à plusieurs actions contre l'armée et la police yougoslaves. La maison d'Adem Jashari à Prekaz a de nouveau été attaquée par les forces de police fédérales yougoslaves le 22 janvier 1998. L'attaque a de nouveau été repoussée avec succès.

Il est abattu le ainsi que presque la totalité de sa famille (53 morts au total), à Prekaz au Kosovo dans une opération menée par l'armée serbe.

L'attaque de Prekaz

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L'assaut des forces de polices sur le groupe débute dans la matinée du 5 mars 1998, à Prekaz. Cette opération fait suite aux précédentes actions menées par l'UCK sur la zone. Ce n'était pas la première fois que la police s'attaquait au clan Jashari. Le 22 janvier, elle avait dû battre en retraite devant la résistance acharnée du patriarche. «Si nous ne résistons pas, ils nous tueront tous et raseront nos maisons», avait dit, le lendemain, d'une manière sinistrement prémonitoire, Shaban Jashari à la revue étudiante albanaise de Pristina, Bota E Re. Les deux fils, dont Adem, condamné par contumace en juillet dernier à vingt ans de prison pour son appartenance à l'UCK, n'étaient pas présents et le village avait été sauvé, selon le journal, par l'apparition miraculeuse «des hommes descendus des bois». Deux des petites-filles de Shaban avaient été blessées.

L'attaque menée le 5 mars 1998 avait un objectif très précis ; éliminer définitivement Adem Jashari et ses combattants. Aux premières heures de la matinée du 5 mars 1998, la famille Jashari a de nouveau été attaquée à Prekaz par l'armée et les forces de police yougoslaves. Les forces attaquantes se composaient de véhicules blindés de transport de troupes et de membres de la police, soutenus par l'artillerie d'une usine de munitions voisine. Le quartier de Jashari était encerclé par quelque 7 000 à 8 000 soldats yougoslaves. L'attaque a duré 3 jours et 2 nuits.

Les forces yougoslaves ont lancé l'attaque sans aucun avertissement. Après cela, le tir de mitrailleuses a commencé. Depuis une maison, la police serbe a tiré au mortier, suivi de gaz lacrymogène. La plupart des membres de la famille élargie Jashari se sont réunis dans une seule pièce aux murs de briques. Un obus est alors tombé à travers le toit, tuant plusieurs membres de la famille. Le bombardement continu pendant 52 heures et a permis à la police d'entrer enfin dans la maison.

Amnesty International, dans un rapport sur l'affaire, a déclaré que l'attaque visait à éliminer tous les témoins. Adem Jashari et 56 membres de sa famille ont été tués. Au total, 58 personnes ont été tuées, dont 18 femmes et 10 enfants de moins de 16 ans. Seule Besarta Jashari (alors âgée de 11 ans) a survécu à cette attaque.

Notes et références

    Articles connexes

    Bibliographie

    • (en) Anna Di Lellio et Stephanie Schwanders-Sievers, « The Legendary Commander: The construction of an Albanian master‐narrative in post‐war Kosovo », Nations and Nationalism, vol. 12, no 3, 2006a, p. 513–529 (DOI 10.1111/j.1469-8129.2006.00252.x, lire en ligne)
    • (en) Paul Bartrop, A Biographical Encyclopedia of Contemporary Genocide, Santa Barbara, California, ABC-CLIO, , 142-143 p. (ISBN 978-0-313-38679-4, lire en ligne)

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